Moduler l’anxiété par l’alimentation et les plantes

Je rédige un article vraiment pratique car, à l’approche du déconfinement, il peut y avoir un peu d’angoisse à remettre ses enfants à l’école, retourner travailler ou tout simplement revivre au contact des autres.

Encore une fois, la peur n’a pas sa place. L’action est le mot d’ordre. Combattre l’anxiété est assez classiquement le terrain de jeu de la psychologie, de la sophrologie ou encore de la méditation. Ces techniques sont extrêmement pertinente. Toutefois, 2 techniques vraiment naturo peuvent aider : l’alimentation et l’utilisation de certaines plantes.

Mais d’abord une définition de l’anxiété : c’est un état psycho-émotionnel, marqué principalement par la peur. C’est se faire du souci alors qu’il n’y a aucune raison, c’est le petit vélo dans la tête avec le grand catastrophisme (le pire va arriver), c’est une sentiment d’insécurité permanent sans fondement véritable. Alors que le stress est un état ponctuel pour se sauver d’une situation désagréable, l’anxiété est là, en permanence.

Les symptômes peuvent aller de sueur froides, des tremblements jusqu’à l’attaque panique avec trouble du rythmes cardiaques en passant par un mauvais sommeil ou des sensation d’oppression dans la poitrine. On va pas en arriver là concernant le déconfinement mais l’anxiété à un petit niveau peut toucher pas mal de monde.

Revenir au souffle et faire de la pleine conscience va vraiment aider à prendre du recul mais on se concentre sur l’alimentation d’abord

L’alimentation de l’anxiété

Les choix alimentaires vont jouer un rôle très important sur l’état de détente ou d’anxiété d’une personne. Les liens entre qualité du microbiote et santé mentale commencent à être établis. C’est assez logique car le cerveau et les intestins (notre 2e cerveau comme on l’appelle maintenant) sont reliés directement par un nerf fondamental : le nerf vague.

L’alimentation va jouer un rôle de catalyseur dans le déclenchement de l’anxiété : elle va décupler dans un sens comme dans un autre le travail psycho-émotionnel de la personne qui veut s’en sortir.

On peut résumer les conseils alimentaires à 4 grands principes :

  • réduire la part de sucre et d’aliments transformés : ces aliments provoquent un pic du taux de sucre dans le sang mais 2 ou 3h après ce taux va baisser fortement et vous aurez de nouveau faim avec une sensation de baisse de moral. En plus, une diminution de ce taux peut provoquer une augmentation des hormones du stress (cortisol et adrénaline) qui font encore davantage baisser l’humeur. Se renseigner sur l’index glycémique (IG) des aliments qu’on a l’habitude de manger peut s’avérer être une démarche instructive.
  • augmenter les apports en oméga 3 : oui, on parle de graisse ici. Les oméga 3 ont des vertus anti-inflammatoire prouvées et sont un nutriment essentiel pour notre système nerveux. Des études sur leur impact quant à la dépression et l’anxiété sont en cours. Les oméga 3 se trouvent dans le règne animal (les petits poissons gras : sardines, maquereaux et harengs) et le règne végétal (graines de lin, huile de lin, huile de cameline, de noix ou de chanvre). Passer de l’huile d’olive à l’huile de lin pour assaisonner la salade est un vrai geste santé contre l’anxiété. Attention les huiles précitées doivent être consommées dans les 3 semaines après ouverture, elles se conservent au frais dans le noir. Et oui, elles sont facilement oxydées ;
  • découvrir et manger des aliments riches en tryptophane : le tryptophane est un acide aminé essentiel (le corps ne peut donc pas le synthétiser) et il est précurseur des deux éléments fondamentaux pour le sommeil : la sérotonine et la mélatonine. A consommer donc dès 17h et au repas du soir : porc, poulet, parmesan, amandes, noix de cajou,…manger ces aliments avec un « glucide » sain (comme la patate douce, les courges type potimarron) ce qui va faciliter l’assimilation du tryptophane dans le cerveau ;
  • manger des fibres pour chouchouter la flore intestinale : comme déjà évoqué, la flore va avoir une influence sur l’humeur. Il y a des composition de flores qui tendent vers un bon moral et d’autres vers un moral en berne. Question de génétique et d’environnement. Les fibres prébiotiques (les aliments d’une flore saine) doivent être apportées par la nourriture : ail, oignons, choux, poireaux, asperges,…et tous les légumes en général.

C’est une base qui vous permettra d’éviter les hypoglycémies (toujours accompagnée de baisse de moral) et de mieux dormir. Ça ne se fera pas en 3 jours mais ça vous servira à vie.

Si vraiment, il y a de l’impatience, on peut couple l’alimentation avec l’usage des plantes.

Les plantes de l’anxiété

Vaste programme : nous verrons les plantes puis les huiles essentielles

Les plantes

Il faudra tester, tâtonner sans doute aussi avant de trouver la ou les plantes qui « marcheront » sur vous ou vos proches. Le plus efficace étant, quand même, de faire une association pertinente et individualisée. C’est la raison pour laquelle, il m’est difficile de proposer quelque chose de tout prêt. Toutefois, je m’y essaierai 😉

Toutes ces plantes ont été étudiées minutieusement avant de pouvoir alléguer d’une modulation de l’anxiété. Elles ont toutes des spécificités que je vais préciser :

  • Le Passiflore, grande plante parasympathomimétique (il imite le système nerveux parasympathique, celui qui freine l’organisme), souvent retrouvé dans les mélanges pour faciliter l’endormissement. Il a un effet également sur le système digestif, intéressant donc en cas de conséquences digestives liées à l’état anxieux;
  • L’Aubépine est quant à elle, une grande amie du cœur. On lui prête les vertus suivantes : renforcement , ralentissement, régulation du cœur (les 3 R). Intéressante sur les personnes qui ont des palpitations, des sensations d’oppressions dans la cage thoracique ou de la tachycardie. Ce sont les flavonoïdes et les tanins qui jouent ce rôle;
  • Le Safran, l’épice la plus chère du monde, a des effets extrêmement puissants sur les états anxieux et déprimés. Une étude a permis de le valider avec une baisse significative des humeurs négatives des participants mais aussi des symptômes liés à l’anxiété. Des compléments proposent des synergies avec du safran, ils sont généralement chers du fait du prix de cette matière première hors-norme (à plus d’un titre).
  • La Valériane, classique des classiques sur les troubles nerveux liés à l’anxiété et ses conséquences sur la qualité du sommeil. Une méta analyse regroupant les résultats de 16 études confirme le potentiel de cette plante sur les troubles du sommeil liés à la nervosité. Elle n’est pas agréable à boire mais elle est diablement efficace ;
  • Les Camomilles : allemande (ou matricaire) et romaine soulagent l’agitation nerveuse et les risques d’insomnie qu’elle provoque. Elles permettent de diminuer les troubles d’anxiété avérés avec une diminution significative des symptômes. A noter que la camomille allemande peut être utilisée chez les enfants car son action est très douce ;
  • Enfin l’Escholtzia (ou pavot de Californie) est vraiment pertinente sur les réveils nocturnes. Ce sont les alcaloïdes qui lui donnent ses vertus. Si c’est votre cas, n’hésitez pas une seule seconde et vérifiez bien que cette plante fait partie de la composition de votre produit. Je reviendrai sur la phyto des troubles du sommeil pour en parler plus longuement ;
  • Le Tilleul, le Houblon (voilà pourquoi la bière facilite l’endormissement), la Verveine ou encore l’Avoine pourrait être cité ici.

Les Huiles Essentielles

Qui peut le plus, peut le moins. Si ces espèces donnent des huiles essentielles par distillation, elles peuvent également être trouvées en gélules, extrait de plantes fraîches,…. L’huile essentielle a un pouvoir concentrateur évident par rapport à la plante.

Idem, elles ont fait l’objet d’études mettant en évidence leurs effets bénéfiques contre l’anxiété :

  • la Mélisse (Melissa officinalis) : celle-là, je l’affectionne particulièrement car elle est polyvalente sur deux systèmes, le système nerveux (nervosité, anxiété mineure, stress) et le système digestif (spasmes, douleurs, gaz). Malgré son prix, elle est parfaite pour les somatisations anxieuses provoquant des constipations par exemple. En diffusion (1 à 2 gouttes), elle fera le job ;
  • La Lavande Vraie (Lavandula officinalis) : c’est une plante très étudiées pour ses effets sur le système nerveux. Sur des méta-analyses, tous les essais montrent qu’elle est efficace pour réduire l’anxiété. Elle est efficace car ces principes actifs traversent les membranes cellulaires ;
  • La Verveine Citronnelle (Aloysia Citrodora), grande classique dans sa version « plante » pour les tisanes du soir. L’huile essentielle est chère mais très intéressante : elle joue sur le système nerveux avec un effet parasympathomimétique, sur le système digestif et le système respiratoire. Sa cousine la Verveine Officinale a sensiblement les même effets.
  • Toutes les agrumes, c’est-à-dire les dérivées citronnés ont un effet anxiolytique : on peut citer la Mandarine (Citrus reticulata), l’Orange amère (Citrum aurantium), la Bergamote (Citrus bergamia), le Petit Grain Bigarade (Citrus aurantium var. amara). Elles vont induire la relaxation et le sommeil.

Leur utilisation

🍃 Concernant les plantes, vous trouverez des mélanges tout fait en herboristerie ou en magasin bio sous forme de tisanes. Amusez-vous à regarder leur composition pour identifier si elles sont bien adaptées à ce que vous recherchez.

Si vous souhaitez les faire vous-mêmes, partez sur 50% de plante induisant le sommeil (passiflore, valériane) et 50% d’une de deux plantes correspondant à vos besoins : aubépine si palpitations, mélisse ou verveine si troubles digestifs,…

Exemple : tisane à vertu anxiolytique avec répercussion sur le digestif :

  • 10g de mélisse;
  • 7g de passiflore;
  • 3g de valériane.
  • Ça vous fera 4 à 5 infusions.

🧴 Concernant les huiles essentielles, je me dois d’être prudent. Il y a plusieurs façon de les utiliser et je pense qu’il faudra que je consacre un post dédié à ça.

Retenez ici trois façons :

  • l’olfaction : sentir les effluves des huiles essentielles est efficace car ca va directement titiller notre cerveau et les émotions associées. Le petit bémol c’est que c’est difficile d’en sentir deux en même temps à moins de se contorsionner…pas conseillé.
  • la diffusion : ça c’est vraiment pertinent. Ça a un coût car il faut acheter un diffuseur mais c’est efficace, notamment dans le salon ou la chambre pour installer une atmosphère relaxante. Il suffit que vous associez une odeur à une sensation de relaxation pour que les moments d’anxiété s’évaporent rapidement. Un mélange mélisse (1 à 2 gouttes) – lavande (3 à 4 gouttes) – petit grain bigarade (3 à 4 gouttes) apparaît utile.
  • l’onction : alors là vraiment prudence. Il faut impérativement diluer vos huiles essentielles à 5% (vous pouvez monter à 10% maximum) dans une huile végétale. Je vous conseille vivement celle d’amande douce qui est apaisante ou celle de noisette. Il y a aussi l’huile de noyau d’abricot qui est polyvalente et vous servira tout le temps. Après avoir préparé l’onction, appliquez sur les zones pertinentes (ex : abdomen si troubles digestifs, thorax si oppression, dos si douleurs musculaires,…)

Voilà, j’espère que ca vous aura intéressé, que vous aurez appris des choses et que, peut être, vous pratiquerez ces quelques conseils si vous vous sentez concerné.e.s.

A très bientôt.

Laurent LE GOFF

La guerre tous les jours : le système immunitaire partie 2

En annonçant une « partie 1 », je ne pouvais que faire une « partie 2 », surtout que je n’ai pas développé ce que c’est que l’immunité innée (ou non spécifique). C’est l’objet de cette 2e partie avec un petit focus (qui en appelera un plus grand) sur l’inflammation chronique, mal moderne désagréable et potentiellement responsable de pas mal de désagréments.

Petit récap’

On a donc dit que l’immunité c’est la faculté du corps à faire la distinction entre le « soi » et le « non-soi » et qu’il est sur le pied de guerre 24h/24. C’est déjà un signe qu’il faut pouvoir le laisser tranquille autant qu’on peut ; sauf que nos sociétés modernes ne lui laisse pas cette chance. On verra en fin de post deux mesures hygiénismes toute simples qui sont indispensables à notre système de défense.

On a vu l’immunité acquise qui se sépare en :

  • immunité cellulaire : des cellules du système immunitaire qui présentent l’antigène à un lymphocytes T qui se multiplient pour attaquer les cellules endommagées
  • immunité humorale : des lymphocytes qui présentent l’antigène à un lymphocytes B qui va produire des anti-corps qui sont envoyés sur la zone à défendre, via le sang et la lymphe. Les anti-corps s’attaquent directement au virus ou à la bactérie.

L’immunité innée : rôle de l’inflammation

Avant que cette immunité ne soit activée, il y a l’immunité innée. Cette immunité intervient quand le pathogène a réussi à passer les barrières évoquées dans la partie 1 (les barrières sont davantage assimilées à un système de défense qu’au système immunitaire). Cette immunité compte des acteurs, des cellules :

  • des macrophages qui mangent les pathogènes (on dit qu’ils sont doués de phagocytoses (« phage », ça veut dire « manger » en grec)) ;
  • des cellules tueuses sobrement appelées NK pour Natural Killers. Ce sont des sortes de samouraïs 🔪 qui tuent un grand nombre de microbes et certaines cellules tumorales.

Cette immunité compte surtout une scène, un théâtre qu’est l’inflammation. En effet, à partir du moment où un agent extérieur pénètre dans le corps, se met en place une cascade de réactions physiologiques permettant notamment aux macrophages et aux NK d’arriver hyper vite sur place. C’est le rôle de l’inflammation de faire ça : elle va notamment provoquer un dilatation des capillaires sanguins (des petites veines et artères qui transportent les globules blancs) pour qu’il y ait plus de ces cellules sur une zone limitée. Les globules blancs vont alors s’extirper des capillaires et être attirés vers le pathogène. Dilatation = augmentation du débit sanguin et œdème, c’est pour ça que ça devient rouge et que ça gonfle.

Il y a ensuite un véritable combat entre le pathogène et les cellules de l’immunité innée, à l’issue duquel il y a un vrai champ de bataille avec pleins de cadavres des deux côtés. Ce champs de bataille, on le connait, on le voit…c’est le pus, dont la couleur caractéristique est grosso modo la même que celles des globules…blancs (en terme techniques, les globules blancs ce sont les leucocytes car leuco- en grec signifie blanc et -cytes signifie cellules)

En dehors de ces cellules, de nombreuses substances anti-microbiennes sont secrétées par le corps :

  • les « interférons », sorte de messagers chargés de prévenir les cellules aux alentours qu’il y a un intrus,
  • le « complément » qui va activer la réaction inflammatoire…

De ce fait, dès qu’il y a intrusion d’un pathogène ça va systématiquement créer une inflammation. Et là je me dois de donner mon avis (avis partagé par les personnes qui connaissent ce mécanisme inflammatoire). Il est catastrophique de prendre systématiquement un anti-inflammatoire qui plus est anti-stéroïdien (les fameux AINS). En effet, tuer l’inflammation, c’est se priver d’une des armes les plus efficaces du corps pour combattre.

Idem avec la fièvre qui est également une réaction physiologique normale qui va potentialiser la réaction inflammatoire et donc la réponse immunitaire (elle intensifie notamment les effets des interférons et du complément); elle permet même d’inhiber la prolifération de certains microbes. Ici encore, faire baisser la température est contre-productif. C’est contre-physiologique.

Quand je pense à tous ces parents qui donnent systématiquement du Doliprane® dès que leurs enfants ont un peu de température, je suis un peu embêté car personne ne leur a expliquer qu’il faudrait mieux contrôler la température (notamment en donnant un bain avec eau à 2 degrés de moins que la fièvre, mettre des linges légèrement humides sur le front) plutôt que de la faire descendre. Ça annihile la construction du système immunitaire de l’enfant et c’est pas bon à long terme je pense…un peu comme les antibiotiques systématiques mais c’est un autre débat.

Ce qui est primordial, fondamental, essentiel à comprendre c’est que cette réaction s’arrête naturellement. Il y a toujours des cellules qui surveillent le champs de bataille et qui arrêtent la prolifération de globules blancs…c’est un vrai problème quand ça ne s’arrête pas et c’est délétère, très délétère pour le corps. Pour ceux qui ont lu sur le COVID-19, ils ont peut être vu des termes comme « orage cytokinique » ou « choc cytokinique ». C’est effectivement une des causes de la mortalité de personnes qui ont contracté le virus. La système immunitaire s’emballe et déraille au point de provoquer des problèmes respiratoires fatales.

En outre, il y a une part de la population qui est victime du phénomène dit d’inflammation chronique.

…à l’inflammation chronique

Elle va se mettre en place petit à petit et pour diverses raisons :

  • pollutions permanentes qui mettent le système immunitaire sur le pied de guerre en permanence (pollutions aériennes, pesticides, herbicides,…),
  • intoxications aux métaux lourds tel que aluminium, nickel, plomb,…,
  • mauvaise alimentation qui n’est pas « reconnue » comme bonne par le corps,
  • virus froids (comme le virus de la mononucléose, souvent bénin mais qui peut rester dans le corps et provoquer des réactions inflammatoires ponctuelles, idem pour le virus de l’herpès,…),

Il y a une analyse sanguine qui permet de voir l’état inflammatoire d’une personne c’est la CRP (on a déjà dû vous la vérifier) malheureusement, cette mesure n’est pas assez fine pour identifier une inflammation chronique. Elle le sera en partie pour une inflammation ponctuelle aigüe, en revanche.

Nous avons déjà dit que le système immunitaire est toujours sur le qui-vive mais il n’est pas toujours actif (du fait du rôle des barrières). Avec une inflammation chronique, le souci c’est qu’il est toujours actif, jamais au repos et que ça c’est pas physiologique. Ça va avoir un impact notable sur le système hormonal et notamment le taux de cortisol.

L’inflammation chronique va faire dériver des vitamines et des minéraux en permanence sur le lieu de l’inflammation et si ces minéraux sont uniquement à cet endroit, ils ne peuvent plus être aux autres endroits utiles pour le corps. Le corps va donc être en carence de ces minéraux, une fatigue permanente peut s’installer voire des maladies dégénératives. Je continuerai et développerai ces notions dans d’autres posts.

Deux technique hygiénistes pour soulager son système immunitaire

🍽️Le jeûne

En cette période de Ramadan, intéressant de mettre un coup de projecteur sur une technique vieille comme le monde, aussi ésotérique que contestée dans un pays de nourriture comme la France. Pourtant, de nombreuses études (y compris sur l’homme) suggèrent réellement un avantage à jeûner quelques jours par mois (2 à 3 jours en moyenne) ou du moins à réduire la portion calorique. Cette période propice à l’élimination du « surplus » va permettre à l’organisme de se régénérer en profondeur. Et le système immunitaire n’y échappe pas, bien au contraire.

Il faudrait faire un article dédié sur ce sujet mais je préconise pour une première approche 2 techniques qui s’en rapprochent :

  • le jeune intermittent il s’agit de reposer son organisme de toute nourriture pendant 16h. Concrètement, ca veut dire sauter le petit déjeuner ou le dîner. Je vous laisse choisir celui que vous seriez prêt à ne pas prendre. L’avantage de celui-ci c’est qu’il est possible de le faire pour des personnes même de constitution fine.
  • La monodiète il s’agit de n’ingérer qu’un seul aliment pendant une journée. La plus connue est celle de raisin (à faire en automne) mais vous pouvez en faire une à la pomme 🍎, à la compote de pomme, au riz semi-complet,…. Une seule règle : un seul aliment, rien d’autre (ça exclut l’assaisonnement). Deuxième règle : un aliment sain (ça exclut une monodiète de chocolat, de fromage, de viande rouge,…;-)

🛌🏼Le sommeil

Et oui, technique qui n’en ai pas vraiment une mais qui est tellement négligée de nos jours. J’en fais même un sujet de conférence à destination des particuliers et des entreprises.

Il est fondamental de bien dormir, et au moins 7h non stop (pour ne pas dire 8h en fait). Ici encore, on est juste sur la physiologie : le sommeil c’est le temps de repos pour le corps. C’est un besoin deux fois plus important que celui de manger..à méditer.

Pendant le sommeil, il y a 4 phases et le corps ne peut pas passer à une phase suivante sans avoir fini la précédente. C’est contraignant mais indispensable. Il se trouve que la phase dite de « reconstruction » est la 3e phase. Relativement tard du coup dans le processus de sommeil…de l’importance de la durée de sommeil.

Alors oui, le sommeil est indispensable pour faire un « reset » intellectuel mais pas que. Tout le corps en profite et le système immunitaire est remis aussi en ordre lors de cette 3e phase. Bref, faites du sommeil un allié.

Au regard de l’évolution,  « le sommeil a un coût pour toutes les espèces vivantes, car il les rend vulnérables aux prédateurs, aux piqûres d’insectes, aux dangers immédiats, précise Sylvaine Artero, chercheuse à l’Inserm. Si l’évolution a conservé le fait de dormir, c’est que l’organisme en tire des bénéfices supérieurs. Cette mise au repos permet sans doute de consacrer son énergie à d’autres fonctions« 

Ne négligez pas la nuit, la détente avant le sommeil et les étirements le matin pour faire des sas entre ces différents moments de la journée.

Voilà, merci encore de votre fidelité.

A bientôt.

Laurent

Pourquoi des aliments vivants, bio et non-raffinés?

On en vient à une question centrale en fait : pourquoi les naturopathes sont-ils tellement attachés à l’alimentation vivante et pourquoi préconisent-ils autant les fruits et les légumes?

Alimentation morte, alimentation vivante

Tous les produits industriels (burger en fast-food, gâteaux, biscuits, plats cuisinés, pizza surgelées,…) sont des aliments morts. Morts car ils n’apportent pas grand chose, voire rien à votre organisme, ni vitamines, ni oligo-éléments. Leurs allégations sur le packaging c’est du marketing. Personnellement, je voudrais vous faire croire qu’il y a de la vitamine A dans les céréales du petit-déjeuner, je le mettrai en gros sur le paquet, peu importe que ces céréales soient bourrées de sucres. Ça suffit à duper la majeure partie de la population. Alors, bien sûr ça apporte des choses mais de mauvaise qualité et c’est dommage.

Au contraire, un aliment vivant apporte de la matière de qualité à votre organisme. Il ne faut pas trop le dénaturer du coup. La cuisson détruit un paquet de vitamines et d’oligo-éléments; c’est la raison pour laquelle, plus c’est cru, mieux c’est. Le concept de « cuidité » (légume encore ferme mais légèrement cuit) prend donc son sens et celui de cuisson à la vapeur douce aussi. Commencer le repas par une base crue (carotte, concombre, tomate,…) va vous permettre d’emmagasiner les nutriments (vitamines, minéraux) et surtout les enzymes et les fibres.

Focus sur les enzymes

Vous en connaissez déjà : les enzymes digestives qui dégradent les protéines en acides aminées par exemple. Il y en a pleins et elles permettent toutes les réactions biochimiques dans le corps. Une carence enzymatique c’est embêtant pour la santé du coup. Si je reprends l’exemple des enzymes digestives, si on en manque, ca va entraîner une maldigestion donc des douleurs, une malabsorption et donc des carences mais en vitamines et minéraux cette fois.

Or, manger cru va apporter des enzymes contenues dans les fruits et légumes. Si on apporte des enzymes en début de repas, la digestion se fera plus facilement et surtout le corps aura les éléments nécessaires à son bon fonctionnement.

Une graine cuite ne poussera jamais même dans la meilleure terre au monde. Pourquoi? Car la cuisson a détruit les enzymes qui lui permettent de pousser et germer.

Focus sur les fibres

Il en existe pas mal de sortes mais retenez seulement que c’est la nourriture de nos bactéries, de notre flore intestinal maintenant appelée microbiote. Si vous apportez des fibres, le microbiote est satisfait et pourra faire son job qui est colossal et crucial pour votre santé (synthèse de certaines vitamines, rôle sur la glycémie, sur l’immunité,…). Une alimentation pauvre en fibres et c’est l’appauvrissement du microbiote assuré avec des conséquences en cascade, délétères pour votre corps. On a même découvert que certaines de ces fibres étaient dégradées par le microbiote et que le produit de cette dégradation est bon pour nos intestins. Ça veut donc dire que deux éléments étrangers (fibres + bactéries) donnent un produit bon pour notre corps. C’est fou quand même. Un peu comme « moins plus moins égale plus » en mathématique.

Quand on prend un jus de fruit, généralement il n’y a plus les fibres. C’est dommage car les fibres ont un effet hypoglycémiant, c’est-à-dire qu’elles permettent un meilleur contrôle du taux de sucre dans le sang. En fait, les fibres viennent contrebalancer le sucre du fruit. Il vaut donc mieux prendre un jus de fruit pressé (avec pulpe) plutôt qu’un jus tout fait. Au final, un jus filtré c’est beaucoup de sucre.

Je vais vous avouer une chose : des fibres, il n’y en a ni dans le Nutella, ni dans la viande. Le seul endroit où on en trouve beaucoup, c’est dans les légumes, les épices, les noix mais aussi dans les légumineuses (lentilles, pois). Ne changez pas toute votre alimentation du jour au lendemain car ça risquerait de provoquer des douleurs mais commencez petit à petit à mettre des fibres dans votre alimentation et augmentez progressivement.

Donc le vivant apporte la vie (enzymes, fibres, nutriments)…c’est plutôt bien pour être en forme ça

Et pourquoi faut-il que ce soit bio?

Il faut revenir à l’essentiel, à ce que faisait les gens qui avaient encore du bon sens. Les légumes et fruits issus de l’agriculture biologique ont été traités sans pesticide, sans herbicide (aussi bien pour leur production que pour leur conservation). Or ce sont, pour la plupart, des substances chimiques donc non reconnues par le corps (on y revient) donc tout simplement dangereuses. Le glyphosate en est un bel exemple. Et à ceux qui me répondront qu’il peut y avoir des traces de ces produits dans les fruits et légumes du logo AB, je répondrai qu’il y en aura toujours moins que dans l’agriculture conventionnelle. L’Espagne s’est lancée dans l’agriculture biologique intensive et il faut fuir les produits en provenance de ce pays (que j’apprécie par ailleurs), surtout en hiver.

J’en profite pour préciser le fond de ma pensée : je trouve anormal qu’on dise « agriculture biologique ». On devrait inverser le paradigme et dire « agriculture chimiquée » au lieu d’agriculture conventionnelle. Ça ferait réfléchir les gens. La monoculture, les pesticides et toutes les techniques pour augmenter les rendements ont tellement appauvris les sols qu’il n’y a plus grand chose qui passe dans le légume ou le fruit. Il est quasi-mort, avant même d’être récolté.

L’agriculture bio respecte les sols qui apportent les nutriments aux fruits et légumes qui poussent dedans. Elle respecte la terre avec des techniques plus naturelles (utilisation de coccinelles pour tuer les pucerons, par exemple) qui ne viennent pas dénaturer les légumes. Généralement, les légumes bio ont plus de goût et sont remplis de bonnes choses : vitamines, minéraux, enzymes et anti-oxydants.

A l’heure où beaucoup de gens se demandent ce qu’ils peuvent faire pour notre planète, manger bio est déjà une réponse.

Et c’est quoi ça le raffinage? Pourquoi c’est pas bon?

Encore une fois, on s’est écarté de la nature. Une céréale c’est une graine (ou amande) et du son (ou l’enveloppe si vous préférez). Comme vous pouvez le voir sur l’image ci-dessous. Il y a aussi le germe qui contient les enzymes comme évoqué plus haut.

La graine c’est de l’amidon donc du sucre, le germe apporte des éléments nutritifs (protéines notamment) et des enzymes. Le son, quant à lui apporte des fibres qui sont indispensables comme on l’a vu plus haut. Or, pour des raison de simplification du traitement, on a commencé à retiré le son des céréales pour faire des préparations culinaires, des biscuits, du pain blanc, des pizza. Tout est dévitalisé, mortifié pour faciliter les processus industriels comme le stockage et le transport, entre autre. On a donc retiré un élément naturel et indispensable à l’équilibre nutritionnel (fibres, vitamines,…) de la céréale qui est dite « raffinée ». Encore une fois, on s’est éloigné de la nature.

Pour être très concret, le raffinage fait perdre, à peu près :

  •   100% de la vitamine A, E, B2 et les fibres
  •   75% du phosphore
  •   50% du calcium et du fer
  •   75% des vitamines B1, B3 et B6
  •   50% de la vitamine B5.

Pour info, les vitamines B sont essentielles aux mécanismes énergétique du corps en général et au système nerveux en particulier.

La céréale raffinée est donc carencée par nature et l’alimentation dont elle est l’origine le sera également. Elle provoquera également des pic de glycémie donc des troubles métaboliques, qui normalement sont contrebalancés par les fibres, absentes ici.

Dans les super-marchés, vous trouverez de la farine blanche (T45 à T80), semi-complète (T110), complète (T130) et intégrale (T150). Vous pourrez voir.

Un des intérêts du pain complet (au delà des aspects nutritionnels) c’est sa conservation : beaucoup plus longue d’une baguette de pain. Faites en l’expérience.

Concrètement, on fait quoi?

Vous revenez au brut, au naturel et au bon sens pour faire le plein des éléments dont votre corps à besoin pour vivre :

  • Vous achetez vos fruits et légumes (et tout ce que vous pouvez, en fonction de votre budget) en bio.
  • Vous traitez les produits le moins possible. Ça veut dire qu’on le laisse à l’état le plus naturel possible. On garde le son des céréales, on garde la peau des légumes et des fruits (pas les oranges quand même ;-)), des amandes, des noisettes,…On ne cuit pas trop fort et plus longtemps si nécessaire, idéalement à la vapeur.
  • Vous privilégiez les fruits entiers aux compotes. Idem pour les légumes frais aux conserves (si conserves, uniquement dans des pots en verre),…
  • Vous passez au pain semi-complet (au début), puis complet pour faire de cet aliment un vrai « plus » nutritionnel. On l’achète bio car sinon, il y a des pesticides dans le son. C’est un vrai geste santé de passer de la baguette à du pain complet.

L’alimentation c’est pas un geste automatique, c’est prendre soin de son corps. C’est un geste écologique, certains disent même spirituel. Je ne sais pas trop mais ce dont je suis persuadé c’est que prendre conscience de ce que propose l’industrie agro-alimentaire est nécessaire. Le pouvoir du consommateur est immense (voyez comme l’aplication Yuka a changé la façon de faire ses courses et faire réagir les industriels)!!!

Le lien entre alimentation bio et baisse de risque du cancer de l’ordre de 25% a notamment été publiée au JAMA Internal Medicine du 22 octobre 2018. Etude française de l’INRA et l’INSERM.

Par ailleurs, le lien entre alimentation transformées et risque de cancers a été établi par l’étude NutriNet-Santé en France en 2018.

Il ne s’agit pas de faire peur, il s’agit d’être informé pour agir en conséquence.

Encore merci de votre fidélité.

Laurent LE GOFF

La guerre tous les jours : le système immunitaire partie 1

Bonjour,

Aujourd’hui, je m’attaque à un gros morceau : le système immunitaire. Je vais vous expliquer les grandes lignes de ce système qu’on ne connait pas encore bien d’ailleurs.

Le système immunitaire c’est l’armée dans notre corps, c’est lui qui est en charge de faire la distinction entre le « soi » et le « non-soi ».

Ca parait simple comme ça mais c’est drôlement bien fichu.

Pourquoi on parle du système immunitaire?

J’en fais un post pour deux raisons principales :

  • Parce que la période incite à expliquer encore et encore le corps humain pour mieux agir dessus : un système immunitaire en bon état est capable de nous défendre ;
  • Parce qu’il y a des « croyances » qu’il faut battre en brèche : la principale concerne l’inflammation et de surcroît l’inflammation chronique (à bas bruit ou de bas grade) qui perturbe ce système incapable de répondre à la moindre sollicitation nouvelle.

Les grands principes

Comme déjà évoqué, le système immunitaire c’est celui qui doit identifier très rapidement le « soi » (pour ne pas l’attaquer) et le « non-soi » (pour le neutraliser et l’éliminer du corps).

Mais comment fait-il? En fait c’est assez simple et très ingénieux. Sur chacune des parois de nos cellules, il y a un marqueur unique à chaque personne (comme nos empreintes digitales) : c’est le CMH (Complexe Majeure d’Histocompatibilité) ou HLA (Human Majeur Leucocytes). A l’exception des vrais jumeaux, ce système est unique. Les médicaments anti-rejets, lors de greffes, font taire ce système CMH pour que les tissus du donneur soient tolérés par le receveur.

Quels sont les organes du système immunitaires?

Il y en a 4 pour simplifier les choses :

  • le système lymphatique avec les ganglions lymphatiques (vous savez ceux qui gonflent quand on est malade => c’est juste le signe qu’il y a prolifération de cellules immunitaires) ;
  • la moelle osseuse : oui c’est à partir d’elle que toutes les cellules du sang se développent donc les globules blancs ;
  • le thymus qui va former des lymphocytes T (comme thymus, vous notez comme c’est bien foutu ;-)). Les enfants ne seraient-ils pas mieux immunisé contre le COVID-19 et les grippes du fait de la présence de cet organe dans leur corps, surtout qu’il se trouve au niveau des poumons?…il n’y a donc pas trop de chemin à parcourir ;
  • la rate qui va détruire les agents pathogènes dans le sang par filtration (il faut bien éliminer les méchants définitivement).

Les maladies auto-immunes

Petite aparté du coup pour expliquer ici une catégorie de maladie de civilisation : les maladies auto-immunes. Ce sont des maladies où le système immunitaire ne reconnait plus les cellules du « soi » et les attaque comme si elles étaient des cellules du « non-soi » Ce sont des maladies dites de civilisation car elles sont apparu récemment (au XIXe siècle), sans doute sous l’influence d’une conjonction de facteurs environnementaux : Seconde révolution industrielle, alimentation de plus en plus industrielle, stress chronique,…

Les plus connues sont le diabète de type 1 (dit insulino-dépendant), la sclérose en plaque, la polyarthrite rhumatoïde, la spondylarthrite ankylosante, le lupus (cher à Dr House),…

La naturopathie s’attache à déceler la cause originelle du problème (c’est le causalisme) : comment le système immunitaire peut-il dérailler au point de tout confondre? Plusieurs théories, donc plusieurs causes possibles mais celles de la porosité intestinale (post à venir) et de l’inflammation chronique dues à des virus sous-jacents (comme l’herpès) ou du stress chronique emportent l’adhésion. Les travaux de la Doctoresse Catherine Kousmine et du Docteur Jean Seignalet méritent d’être connus de tous car ils ont le mérite de ne pas être fatalistes et de rendre le malade actif dans son traitement.

Les 2 types de réactions immunitaires : immunité innée et immunité acquise

Avant d’atteindre les organes internes, le « non-soi » doit parvenir à tromper notre système immunitaire qui a mis des agents partout au contact de l’extérieur : sur la peau (pH légèrement acide), dans la bouche (la salive contient du lysozyme qui détruit les bactéries, les amygdales sont un centre immunitaire), tout le long du tube digestif (le suc gastrique, hyper acide qui détruit la plupart des pathogènes mais aussi l’appendicite qui est un centre immunitaire), dans le nez, dans les oreilles (le sébum), tout le long du trajet de l’air jusqu’au poumons et, bien sûr, également sur la paroi uro-génital. Il s’agit de nos barrières, le premier niveaux de protection que vous pouvez voir sur le schéma ci-dessous. Rendez-vous compte que 70% des cellules du système immunitaire se retrouvent…tout au long du tube digestif. Toutes ces barrières c’est une même forme de tissu qu’on appelle des muqueuses. En quelque sorte, il s’agirait de la police ou de la gendarmerie si on faisait une analogie. Généralement, elles sont postées dans les zones susceptibles de troubler l’ordre public. Ici, c’est pareil sauf que c’est pour troubler votre ordre public interne ;-). Toutes les poussières, la pollution, les parasites par exemple sont neutralisé.e.s en permanence par ces barrières qui représentent une véritable frontière physique entre le « soi » et le « non-soi »

Le système immunitaire : les 3 niveaux de protection

On comprend déjà 3 choses du coup :

  • que tous les jours, toutes les heures, toutes les secondes, ce système est sur le pied de guerre (c’est le mot) pour que nous ne tombions pas malade à la première occasion ;
  • qu’il est important de manger des choses saines (entendre que le corps connaît depuis des millénaires) comme les légumes, les fruits, les graines et noix pour éviter que le système immunitaire soit toujours en alerte au niveau du tube digestif (désolé mais des Curly® c’est pas quelque chose de reconnaissable par le corps et du coup, il va réagir) ;
  • que l »inflammation chronique » guette car on est sans cesse assailli de « non-soi ».

Les « barrières » font partie de ce qu’on appelle l’immunité innée ou non spécifique, c’est à dire qu’elle va gérer les intrus toujours de la même manière (repérage, appréhension, neutralisation, évacuation). Ça va provoquer une inflammation. Nous verrons tout cela dans la partie 2.

Concentrons-nous sur l’autre type d’immunité : celle dite acquise ou spécifique. Acquise parce qu’elle va se développer au contact des agents pathogènes (c’est l’objectif de l’immunité collective pratiquée dans certains pays, sur le COVID-19). Spécifique parce que le système immunitaire va développer des défenses spéciales pour neutraliser ce pathogène et pas un autre. Et il reconnaît que c’est un pathogène grâce au système HLA vu plus haut. L’immunité acquise, elle se fait pas deux voies : médiation humorale et médiation cellulaire. Promis, ça va être compréhensible.

Il faut ici s’imaginer que la police est débordée par le pathogène et qu’elle appelle l’armée qui a des moyens…différents on va dire. Un pathogène (virus, bactérie,…) a une carte d’identité non valable, si vous voulez. Le corps va utiliser cette carte d’identité pour mettre en place la réaction de défense adaptée : cette carte d’identité c’est ce que l’on appelle un « antigène » en physiologie.

L’immunité à médiation cellulaire

Quand le pathogène réussit à passer la barrière cutanée-muqueuses, les globules blancs non spécifiques (ce que j’ai appelé la « police ») réussissent à lui voler sa carte d’identité dans la bagarre . Et elles vont la présenter à « l’armée », en l’occurrence, les lymphocytes T.

Ces cellules qui présentent l’antigène aux lymphocytes T (LT) sont tout simplement appelées « cellules présentatrices de l’antigène » ou CPA comme vous pouvez le voir sur le dessin. Le symbole rouge c’est l’antigène.

Les lymphocytes T vont recevoir d’autres informations (des interleukines, notamment) pour devenir vraiment actifs. Il va alors se former une armée de lymphocytes T par clonage comme vous pouvez le voir sur l’image d’à côté. Le zinc jour un rôle fondamental dans la sélection clonale.

Enfin, les lymphocytes T viennent détruire les cellules infectées et seulement celles-là. Mais si vous vous souvenez comment marche un virus, vous noterez que s’attaquer aux cellules infectées « coupe l’herbe sous le pied » à la prolifération virale. Le virus, lui, est attaqué par l’autre voie de l’immunité spécifique : l’immunité à médiation humorale.

L’immunité à médiation humorale

Ici, on touche à une partie connue de tous sur l’immunité : les anti-corps. Mais comment se forment-ils?

Comme pour la médiation cellulaire, il faut une CPA qui va présenter l’antigène en le mettant sur sa membrane externe. Elle va se mettre en contact avec un lymphocyte B qui va être co-stimulé (comme vu dans l’autre immunité) pour démarrer la fabrication des anti-corps. Il faut savoir que les lymphocytes B restent dans les tissus lymphoïdes vus plus haut.

Comment les anti-corps peuvent-ils atteindre les zones de combat alors si les lymphocytes B restent dans les tissus lymphoïdes? Et bien, ils vont dans le sang et la lymphe et ainsi se balader dans le corps (donc les humeurs, rappelez-vous l’humorisme) pour atteindre les zones à protéger.

Les anti-corps viennent littéralement s’agglutiner sur les antigènes (souvenez-vous que c’est le symbole rouge) qui sont neutralisés, ce qui permet aux globules blancs et à l’immunité innée de reprendre le pas et de gagner la guerre.

Voilà, c’est terminé. Vous pouvez décrocher vos ceintures. Bravo d’être allé au bout.

Juste trois choses complémentaires :

  • dès qu’il y a multiplication des lymphocytes T et des lymphocytes B, il y a fabrication de T « mémoire » et de B « mémoire » en parallèle. Ils permettront au système immunitaire d’être beaucoup plus réactif en cas de seconde agression par le même agent pathogène. Ce sont les immunoglobulines G (ou IgG) quand on fait une recherche de virus dans le sang. Quand le ministre de la santé parle de « sérologie » pour voir les personnes infectées par le COVID-19 ou pas, on va chercher les IgG Covid-19. Vous saurez maintenant comment votre corps a fabriqué ces anti-corps ;-). C’est toujours mieux de comprendre, non?
  • Aux dernières nouvelles, le COVID-19 utiliserait l’interféron, substance que les cellules infectées envoient tout autour d’elle pour prévenir les autres cellules qui vont modifier leur programme en cours afin de se préparer à l’attaque virale.
  • Les illustrations sont tirées de « L’anatomie et la physiologie à la portée de tous » de Mireille Meunier chez Trédamiel, super bouquin.

Je vous remercie encore de votre confiance. Il est certain que nous allons rentrer dans une période de flottement à bien des niveaux (sanitaire, économique,…). Il est temps de vous prendre en main et d’adopter les bons gestes d’hygiène pour être au top le jour du déconfinement.

Que cette période vous soit tout de même bénéfique, sur tous les plans.

Laurent LE GOFF

Un super-aliment : la baie de Goji

Après l’ail, plutôt de « chez nous », on va aller en Asie d’où la baie de Goji est originaire. Elle est consommée là-bas depuis des millénaires, surtout en Chine et au Tibet. La Médecine traditionnelle chinoise l’utilise en association avec d’autres plantes, « pour traiter l’infertilité masculine, les troubles respiratoires et la fatigue ». En prévention, ils l’utilisent pour « protéger le foie et les reins, ainsi que comme tonique pour stimuler le système immunitaire, préserver l’intégrité des fonctions neurologiques et des organes de la vue contre les effets du vieillissement« . Elle a, depuis quelques temps maintenant, été bien exposée au suffrage médiatique de nos contrées pour ses nombreuses vertus. Nous allons voir que ceci s’explique par sa composition intéressante.

baies de goji séchée et fraîche

Ce sont des petites baies plus ou moins rouges ou orangées, de la taille d’1 et 2 cms, de forme oblongue, qui ressemble à une cerise allongée. Elles mûrissent entre août et octobre. Elle font partie de la famille des Solanacées, comme…la tomate et l’aubergine. On peut en consommer séchées ou en poudre à mélanger dans un yaourt par exemple.

A l’origine, ces baies poussaient en altitude, sous un climat rugueux (gels, sécheresse). Ceci pourrait expliquer leur composition et donc leur intérêt nutritionnel.

Sa composition phytochimique

Elles ne sont pas usurpées, peut-être un peu enjolivées par le marketing alimentaire, toujours friand de nouveautés pour nous faire consommer. En l’occurrence, cette consommation-là n’est pas inutile 😉 Jugez plutôt.

Les baies de Goji renferment :

  • pas mal d’acides aminés (petites briques nécessaire à la fabrication des protéines du corps, telles que les hormones, les immunoglobulines ou les neurotransmetteurs) et surtout les 8 essentiels. Ils sont dits « essentiels » car le corps ne peut les synthétiser et doivent être amenés dans l’alimentation ;
  • des vitamines anti-oxydantes : A et C (ces baies en renferment beaucoup) ; c’est pour cela qu’elles sont intéressantes pour les seniors, la vision (grande pourvoyeuse d’anti-oxydants) et la fatigue en générale : c’est un booster non négligeable en cette période ;
  • des vitamines du groupe B : B1, B2 et B6, toujours bien pour l’énergie ;
  • des oligo-éléments et minéraux dont zinc, fer, cuivre, sélénium, phosphore, calcium (presque autant que le lait !!!), germanium…Encore une fois présence d’anti-oxydants majeurs avec le zinc et le sélénium ;
  • des polysaccharides : des sucres complexes qui favorisent la croissance cellulaire, ont des vertus anti-oxydantes (encore !!!) et renforcent le système immunitaire ;
  • du bêta-sitostérol, aux vertus anti-inflammatoires ;
  • et enfin des fibres, pour nourrir la flore intestinale et faciliter la digestion.

Dans quels cas en prendre?

C’est un aliment à intégrer une fois de temps en temps dans son alimentation. Toutefois, il est à privilégier en cas de fatigue passagère ou chronique, pour optimiser le système immunitaire (du fait de sa teneur en vitamine C, notamment), ou pour effectuer une detox (foie et rein). Une étude à démontrer les vertus détoxifiantes de la baie de goji sur le foie des rats (alors vous allez me dire que ça ne prouve rien mais ça apporte une certaine présomption quand on sait que nombres d’études sont faites sur ce cher rongeur).

Les vertus anti-oxydantes donc anti-âge (peau, vision, tonus) et anti-inflammatoires sont indéniables, également. C’est l’une des championnes de l’indice ORAC (Capacité d’Absorption des Radicaux Oxygénés) qui classe tous les aliments selon leur pouvoir anti-oxydant.

Après, comme souvent, on lui attribut également des vertus métaboliques: de nombreux essais in vivo et in vitro ont démontré des effets hypoglycémiants et hypolipémiants ainsi qu’un effet antistérilité. Ces recherches doivent être confirmées selon moi.

Quelques précautions, tout de même

Même si elle est originaire de Chine et à moins que vous connaissiez un super producteur asiatique bien entendu, mieux vaut privilégier une production européenne, les normes étant plus exigeantes notamment concernant les taux de pesticides. Une enquête de 60 millions de consommateurs publiée en 2018 avait révélé des taux de pesticides supérieurs au taux tolérés par l’Union Européenne dans ces baies en provenance de Chine, même certifiées biologiques.

Ensuite, afin de lui faire garder sa belle couleur rouge, des sulfites peuvent être utilisés (comme dans le vin, même bio). Ça peut être gênant pour certaines personnes.

Du coup, on privilégie de la prendre bio et locale. Des producteurs dans le sud de la France se sont lancés dans sa production.

Surtout, il a été rapporté quelques cas de réactions allergiques. Si vous êtes atopiques ou que vous êtes déjà allergiques notamment aux pollens ou aux tomates, éviter ce fruit qui pourrait causer des désagréments allant de douleurs abdominales, vomissements jusqu’à des démangeaisons voire gêne respiratoire

Idem, aliments à éviter chez la femme enceinte ou allaitante et les personnes sous anti-coagulants.

Combien j’en prends?

On en prend progressivement (d’abord une cuillère à soupe) pour voir comment le corps réagit. On peut monter à 2 cuillère à soupe quotidienne pendant 2 à 3 mois si vous souhaitez faire une cure.

Sinon à parsemer dans votre yaourt quand l’envie vous prend.

Bonus : une recette sans gluten

Des bons muffins aux baies de goji

Préparation : 10mns // cuisson : 20mns

Ingrédients pour une douzaine de muffins

  • 100g de farine de sarrasin
  • 100g de poudre d’amande
  • 30g de sucre
  • 10g de sirop d’agave
  • 1/2 sachet de poudre à lever
  • 50g de beurre fondu
  • 2 oeufs
  • 20cl de boisson végétale (amande, riz, avoine)
  • 1 poignée de baies de goji
  • 1 pincée de sel

Préparation

  • Préchauffer le four à 180°
  • Dans un saladier, mélangez l’ensemble des éléments secs : farine, poudre d’amande, sucre, poudre à lever et sel. Ajoutez progressivement la boisson végétale, le beurre fondu ainsi que les œufs et le sirop d’agave. Mélangez bien jusqu’à obtenir une texture lisse.
  • Intégrez les baies de goji dans votre appareil.
  • Versez la préparation dans des moules à muffins sans les remplir entièrement car ça va gonfler.
  • Enfournez pendant environ 20mns (Vérifiez avec la point d’un couteau).

Parfait à faire avec des enfants en temps de confinement et idéal pour le goûter!!!

Bonne dégustation!!!

Merci encore pour votre fidélité et vos commentaires qui m’encouragent à continuer.

Si vous souhaitez que je traite un sujet qui vous tient à cœur, n’hésitez pas à me le proposer. Je verrai si je suis en mesure de le traiter.

Prenez soin de vous et de vos proches!!!

Laurent LE GOFF

Naturopathie : les 5 « ismes »

Même si la naturopathie n’a, en France, « que » 70 ans, à peu près. Elle est la suite logique d’une longue tradition de médecines traditionnelles qui ont fait leur preuve à travers les âges.

Elle est en quelque sorte la synthèse de deux tendances :

  • les traditions de médecines d’abord, dont les plus connues sont la Médecine Traditionnelle Chinoise et la Médecine Ayurvédique d’Inde. Mais il ne faut pas oublier les médecines traditionnelles d’autres régions : tibétaine, andine, arabe, amazonienne, amérindienne,…
  • l’hygiénisme européen (Salmanoff et Kuhne pour leurs travaux sur la balnéo, Knapp et sa méthode du même nom, Carton pour son travail de réhabilitation des grands principes d’Hippocrate, Kousmine et Seignalet pour leurs travaux sur les maladies auto-immunes) et l’hygiénisme américain avec McFaden, Shelton et son régime bien connu et bien d’autres,…. A noter que l’hygiénisme américain était plus rigoriste (les fameux Quakers en font partie) .

En France, la Naturopathie a été synthétisée par un biologiste et professeur de philosophie, Pierre-Valentin Marchesseau à partir de ces deux courants. Il a œuvré, à partir des années 30 et jusqu’en 1994, à sa mort. Quasiment tous les directeurs d’écoles sérieuses de naturopathie ont été formés par lui.

Mais revenons à notre sujet après ce bref historique. La naturopathie c’est remettre le corps en selle, lui faire comprendre sa faculté exceptionnelle à se réparer tout seul, avant qu’il n’atteigne un état lésionnel trop avancé, bien entendu. Ceci peut paraître un peu fou de le croire mais si les mesures d’hygiène que nous préconisons sont mises en place le plus tôt possible, nous pensons (nous en avons la certitude même), le corps peut fonctionner en bon santé pendant longtemps.

La naturopathie, c’est une science (pas une médecine) de la physiologie du corps et des mesures à prendre conforme à cette physiologie. J’y reviendrai dans un post plus long. Mais, par exemple, nous sommes constitués physiologiquement pour marcher entre 15 et 20 kms par jour. Qui le fait? Sans cet exercice physique indispensable, nous éliminons moins, nous ne mettons pas d' »huile » dans nos articulations qui dépérissent à partir de 60 ans, au mieux. Voilà, c’est ça la naturopathie, c’est revenir au bon sens qu’on a largement perdu.

C’est une science sérieuse qui, comme tous les domaines scientifiques, se base sur des grands principes, on les appelle les 5 -« ismes » car ces notions se terminent toutes par -isme.

Puisque c’est une science, elle se base sur une philosophie, un fil rouge, une vraie pierre angulaire. Cette pierre c’est le Vitalisme, peut être la plus difficile à admettre. Le naturopathe, je l’ai déjà évoqué, croit à la faculté d’auto-guérison du corps car dans ce dernier sommeille une véritable force de vie, un élan vital qui ne s’échappe qu’à la mort. Toutes les traditions en parlent : le Qi chinois et japonais, le Prâna indien pour les plus connues. Cette force vitale préside à l’homéostasie du corps, au delà des seules réactions chimiques. Il y a un côté clairement spirituel dans ce concept. Certains y croit et d’autres non : on peut s’entendre quand même 😉 et ce n’est pas parce que vous n’y croyez pas qu’il faut vous empêcher de voir un naturo. Les ostéopathes, les acupuncteurs et d’autres intègrent également ce concept dans leur façon de soulager les clients.

C’est donc une science qui se base sur la physiologie : celle des « humeurs » comme disait Hyppocrate. On parle d’Humorisme. Ces humeurs là n’ont rien à voir avec la psy ou le caractère d’une personne. Non les humeurs ce sont les liquides dans le corps : le sang, la lymphe, le liquide dans lequel baigne les cellules (lymphe interstitielle) et le liquide dans les cellules (le cytoplasme, rappelez-vous vos cours de biologie ;-)). A eux 4, ces liquides représentent 70% du poids du corps. Vous ne vous baignerez pas dans un bain d’eau sale voire croupie? Et bien vos cellules non plus. Or les excès (de table par exemple), le stress, les émotions négatives mais aussi les carences (nous avons évoqué les carences en magnésium et en vitamine D mais il y en a d’autres), le défaut de circulation…perturbent ces liquides qu’il faut impérativement filtrer pour faire sortir les toxines (c’est le rôle du foie, de la lymphe et des reins). Il s’agit de ne pas s’encrasser en fait.

Alors comment faire si l’enjeu est que ces liquides soient le plus sains possible? Il faut des techniques évoquées déjà dans un précédent post : l’alimentation, bien entendu (pour faire rentrer des bonnes choses dans le corps), l’exercice physique (pour activer la circulation des liquides et permettre leur évacuation,…), la santé psycho-émotionnelle pour que stress et émotions ne viennent pas perturber l’équilibre globale, et tant d’autres,…On parle ici d’Hygiénisme car ce sont toutes les techniques d’hygiène qui vont aider à faire ce boulot. Je vous laisse reprendre le post sur les 10 techniques.

Comme toute science, il faut une méthode pour arriver à ces fins, à savoir le mieux être du client, voire son rétablissement. Ici encore, nous revenons aux bases de la médecine ; Hippocrate disait « « Si quelqu’un désire la santé, il faut d’abord lui demander s’il est prêt à supprimer les causes de sa maladie. Alors seulement il est possible de l’éliminer« . Il faut trouver l’origine de la maladie, la cause…c’est le Causalisme. La naturopathie n’est pas une médecine anti-symptomatique, au contraire, c’est une médecine de terrain. C’est la raison pour laquelle, une migraine ne sera pas traiter avec un « anti-migraineux » mais avec une detox du foie par exemple (lorsqu’il s’agit de migraine hépatique). La cause crée le désordre qui peut apparaître à différents endroits selon les personnes. Mais toujours, éliminer la cause éliminera le trouble. Parfois il faut même aller chercher la cause de la cause (dans notre exemple un excès d’alcool par exemple qui provoque des problèmes au foie). Et parfois encore la cause de la cause de la cause (dans notre exemple, une addiction à l’alcool pour des raisons psy => le naturopathe se fera alors aider par un professionnel de ce domaine). Nous sommes loin de la démarche de notre médecine de ville, vous en conviendrez.

Enfin, dernier pilier de la naturopathie, il faut voir l’être humain dans sa globalité. Car nous ne sommes pas seulement de la chair et des os, nous sommes des émotions, des pensées, des bactéries (le microbiote ou flore intestinale), des atomes, de l’énergie (des atomes en somme), des croyances plus ou moins religieuses ou spirituelles ou athées (ce qui est une croyance),…Nous sommes un tout indissociable, une somme de plusieurs plans, cinq plans pour être précis : le plan physique, le plan psychologique, le plan émotionnel, le plan énergétique et le plan spirituel. On parle d’Holisme (de holos, en grec qui veut dire « tout, entier »). Là encore, aucune nécessité d’y croire (généralement les 2 derniers plans – énergétique et spirituel – sont d’une approche encore plus subjective) mais le naturopathe se doit se prendre en compte ces différentes dimensions pour essayer de trouver la cause du trouble (dans notre exemple précédent, une migraine sur le plan physique a pour cause un souci sur le plan psychologique). Si vous regardez le logo de TWO BE, c’est un pentagramme qui représente ces 5 plans de l’être.

Voilà, je tiens à ces articles pour que vous compreniez notre vision des choses. J’espère que ça vous aura intéressé. N’hésitez pas à commenter.

Merci encore de votre fidélité.

Chaleureusement

Laurent LE GOFF

Deux recettes en période de confinement

Pourquoi des recettes?

D’abord parce que l’alimentation reste fondamentale comme évoqué dans le poste sur les techniques naturo.

Ensuite, parce qu’on à trop tendance à croire que l’alimentation saine c’est de la cuisine sans goût, ni parfum (alors que c’est tout le contraire). Ces recettes vous le prouvent.

Enfin, parce que la théorie de l’alimentation saine c’est bien mais que vous montrez ce que ça donne en pratique, c’est mieux.

Ces recettes sont intelligentes car elle se basent sur des aliments recommandés en général (viande maigre, beaucoup de végétal et des aromates, excellentes pourvoyeurs d’anti-oxydants, notamment).

En cette période en particulier, l’ail (anti-virale, comme vu dans un post précédent), l’oignon, le gingembre (nombreuses vertus sur le tube digestif et sur la glycémie), le poulet, les champignons et le soja (protéines) ont des vertus pertinentes sur le système immunitaire. Le shiitaké aurait également des facultés à remettre ce système dans le bon sens, comme la pleurote d’ailleurs.

Bon appétit

Poulet thaï aux noix de cajou

Préparation : 20 min
Cuisson : 30 min

Ingrédients pour 4 personnes :

  • 600 g de blancs de poulet
  • 150 g de noix de cajou
  • 2 c. à s. de miel
  • 2 c. à s. de jus de citron
  • 1 oignon
  • 1 gousse d’ail
  • 20 g de gingembre frais
  • 3 c. à s. de vinaigre balsamique
  • 1 c. à c. de maïzena
  • 6 c. à s. de sauce soja
  • Huile d’olive vierge 
  • 10 cl d’eau
  • 500 g champignons frais
  • 1 bouquet de coriandre

Préparation

Émincer le poulet en dés et le réserver. Laver les champignons et les couper en morceaux. Réserver.
Dans un saladier : émincer l’oignon et l’ail. Ajouter le gingembre râpé. Réserver. 
Dans une poêle, faire chauffer l’huile d’olive et revenir le poulet avec les noix de cajou sur feu vif. Après 5 min de cuisson, ajouter 2c. à s. de sauce soja et le miel. Laisser caraméliser pendant 5 min puis réserver. 
Dans la même poêle, faire revenir rapidement les oignons, l’ail, et les champignons avec un filet d’huile d’olive. Ajouter le jus de citron, 4 c. à s. de sauce soja et le vinaigre balsamique. Laisser cuire 5 min.
Pendant ce temps, délayer la maïzena dans de l’eau froide puis l’ajouter aux légumes, avant de verser le poulet et les noix de cajou.
Laisser mijoter à feu doux quelques minutes. 
[Facultatif : pour accentuer le goût, rajouter une pincée de piment]
Parsemer de coriandre fraîche avant de servir, par exemple avec du riz basmati.

Poelée de shiitakés aux légumes

Préparation : 20-25 min
Cuisson : 6 min

Ingrédients pour 4 personnes :

  • 400 g de shiitakés
  • 2 carottes
  • Une dizaine de fleurs de brocoli
  • 3 oignons
  • 3 branches de céléri
  • 1 demi poivron vert
  • 1 gousse d’ail
  • 10 g de gingembre frais
  • 2 c. à s. d’huile d’olive bio première pression à froid
  • 2 c. à s. de sauce soja
  • 1 bouquet de coriandre
  • Sel, poivre

Pelez les carottes et les oignons. Lavez le brocoli. Tronçonnez le céleri et coupez le poivron en fines lamelle.

Détaillez les carottes en bâtonnets et les oignons en rondelles. Coupez le brocoli

Épluchez l’ail et hachez-le, puis pelez le gingembre et râpez-le également. Passez rapidement les champignons sous l’eau, épongez-les et coupez les en quartiers.

Faites chauffer l’huile dans un wok (ou une poêle la plus profonde possible). Mettez dedans tous les légumes sauf l’ail et le gingembre. Faites revenir le tout sur feu vive pendant 3 ou 4 minutes, en remuant sans arrêt avec une cuillère en bois.

Ajoutez ensuite l’ail haché, le gingembre et la sauce soja. Poursuivez la cuisson pendant 2 minutes. Ajustez les assaisonnements en sel et poivre, selon vos habitudes et recommandations alimentaires. Parsemez de coriandre ciselée.

Variante 1 : vous pouvez remplacer le brocoli par une courgette

Variant 2 : à la place des shiitakés, vous pouvez prendre des pleurotes

Vitamine D : la grande oubliée

La vitamine D est liposoluble, c’est à dire qu’elle n’est pas miscible dans l’eau mais dans un corps gras. C’est la raison pour laquelle on vous demande de la prendre pendant un repas : on suppose que vous allez manger des lipides (comprendre des graisses) et qu’elle se liera à ces dernier pour être absorbée. Le voyage de cette vitamine (souvent comparée à une hormone du fait de son action sur le calcium) n’est pas un long fleuve tranquille pour être assimilée par l’organisme. En effet, elle doit subir deux réactions chimiques (des hydroxylations) : une dans le foie et une dans les reins avant de se retrouver sous sa forme active, le calcitriol.

Elle est essentielle pour les os, pour les muscles, pour l’immunité (en cette période c’est non négligeable)…oui mais pourtant, malgré une population carencée à 80%, les autorités sanitaires ne font pas grand chose pour améliorer les choses. Le déremboursement de la prise en charge du dosage sanguin de cette vitamine en est une preuve éclatante.

A quoi sert-elle?

Son rôle principal est osseux car elle favorise la gestion de l’équilibre calcium/phospore. C’est elle qui va permettre l’absorption du calcium, indispensable à la minéralisation de notre squelette et à la contraction musculaire. C’est pourquoi les enfants qui en manquent souffrent de rachitisme. Cette maladie a disparu chez nous depuis que l’on en prescrit systématiquement aux petits sous forme de gouttes.

La vitamine D permet également d’avoir de bons muscles.

Les personnes âgées carencée perdent de l’os et du muscle, d’où des chutes et des fractures très faciles. J’avais une grand-mère qui souffrait certainement de carence dans cette vitamine.

Elle joue également un rôle essentiel dans les troubles du rythme cardiaque. En effet, le calcium est un minéral plutôt stimulant de l’appareil cardio-vasculaire (rappelez-vous le post sur le magnésium), donc une carence en vitamine D implique forcément un mauvais équilibre calcium/phosphore et donc des troubles circulatoires. Là encore, quand on connait la part de la population souffrant d’hypertension artérielle, doser la vitamine D pourrait être pertinent mais ce n’est pas automatiquement effectué.

La vitamine D a également des effet intéressants sur la dépression.

Enfin, elle est impliquée dans de nombreux mécanismes cellulaires, notamment ceux de notre système immunitaire. De façon générale, s’il y a carence dans cette vitamine, il y a risque accru d’infections virales…

Un système immunitaire qui déraille c’est plus de risque de contracter une maladie auto-immune ou un cancer :

  • De nombreuses études montrent une association entre un déficit en vitamine D et une plus grande fréquence de certaines maladies auto-immunes : diabète de type 1, sclérose en plaques, polyarthrite rhumatoïde, sclérodermie… Cependant le lien de causalité reste encore non prouvé 
  • La carence en vitamine D serait associée à un risque plus important de cancer du sein, du tube digestif et de la prostate. Par exemple, des chercheurs ont montré que la vitamine D ralentit l’action d’une protéine clé dans le processus de développement des cellules cancéreuse du côlon. 

En ces temps de « boost immunitaire » (je ne sais pas vraiment si on peut booster le système immunitaire mais on peut à tout le moins lui apporter tous les nutriments dont il a besoin pour bien fonctionner), c’est une vitamine que je recommande à beaucoup de mes clients.

Sources

Deux sources : une endogène (fabriquée par le corps lui-même) et une exogène (apportée par l’extérieur).

L’endogène c’est par l’exposition au soleil qui peut procurer jusqu’à 80 % à 90 % de la vitamine D requise. Une exposition (sans écran solaire) des mains, des avant-bras et du visage pendant 10 à 15 minutes entre 11 h et 14 h, à raison de 2 ou 3 fois par semaine, suffirait à assurer un apport adéquat à un adulte en bonne santé, d’avril à octobre environ. Ceci est une moyenne : la durée d’exposition nécessaire pour obtenir suffisamment de vitamine D dépend aussi du type de peau, de l’intensité des rayons (index UVB), et du taux basal de vitamine D dans le sang.

Vous voyez les limites…une personne plutôt blanche de peau dans des latitudes peu ensoleillées en hiver n’a aucune chance de synthétiser cette vitamine. Et quasiment tout le monde est en carence comme évoqué en début de post. C’est pour cette raison qu’il faut en apporter de façon exogène.

L’exogène c’est par l’alimentation (encore et toujours, non vous n’y échapperai pas 😉 :

On en trouve dans les champignons : bolets, cèpes frais , chanterelles, tous apportant 350 UI pour 100g.

Aussi dans le foie des animaux : poulet (50 UI), veau, flétan (2 000 000 UI) et le plus connue morue (8 500 UI).

On en trouve également dans le poisson (anguille (5000 UI), hareng (650 UI), sardine (300 UI), saumon (900 UI)) et les sous-produits animaliers (jaune oeuf (350 UI), beurre).

OK mais laquelle choisir?

Cette question est assez légitime étant donné qu’il existe deux vitamines D dans l’organisme : la D2 et la D3. Ce qui diffère c’est un atome de carbone.

La vitamine D2 provient d’un apport essentiellement végétal tandis que la D3, en plus d’une origine alimentaire animale, est aussi synthétisée lorsque la peau est exposée aux rayons du soleil.

La vitamine D3, ou cholécalciférol, est synthétisée à partir d’un dérivé du cholestérol naturellement présent dans l’organisme. Celui-ci, lorsqu’il est exposé aux rayons UVB du soleil, se transforme en vitamine D. C’est d’ailleurs la vitamine D synthétisée de cette manière qui représente la majeure partie de la vitamine D circulante dans le corps. Voilà pourquoi il est conseillé de s’exposer autant que possible à la lumière naturelle. On trouve aussi la vitamine D3 dans l’alimentation, notamment dans les poissons gras (sardine, saumon) et le jaune d’oeuf.

La vitamine D2, ou ergocalciférol, est un dérivé de l’ergostérol que l’on trouve naturellement dans les membranes cellulaires de certaines plantes et des champignons. La vitamine D2 est obtenue en exposant l’ergostérol aux rayons UVB du soleil. On trouve naturellement la vitamine D2 dans les champignons (notamment ceux qui ont été exposés aux UVB).

Quelle vitamine D dois-je choisir ?

Les vitamines D2 et D3 se métabolisent toutes deux dans le foie et les reins, comme déjà évoqué. Toutefois, des travaux ont montré que la vitamine D3 augmentait de manière plus importante le taux de calcitriol dans l’organisme. Elle est donc plus facilement assimilée que la D2.

Par ailleurs la vitamine D2 est moins stable que la D3 : elle est plus sensible à la chaleur et à l’humidité.

Pour ces raisons, si vous souhaitez prendre des compléments de vitamine D, il est recommandé d’opter pour la vitamine D3

Conseils

La recommandation journalière est de 400UI pour un adulte de base, c’est largement insuffisant.

Surveillez votre taux sanguin de vitamine D et n’hésitez pas à en parler avec votre médecin. En effet, des ampoules à fortes doses peuvent être nécessaires sur plusieurs mois pour faire remonter ce taux à la normal. Prenez les aliments pouvant apporter cette vitamine également.

Dès que le taux est normal, n’hésitez pas à vous supplémenter en D3 sous forme liquide, surtout en hiver, en prenant jusqu’à 2000UI jour pour les adultes et 800 à 1000UI jour pour les enfants. Vous ne risquez rien. C’est, au contraire, si vous ne faites rien que vous risquez des désagréments sur le long terme.

N’hésitez pas à commenter ou me poser des questions.

Merci de votre fidélité.

Chaleureusement

Laurent LE GOFF

Naturopathie : les 10 techniques

Une fois de temps en temps, je vous écrirai ce qu’est la naturopathie, en quoi elle consiste, sa philisophie, ses fondements. Histoire que vous compreniez mieux toutes les possibilités qu’elle offre.

C’est une médecine préventive (mais il faut faire attention avec le mot médecine et ne pas le prendre au sens occidental du terme) en ce sens qu’on vient prendre soin des personnes que nous recevons et qui nous font confiance.

A ce titre, la naturopathie s’appuie sur 5 « ismes » : l’humorisme, le vitalisme, l’hygiénisme, le causalisme et l’holisme. Aujourd’hui, je vous présente les 10 techniques naturopathiques : nous sommes donc dans l’hygiénisme.

J’aime à dire que nous sommes des coachs d’hygiène de vie.

Voici les techniques :

1. Alimentation : diététique, nutrition, régimes spécifiques, compléments alimentaires, etc.

« Que ton aliment soit ton médicament » Hippocrate de Cos

C’est la technique majeure car comme vous ne donneriez pas de la viande aux vaches (on a vu le résultat!!!) ou comme vous ne mettriez pas de l’essence dans un moteur diesel, l’homme a physiologiquement besoin de certains aliments pour être en bonne santé : du vivant, du frais, du cru, du bon gras,…

La corrélation entre un régime alimentaire à base de produits industriels et le cancer est la preuve que manger reste un acte fondamental dans toute démarche de respect de son corps et de la vie.

2. Exercices physiques : sport, marche, yoga, taï-chi, etc.

« Le mouvement c’est la vie » Andrew Still (médecin américain, fondateur du concept thérapeutique de l’ostéopathie)

C’est la 2e technique majeure : nous sommes faits pour bouger, utiliser nos jambes. Je précise souvent en conférence que l’homme est physiologiquement fait pour marcher énormément (largement plus que 10kms). Il peut s’agir de marche dynamique, de yoga…l’idée est d’actionner son corps pour ne pas qu’il rouille.

3. Psycho-relaxation : relation d’aide, accompagnement psy, relaxation, sophrologie, groupe de parole, etc.

Nous ne sommes pas psy mais notre capacité d’écoute est particulièrement développée : on a coutume de dire qu’un client qui se sent écouté et compris a déjà enclenché sa guérison.

4. Hydrothérapie : boissons, bains, sauna, hammam, etc.

L’eau c’est 65% de notre constitution : il est donc important de boire mais aussi d’éliminer par des techniques ancestrales comme le sauna ou le hammam.

5. Techniques manuelles : massages bien-être, relaxants, dynamisants, énergétiques, etc.

Je ne reviens pas sur le bonheur d’être massé. Le pouvoir du « toucher » est incontestable et fait partie de la prise en charge globale du naturo. Nous sommes formés pour la plupart en massage bien-être.

6. Techniques réflexe : travail sur les zones réflexe ; réflexologie plantaire, palmaire, sympathico-réflexologie, auriculothérapie, etc.

Magiques sont ces techniques parfois douloureuses mais tellement efficaces pour « réveiller » le feu en nous. C’est une technique sur laquelle je me suis formée en plus de mon cursus naturo car elle fait des merveilles.

7. Phyto-aromatologie : utilisation des plantes médicinales, élixirs floraux et huiles essentielles

Retour aux sources avec les plantes. Elles ont beaucoup à nous apprendre et à nous apporter. Technique que j’affectionne particulièrement aussi. Diablement efficace à qui sait être assidu.

8. Exercices respiratoires : cohérence cardiaque, respirations diaphragatique, etc.

On ne sait pas respirer et c’est bien dommage. Nous perdons cette faculté au fur et à mesure alors que les bébés et les enfants le font naturellement. C’est que nous sommes capables de la (re)faire. La respiration est à a base de toute les techniques de relaxation qui sont maintenant de plus en plus connues : méditation de pleine conscience, hypnose ericksonienne, cohérence cardiaque,…

9. Techniques énergétiques : magnétisme, travail sur les centres énergétiques, reiki, etc

Cette technique parlera à certains et pas à tous. Les electro-sensibles, par exemple, n’ont pas besoin d’être convaincus car ils vivent un enfer mais nous sommes tous agressés sans cesse par des ondes electro-magnétiques qui nous perturbent sans s’en rendre forcément comptes (Wi-Fi, téléphones portables, Bluetooth, lignes électriques,..). Et si certaines ondes sont mauvaises, d’autres sont bonnes : celles d’un magnétiseur par exemple. Il ne s’agit pas de croire, il s’agit de respecter ceux qui y croient.

Je suis moi même maître Reiki.

10. Techniques de rayonnement : sons, couleurs, etc

Dernier élément : le travail sur les rayonnements. La chromathérapie permet de recadrer des rythmes biologiques perturbés, les sons et fréquence sont de précieux atouts pour créer une ambiance paisible. Après tout, la musique adoucit les mœurs.

Voilà, j’espère que cet article vous aura intéressé et que vous comprendrez mieux encore ce qu’est la naturopathie.

Merci.

Laurent LE GOFF

Un super aliment : l’ail

Ça sera le thème de certains articles : vous faire découvrir un aliment et pourquoi il est si intéressant. On commence aujourd’hui par l’ail.

Voilà un aliment à avoir toujours chez soi. Et surtout à consommer, pas la peine juste de le regarder. Ceci dit, la légende dit qu’il chasse les mauvais esprits et les vampires. Je vous laisse à vos éventuelles croyances personnelles 😉

L’ail fait partie de la famille des Allium comme l’oignon, l’échalote et plus surprenant comme le poireau (faites fondre un poireau dans un peu d’huile, vous aurez une odeur proche de l’oignon cuit) ou la ciboulette. Ce sont des composés soufrés qui donnent leur caractéristique à la famille Allium. Et qui dit soufre, dit….foie, nous y revenons juste après.

Le bulbe est apparu en Asie et au Moyen-Orient pour s’installer durablement en Egypte. Pour la petite histoire, les esclaves en charge de la construction des Pyramides d’Egypte se nourrissaient de plats à base d’oignons et d’ail. L’ail servait même de monnaie d’échange, c’est dire !!!

Ce petit bulbe s’est ensuite répandu dans le monde gallo-romain (l’Egypte était alors une province de Rome) pour être le condiment le plus utilisé sous le règne de César. Les italiens l’utilisent toujours énormément et il est dit que c’est l’un des secrets de leur longévité.

Mais pourquoi un tel engouement ?

D’abord, parce que c’est un véritable exhausteur de goût, hyper pratique en cuisine pour relever n’importe quel plat.

Ensuite, parce qu’il renferme des vitamines notamment A et C (anti-oxydantes) et B (fonctionnement du corps en général du système nerveux en particulier). Il est aussi riche en minéraux (calcium, phosphore, fer, sodium, potassium, magnésium, soufre, iode et silice). Ça fait pas mal pour une si petite chose.

Et ce n’est pas fini, il facilite la digestion car apéritif (stimulation des secrétions digestives donc de l’appétit), hépatoprotecteur (il protège les cellules du foie), cholagogue et cholérétique (il facilite la production et l’excrétion de bile dans le tube digestif pour faciliter la digestion des graisses). Ces mots peuvent paraître compliqué mais ça va bien se passer…retenez que c’est un allié de votre digestion et plus particulièrement de votre foie. Pourquoi car le foie a besoin de soufre pour bien fonctionner et que l’ail lui en apporte. Quand l’alimentation remplit son premier objectif d’être un bienfaiteur du corps…j’adore !!!

Il aide l’organisme à réduire les montées de taux de sucre dans le sang ; il permet de ce fait un contrôle de la glycémie, ce qui veut dire moins d’insuline et donc moins de travail pour le pancréas. Quand on sait les ravages de notre alimentation trop sucrée sur notre santé, ça vaut bien le coup de l’utiliser avec, entre autres, l’oignon, les épices et les baies rouges (pas forcément en même temps, hein).

On continue : il est antiviral et tonique général (intéressant en cette période), antibactérien (ça peut pas faire de mal), antiparasite (vers intestinaux) et antifongique (c’est-à-dire contre les champignons et mycoses, notamment vaginales).

L’ail est aussi intéressant sur les hypothyroïdies (sujet sur lequel je reviendrai tant on est face à une vrai sous-information, notamment concernant les femmes). En effet, l’ail est source d’iode et de sélénium, deux éléments rentrant dans la biochimie des hormones thyroïdiennes : T3 et T4.

Enfin, il a un véritable champ d’expression sur les terrains cardio-vasculaire : il fait baisser la tension (on dit hypotenseur), il régule le cholestérol (HDL en hausse et LDL en baisse) et les triglycérides.

Propriétés anti-cancéreuses de l’ail

Ça ne va peut-être pas plaire à tout le monde de s’attaquer à un tel totem allopathique. Je rassure, il s’agit ici de prévention (même si les personnes atteintes de cancer ont tout intérêt à en consommer aussi en plus des traitements préconisés par leur oncologue). Il se trouve que l’ail a montré des vertus anti-tumorales assez importantes. Ce sont des dérivés soufrés à l’origine de ses bienfaits : le sulfure de diallyle (DAS) et le disulfure de diallyle (DADS) :

  • Des études montrent l’impact bénéfique de manger de l’ail et de l’oignon sur tous les cancers digestifs : estomac, œsophage et côlon ;
  • Le DAS et le DADS sont des composés qui inhibent les réactions chimiques responsables de l’activation des carcinogènes (les déclencheurs du cancer). Par exemple, l’ail semble efficace sur les cancers dus aux nitrosamines, substance cancérigène avérée qui sont le résultat de transformation chimique des nitrites. Ces derniers sont très utilisés comme conservateur en particulier dans les marinades, les saucisses, le bacon ou le jambon. En empêchant la formation de nitrosamines, l’ail est un puissant moyen de prévention ;
  • Les substances de l’ail attaquent directement les cellules cancéreuses et provoque leur destruction par apoptose (destruction programmée d’une cellule quand elle commence à ne plus marcher comme il faut ; il faut comprendre que les cellules cancéreuses échappent à ce mécanisme naturelle d’apoptose ce qui explique pourquoi elles survivent et prolifèrent) ;
  • Les composés de l’ail interfèrent avec l’angiogenèse, cette faculté des cellules cancéreuses à « créer » des nouveaux vaisseaux sanguins pour être alimentée en nutriment et grossir. L’ail « coupe l’herbe sous le pied » aux cellules cancéreuses qui ne peuvent se développer et se multiplier car privées de sang, elles meurent comme toutes les cellules du corps humain.

Dernière précision, ces vertus sont prouvées avec de l’ail frais. Mais, vous comprendrez qu’avec toutes ces facultés, l’ail ne peut pas être ignoré dans une stratégie globale de lutte contre le cancer.

Secrets de naturo

C’est un allié de l’élimination des toxines : en intégrer dans son alimentation va vous permettre de détoxifier doucement votre organisme et notamment des organes nobles (cœur et cerveau). Pensez également à son cousin l’ail des ours, grand détoxifiant, notamment des métaux lourds (aluminium, mercure, plomb, nickel et cadmium) qui peuvent être à l’origine de pas mal de désagréments et de maladies.

C’est un allié contre les cors, verrues et durillon en application locale. Pensez-y avant l’azote liquide ;-). Émincez de l’ail et couvrez avec un pansement toute la nuit ou laissez poser une lamelle épaisse dessus 2 à 3 heures par jour et couvrez avec un pansement. Le suc irritant de l’ail attaque aussi la peau saine. Aussi, mieux vaut protéger la zone environnante de la verrue  ou du cor avec du vernis à ongle ou un pansement spécialement destiné à protéger les cors (ce sont des pansements ronds avec un trou au milieu). Ne pas enlever la verrue avec un objet coupant, sous peine de provoquer des lésions ou une infection qui devraient nécessiter alors des soins plus conséquents.

Contre-indications

Pour finir, et parce que les plantes et certains aliments comme l’ail ne sont pas sans effets notoires, il faut veiller à certaines précautions.

Pour l’ail, on évite d’en prendre à haute dose (sous forme de gélules, de comprimés ou de teinture-mère) dans les cas suivants :

  • en cas d’hyperthyroïdie (car l’ail étant source d’iode et de sélénium, il ne faut pas stimuler plus encore la thyroïde) ;
  • pendant la grossesse et l’allaitement car l’ail donne un goût désagréable au lait ;
  • en cas de traitement anti-coagulant car l’ail pourrait potentialiser l’effet de ces médicaments et provoquer des hémorragies. On ne l’utilise pas les jours avants et les jours après une opérations chirurgicale

Pensez également à l’ail noir, plus difficile à trouver mais tout aussi intéressant.

Voilà, on a fait le tour. J’espère que vous allez regarder le bulbe d’une autre façon maintenant. C’est un vrai trésor alors n’hésitez plus.

Merci de votre fidélité. Prenez soin de vous et de vos proches

Laurent LE GOFF