Un super aliment : l’ail

Ça sera le thème de certains articles : vous faire découvrir un aliment et pourquoi il est si intéressant. On commence aujourd’hui par l’ail.

Voilà un aliment à avoir toujours chez soi. Et surtout à consommer, pas la peine juste de le regarder. Ceci dit, la légende dit qu’il chasse les mauvais esprits et les vampires. Je vous laisse à vos éventuelles croyances personnelles 😉

L’ail fait partie de la famille des Allium comme l’oignon, l’échalote et plus surprenant comme le poireau (faites fondre un poireau dans un peu d’huile, vous aurez une odeur proche de l’oignon cuit) ou la ciboulette. Ce sont des composés soufrés qui donnent leur caractéristique à la famille Allium. Et qui dit soufre, dit….foie, nous y revenons juste après.

Le bulbe est apparu en Asie et au Moyen-Orient pour s’installer durablement en Egypte. Pour la petite histoire, les esclaves en charge de la construction des Pyramides d’Egypte se nourrissaient de plats à base d’oignons et d’ail. L’ail servait même de monnaie d’échange, c’est dire !!!

Ce petit bulbe s’est ensuite répandu dans le monde gallo-romain (l’Egypte était alors une province de Rome) pour être le condiment le plus utilisé sous le règne de César. Les italiens l’utilisent toujours énormément et il est dit que c’est l’un des secrets de leur longévité.

Mais pourquoi un tel engouement ?

D’abord, parce que c’est un véritable exhausteur de goût, hyper pratique en cuisine pour relever n’importe quel plat.

Ensuite, parce qu’il renferme des vitamines notamment A et C (anti-oxydantes) et B (fonctionnement du corps en général du système nerveux en particulier). Il est aussi riche en minéraux (calcium, phosphore, fer, sodium, potassium, magnésium, soufre, iode et silice). Ça fait pas mal pour une si petite chose.

Et ce n’est pas fini, il facilite la digestion car apéritif (stimulation des secrétions digestives donc de l’appétit), hépatoprotecteur (il protège les cellules du foie), cholagogue et cholérétique (il facilite la production et l’excrétion de bile dans le tube digestif pour faciliter la digestion des graisses). Ces mots peuvent paraître compliqué mais ça va bien se passer…retenez que c’est un allié de votre digestion et plus particulièrement de votre foie. Pourquoi car le foie a besoin de soufre pour bien fonctionner et que l’ail lui en apporte. Quand l’alimentation remplit son premier objectif d’être un bienfaiteur du corps…j’adore !!!

Il aide l’organisme à réduire les montées de taux de sucre dans le sang ; il permet de ce fait un contrôle de la glycémie, ce qui veut dire moins d’insuline et donc moins de travail pour le pancréas. Quand on sait les ravages de notre alimentation trop sucrée sur notre santé, ça vaut bien le coup de l’utiliser avec, entre autres, l’oignon, les épices et les baies rouges (pas forcément en même temps, hein).

On continue : il est antiviral et tonique général (intéressant en cette période), antibactérien (ça peut pas faire de mal), antiparasite (vers intestinaux) et antifongique (c’est-à-dire contre les champignons et mycoses, notamment vaginales).

L’ail est aussi intéressant sur les hypothyroïdies (sujet sur lequel je reviendrai tant on est face à une vrai sous-information, notamment concernant les femmes). En effet, l’ail est source d’iode et de sélénium, deux éléments rentrant dans la biochimie des hormones thyroïdiennes : T3 et T4.

Enfin, il a un véritable champ d’expression sur les terrains cardio-vasculaire : il fait baisser la tension (on dit hypotenseur), il régule le cholestérol (HDL en hausse et LDL en baisse) et les triglycérides.

Propriétés anti-cancéreuses de l’ail

Ça ne va peut-être pas plaire à tout le monde de s’attaquer à un tel totem allopathique. Je rassure, il s’agit ici de prévention (même si les personnes atteintes de cancer ont tout intérêt à en consommer aussi en plus des traitements préconisés par leur oncologue). Il se trouve que l’ail a montré des vertus anti-tumorales assez importantes. Ce sont des dérivés soufrés à l’origine de ses bienfaits : le sulfure de diallyle (DAS) et le disulfure de diallyle (DADS) :

  • Des études montrent l’impact bénéfique de manger de l’ail et de l’oignon sur tous les cancers digestifs : estomac, œsophage et côlon ;
  • Le DAS et le DADS sont des composés qui inhibent les réactions chimiques responsables de l’activation des carcinogènes (les déclencheurs du cancer). Par exemple, l’ail semble efficace sur les cancers dus aux nitrosamines, substance cancérigène avérée qui sont le résultat de transformation chimique des nitrites. Ces derniers sont très utilisés comme conservateur en particulier dans les marinades, les saucisses, le bacon ou le jambon. En empêchant la formation de nitrosamines, l’ail est un puissant moyen de prévention ;
  • Les substances de l’ail attaquent directement les cellules cancéreuses et provoque leur destruction par apoptose (destruction programmée d’une cellule quand elle commence à ne plus marcher comme il faut ; il faut comprendre que les cellules cancéreuses échappent à ce mécanisme naturelle d’apoptose ce qui explique pourquoi elles survivent et prolifèrent) ;
  • Les composés de l’ail interfèrent avec l’angiogenèse, cette faculté des cellules cancéreuses à « créer » des nouveaux vaisseaux sanguins pour être alimentée en nutriment et grossir. L’ail « coupe l’herbe sous le pied » aux cellules cancéreuses qui ne peuvent se développer et se multiplier car privées de sang, elles meurent comme toutes les cellules du corps humain.

Dernière précision, ces vertus sont prouvées avec de l’ail frais. Mais, vous comprendrez qu’avec toutes ces facultés, l’ail ne peut pas être ignoré dans une stratégie globale de lutte contre le cancer.

Secrets de naturo

C’est un allié de l’élimination des toxines : en intégrer dans son alimentation va vous permettre de détoxifier doucement votre organisme et notamment des organes nobles (cœur et cerveau). Pensez également à son cousin l’ail des ours, grand détoxifiant, notamment des métaux lourds (aluminium, mercure, plomb, nickel et cadmium) qui peuvent être à l’origine de pas mal de désagréments et de maladies.

C’est un allié contre les cors, verrues et durillon en application locale. Pensez-y avant l’azote liquide ;-). Émincez de l’ail et couvrez avec un pansement toute la nuit ou laissez poser une lamelle épaisse dessus 2 à 3 heures par jour et couvrez avec un pansement. Le suc irritant de l’ail attaque aussi la peau saine. Aussi, mieux vaut protéger la zone environnante de la verrue  ou du cor avec du vernis à ongle ou un pansement spécialement destiné à protéger les cors (ce sont des pansements ronds avec un trou au milieu). Ne pas enlever la verrue avec un objet coupant, sous peine de provoquer des lésions ou une infection qui devraient nécessiter alors des soins plus conséquents.

Contre-indications

Pour finir, et parce que les plantes et certains aliments comme l’ail ne sont pas sans effets notoires, il faut veiller à certaines précautions.

Pour l’ail, on évite d’en prendre à haute dose (sous forme de gélules, de comprimés ou de teinture-mère) dans les cas suivants :

  • en cas d’hyperthyroïdie (car l’ail étant source d’iode et de sélénium, il ne faut pas stimuler plus encore la thyroïde) ;
  • pendant la grossesse et l’allaitement car l’ail donne un goût désagréable au lait ;
  • en cas de traitement anti-coagulant car l’ail pourrait potentialiser l’effet de ces médicaments et provoquer des hémorragies. On ne l’utilise pas les jours avants et les jours après une opérations chirurgicale

Pensez également à l’ail noir, plus difficile à trouver mais tout aussi intéressant.

Voilà, on a fait le tour. J’espère que vous allez regarder le bulbe d’une autre façon maintenant. C’est un vrai trésor alors n’hésitez plus.

Merci de votre fidélité. Prenez soin de vous et de vos proches

Laurent LE GOFF

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