Pourquoi faut-il prendre des souches probiotiques pendant ou après un traitement aux antibiotiques

Les antibiotiques ont été une révolution dans la prise en charge des maladies bactériennes.

Un peu d’Histoire

C’est en 1929, sur la base des travaux de Pasteur, que Fleming constate qu’une bactérie, le pénicillium inhibe le staphylocoque doré. Il faudra attendre 11 ans pour qu’on arrive à stabiliser la pénicilline et passer à un stade industriel.

On peut définir les antibiotiques comme des substances synthétiques élaborées à partir de micro-organismes (moisissures, champignons – pénicillium) qui détruisent (bactéricide) ou bloquent la croissance des bactéries (bactériostatique).

Il faut comprendre le colossale progrès que les antibiotiques ont représenté pour l’époque (et encore actuellement); Rendez-vous compte, le staphylocoque doré peut entraîner des infections graves comme certaines formes de pneumonies et de méningites bactériennes. Ce type de bactérie est également une des principales causes d’intoxication alimentaire liée à des cas de gastro-entérites.

Lorsque les staphylocoques dorés se développent dans la circulation sanguine, ils peuvent se fixer dans les articulations, les os, les poumons ou le cœur. L’infection peut se révéler très grave et parfois même être mortelle. Scarlatine, Tuberculose, Coqueluche, Méningite, certaines MST, Syphilis, Typhoïde et Salmonellose ont ainsi pu être stoppées voire éradiquées.

On a longtemps cru que les antiobiotiques allaient être la panacée, mais…

Limites des antibiotiques

Alors déjà une clarification nécessaire, JE NE SUIS PAS ANTI ANTIBIOTIQUES. C’est pas parce qu’on informe des limites qu’on est contre. J’espère être bien compris.

Mais force est de constater qu’un siècle d’utilisation intense amène à certaines limites. Oui, les antibiotiques, c’est pas automatique (ça ne sert à rien sur un virus par exemple).

On peut identifier ces limites :

  1. Résistance des bactéries (clairement le point le plus gênant) : émergence inquiétante de nombreuses souches bactériennes, devenues insensibles à un ou plusieurs antibiotiques (maladies nosocomiales en milieu hospitalier) et difficulté grandissante à soigner les infections chroniques ;
  2. Risque possible d’allergies (cutanée, œdème, choc anaphylactique,…);
  3. Sensibilisation de la muqueuse intestinale : nausées, vomissements, brûlures gastriques et duodénales, diarrhées par destruction de la flore saprophyte;
  4. Surinfection mycosique au candida albicans par modification de la flore (muguet buccal, candidoses vaginales ou cutanées)
  5. Fatigue, immuno-dépression, affaiblissement du terrain

D’un point de vue naturo

Clairement, les points 3, 4 et 5 sont hyper gênants. On touche au terrain de la personne et notamment à un « organe » fondamental de notre équilibre et de notre santé : le microbiote ou flore intestinale.

En effet, les antibiotiques ne sont pas capables de différencier les bactéries pathogènes, à l’origine de la maladie, des « bonnes » bactéries qui composent notre flore intestinale. Ce sont des « anti-bio », littéralement « contre la vie » en grec. Ca tue tout sur son passage, même ce qui est bon et important pour notre équilibre.

C’est pour ça que l’un des effets secondaires de la prise d’antibiotiques c’est la diarrhée car il n’y a plus de flore pour aider à la digestion. Vous comprenez maintenant 🙂.

Que ça embête simplement la digestion pendant la prise passe encore mais le souci c’est ça va donc perturber la composition de la flore intestinale(on appelle cela une dysbiose). Ce changement dans sa composition va avoir les conséquences suivantes :

  • sur-représentation de certaines « mauvaises » bactéries souvent hyper-résistantes; la première d’entre elles étant le candida albicans dont on commence à peine à parler alors que les naturopathes et hygiénistes le connaissent et s’en méfient depuis bien longtemps. Cette bactérie est présente en petite quantité dans notre flore en temps normal mais lorsqu’elle commence à être dominante (par suite de prise d’antibiotiques par exemple), une candidose s’installe avec potentiellement énormément de problèmes de santé comme du muguet, des mycoses vaginales, des problèmes digestifs, de la fatigue chronique, un état dépressif,…la liste peut être longue.
  • baisse immunitaire (d’où le risque d’allergies et d’immuno-dépression,) car la flore joue un rôle très important dans le bon fonctionnement de notre immunité ;
  • affaiblissement générale (d’où la fatigue et le terrain qui se dégrade).

Il est quand même remarquable qu’un produit pour éviter de tomber malade dégrade votre immunité au point d’être obligé de reprendre des antiobitiques…le cercle infernal se met en place. Les antibiotiques tuent les mauvaises bactéries et la flore ce qui fragilise l’immunité, on retombe malade et on reprend des antibiotiques…

C’est asse caricatural, bien entendu. Toutefois, quand j’apprends que des enfants, voire des bébés ont déjà eu 6, voir 10 prises d’antibiotiques depuis leur naissance, ça me rend malade et triste car on tue leur défenses immunitaires sans s’en rendre compte.

Les probiotiques

Les probiotiques sont des bactéries à prendre pendant une période pour réensemencer l’intestin avec des « bonnes » bactéries. Vous trouverez souvent ces probiotiques accompagnés de fibres (acacia, fibres de légumes, notamment). Ces fibres sont la nourriture des probiotiques, on les appelle des prébiotiques (« pré- » pour avant en latin). Quand un produit contient des prébiotiques et des probiotiques, on appelle cela un symbiotique.

Autant le dire, la prise de probiotiques n’est pas si évidente et automatique que cela. Néanmoins, s’il y a bien un moment où je conseille sans hésiter cette prise c’est quand il y a antibiotique car cela va éviter une perte trop importante de la flore et les inconvénients vus plus haut seront atténués (cf Hempel, Newberry & al, Probiotics for the prevention and treatment of antibiotic-associated diarrhea, Clinical Review, May 9, 2012). Les probiotiques étant constitués de bactéries vivantes et similaires à celles déjà présentes dans l’intestin, ils permettent de renforcer et de réensemencer le microbiote fragilisé par les antibiotiques.

En général, je conseille au gens de commencer les probiotiques à mi-traitement et de continuer pendant une semaine après la dernière prise d’antibiotique.

Veiller à ce que votre probiotiques contiennent les souches de bactéries suivantes :

  • Au moins deux des trois Lactobacilus parmi : Lactobacilus acidophilus, Lactobacilus plantarum, Lactobacillus rhamnosus
  • Et un ou deux Bifidobectarium parmi : Bifidobectarium lactis, Bifidobectarium longum

Il est important qu’il y ait au moins un million de bactéries par bactérie.

Après vous suivez la posologie indiquée par le fabricant. Généralement c’est une ou deux gélules.

On fait quoi d’autres?

  • Alimentation : crue, vivante, des oméga 3 (sardines, harengs, maquereaux), beaucoup de fibres (légumes, fruits), jus de légumes, monodiètes, diminution du gluten, des laitages (et surtout du lait), des aliments raffinés, etc.
  • Foie : soutien +++, drainage avec des plantes comme desmodium, chardon-marie, chrysantellum, romarin
  • Intestin : oxygéner avec chlorophylle (légumes verts, klamath, spiruline,…)
  • Immunité : Vit. C, D, échinacée, HE ravintsara, niaouli, thym à linalol, Cu-Au-Ag chez Catalyons
  • Propolis : pensez-y plutôt en prévention mais c’est un vrai puissant antibiotique naturel qui protège les abeilles de tous les pathogènes qui pourraient rentrer dans la ruche

Maintenant, l’importance des oméga 3 pour contrôler l’inflammation et les bons nutriments pour le système immunitaire ont fait l’objet d’articles sur ce blog, n’hésitez pas à les consulter pour vous constituez une immunité au top et ainsi éviter de prendre des antibiotiques (car c’est bien là l’idée de la naturopathie;-))

Prenez soin de vous

Laurent

Tous les gras ne se valent pas…importance des oméga 3

Femmes enceintes, jeunes enfants, seniors, sportifs…aucune tranche de la population n’est épargnée. Tout le monde est concerné par l’importance des oméga 3. Personne ne devrait l’ignorer. Mais revenons un peu en arrière.

Il y a 3 grandes familles de « composants » des aliments : les protéines nécessaires à la fabrication du corps, les glucides indispensables pour fabriquer de l’énergie pour notre corps et les lipides…

Les lipides ou le « gras »

Les lipides sont des assemblages d’acides gras (comme les protéines sont des assemblages d’acides aminés),

L’intérêt du gras

Pas mal pour des composants tant décriés depuis les années 70 car battons en brèche tout de suite une croyance acquise : le gras est moins pire que le sucre. Pourquoi? Car il existe du bon gras (les oméga 3 pour ceux qui ne suivent pas) et du mauvais gras alors qu’il n’y a que très peu de bon sucre (voire aucun si vous voulez mon avis).

On distingue 3 types de lipides : les acides gras saturés (AGS), les acides gras mono-insaturés (AGMI) et les acides gras poly-insaturés (AGPI). C’est de la chimie mais ça va bien se passer 😃 car il y a un super schéma ci-dessous. En gros, un lipide est une succession d’atome de carbone lié à des atomes d’hydrogène (H), d’oxygène (O) ou de groupe hydroxyle (OH). S’il n’y a aucune liaison possible sur un AGS (ex : le beurre), il y a une place sur un AGMI (ex : l’huile d’olive) et deux places ou plus sur un AGPI (oméga 3 et oméga 6).

Et alors, vous me direz? Et bien, plus il y a de la place, plus l’acide gras en question va pouvoir se lier à d’autres atomes ou molécules dans le corps pour provoquer une réaction biochimique nécessaire pour le bon fonctionnement de notre corps. Autrement dit, un AGS ne sert pas à grand chose chimiquement parlant alors qu’un AGPI est hyper utile au corps.

Nous on va s’intéresser aux AGPI. Juste une remarque, il est conseillé d’apporter 1/3 d’AGS, 1/3 d’AGMI et 1/3 d’AGPI par l’alimentation. Facile vous me direz…pas tant que ça malheureusement. Notre alimentation est déséquilibrée vers trop d’AGS mais là, j’espère ne rien vous apprendre 😉.

Les Acides Gras Poly-Insaturés (AGPI)

On descend encore d’un étage pour se consacrer aux AGPI. Parmi eux, il y a 2 grandes catégories : les oméga 3 issus de l’acide alpha-linolénique (ALA) et les oméga 6 issus de l’acide linoléique (AL).

Les oméga 3 et 6 sont dits « essentiels » car le corps ne peut pas les synthétiser tout seul; il faut donc impérativement en apporter avec l’alimentation et en quantité suffisante. Encore une analogie mais il n’y a aucun sucre essentiel car le corps est en mesure d’en synthétiser tout seul à partir de protéines ou de lipides.

Les oméga 3 sont sont donc issu de l’ALA et vont donner 2 AGPI fondamentaux pour l’équilibre du corps : EPA et DHA (rappelez-vous de ces 2 termes s’il n’y a qu’une seule chose à retenir mais continuez l’article quand même😄). Les omégas 6 vont donner l’acide arachidonique mais ça n’est pas le sujet de cet article.

Le grand public est assez familier maintenant avec les oméga 3 et 6 mais il y a une grande nuance tout de même entre les Ω3 et les Ω6 comme vous pourrez le constatez dans le schéma ci-dessous : les omégas 3 donnent des PGE 1 et 3 anti-inflammatoires alors que les omégas 6 donner de la PGE 2 qui est pro-inflammatoire. Et pour parvenir à EPA et DHA, il faut des enzymes pour provoquer les réactions chimiques nécessaires : vitamines B, magnésium, zinc,…

Et c’est là qu’on fait le lien avec l’inflammation chronique et le système immunitaire que j’ai déjà présenté.

Lorsqu’il y a agression du corps, le système immunitaire déclenche la défense qui va déboucher sur une inflammation locale. La « guerre » se met en place et elle doit se terminer un moment. Lorsque le corps s’emballe l’inflammation persiste et le danger est de subir soit un orage cytokinique dont vous avez sans doute entendu parler avec le COVID soit une inflammation chronique de bas gras qui va se mettre en place discrètement mais sûrement. Il est donc primordial que le corps dispose des éléments pour stopper l’inflammation quand la menace est finie. C’est tout l’enjeu des PGE 1 et 3 qui sont anti-inflammatoire et vont donc être utilisées par le corps pour revenir à son état d’avant la menace. En gros, il faut savoir faire la guerre mais il faut aussi savoir l’arrêter; les oméga 3 permettent la régulation du système immunitaire en agissant sur les différentes cellules de ce dernier via les PGE (macrophages, neutrophiles, cellules T) Gutierrez, Svahn, Johanssen, Effects of Omega3 fatty acids on immune cells, Int J Mol Sci. 2019;20(20):5028. Elles sont un « garde-fou » essentiel dans l’équilibre de ce système et ont donc un véritable rôle de prévention du déraillement potentiel de l’immunité voire de certaines maladies, notamment les maladies auto-immunes.

Pour info, PGE ca veut dire Prostaglandines. Ce sont des molécules aux nombreuses fonctions : régulation de la pression artérielle, coagulation, fonction cardiaque, neuro-protection et modulation de l’inflammation comme nous venons de le voir.

Mais quel est le problème alors? Malheureusement, nous ne consommons pas assez d’oméga 3 et en plus nous consommons trop d’oméga 6 (pro-inflammatoires) et par rapport aux oméga 3 (anti-inflammatoire). Ce déséquilibre pourrait s’avérer délétère pour rester en bonne santé. Dans l’idéal, le rapport oméga6/oméga3 serait de 4/1 or il est aujourd’hui en moyenne de 18/1. On a donc une alimentation inflammatoire. CQFD.

Où trouver des oméga 3 ?

Vous en avez d’origine végétale : huile de lin, de cameline, prendre des capsules d’huile de périlla (ces huiles sont fragiles donc à conserver au frifo et à consommer dans les 3 semaines après ouverture) ou d’origine animal en mangeant 2 fois par semaine des « petits poissons gras » type sardines, maquereaux ou harengs.

EPA et DHA

On descend encore d’un cran (promis, c’est le dernier).

L’acide alpha-linolénique (ALA) donne donc EPA et DHA suite à une cascade enzymatique. Un des soucis c’est que si vous êtes en carence enzymatique (ce qui survient avec l’âge ou une alimentation non crue), EPA/DHA ne peuvent pas se faire. L’autre souci c’est que même quand il y a cascade enzymatique, seulement 2 à 10% de l’ALA consommé se retrouve finalement converti en EPA/DHA.

Entre une consommation d’Ω3 insuffisante, une conversion de l’ordre de 10% maximum et une carence enzymatique en avançant en âge, on comprend les carences potentielles et fréquentes en EPA/DHA.

Vous aurez beau manger des aliments riches en Ω3 précisés dans le paragraphe précédent, EPA/DHA ne se synthétiseront pas suffisamment pour ne grande partie de la population française. C’est la raison pour laquelle on voit fleurir des compléments alimentaires à base d’EPA/DHA sur le marché.

L’intérêt des oméga 3 EPA/DHA :

  • est-il nécessaire de revenir sur leur vive nécessité pour le système immunitaire, l’inflammation et les maladies auto-immunes, je ne pense pas ;
  • ils sont largement bénéfiques au système nerveux :
    • 42% de la masse du cerveau est constitué d’Ω3, principalement DHA,
    • bonne circulation des impulsions électriques dans les circuits neuronaux,
    • atténuation du déclin cognitif et optimisation de la sérotonine (hormone fondamental pour l’équilibre émotionnel) Sinn, Milte, Street, Buckley, Effects of n-3 fatty acids, EPAv.DHA, on depressive symptoms, quality of life, memory and executive function in older adults with mild cognitive, Cambridge University Press, Vol107, Issue11, Sept.2011,
  • ils sont un vrai « plus » sur la santé cardio-vasculaire selon de nombreuses études : réduction du risque de crise cardiaque, diminution du taux de cholestérol et des triglycérides hépatiques, abaissement de la pression artérielle et régulation du rythme cardiaque…pas mal non?,
  • ils protègent les yeux de la fameuse DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge), Etude AEEDS2 en 2013,
  • ils sont un complément quasi indispensable :
    • à la femme enceinte car ils semblent prévenir l’accouchement prématuré, le risque d’éclampsie et la dépression périnatale,
    • au fœtus pour un développement optimal du cerveau.

Conseils de dernier ordre

Les omégas 3 ont un vrai intérêt dans l’arsenal du naturopathe et de ceux qui s’intéressent à la santé naturelle. Reste à vous préciser qu’ils sont fragiles et qu’ils s’oxydent rapidement (vu qu’ils ont des liaisons libres). Il faut les protéger de l’air et de la lumière. Si vous vous procurez ce genre de compléments, veillez au packaging qui doit être opaque et mettez-les au frigidaire.

La quantité recommandée est de 1000mg du mélange EPA/DHA en répartition à 50/50.

La qualité va être très importante; renseignez-vous avant d’en acheter. Voici quelques éléments pour vous aider dans votre choix :

  • prenez-les bio si possible ;
  • attention à ce que leur forme : ils doivent être liées à des triglycérides pour une meilleure absorption ;
  • veillez à l’indice TOTOX qui donne le degré d’oxydation (une extraction enzymatique sera plus pertinente qu’une extraction à chaud) : il doit être inférieur à 26;
  • un label ne fait pas tout mais rassure quelquefois : le plus connu est EPAX®.

Ce n’est pas le propos de cet article mais voici 4 compléments alimentaires qui me semblent propres : la gamme Omegartic de Nutrixeal® (produit Equilibre ou Sport), Omega 3 de Nutri&Co®, Bi-Omega 1000 de Energetica Natura®, Equilibre EPA // Equilibre DHA de Biophenix®.

Comme ce sont des compléments très fragiles à l’oxydation, je vous recommande d’y associer des anti-oxydants sous forme de polyphénol…j’y reviendrai dans un autre article sur l ‘oxydation.

Bravo d’être allé jusqu’au bout.

Commentez cet article, parlez de ce blog à vos ami.e.s, n’hésitez pas à me poser des questions.

Prenez soin de vous surtout.

Que l’énergie du printemps vous revigore, vous vivifie.

Laurent LE GOFF

Une technique de santé naturelle : la gemmothérapie

Moins connue que la phytothérapie (utilisation des plantes) ou que l’aromathérapie (utilisation des huiles essentielles), la gemmothérapie est la troisième branche de la phytothérapie, une des techniques les plus usitées en médecines naturelles. Et oui, les médicaments ne reprennent que les formules de plantes. On décide de revenir à l’origine en quelques sortes.

La gemmothérapie, c’est l’utilisation des bourgeons et des jeunes pousses. Elle est aussi appelée « phytembryothérapie » mais vu le nom on comprend que le terme « gemmothérapie » se soit davantage imposé😉. Cette technique s’est développée au Moyen-Age. Dans le bourgeons, il y a tout. L’idée a donc germé d’en tirer les principes actifs. En effet, les bourgeons sont des tissus en pleine croissance, bourrés d’énergies. Même les alchimistes s’y sont intéressés. Cette technique a d’abord été basée sur 2 bourgeons : celui de peuplier et celui de sapin.

Et puis la gemmothérapie s’est un peu faite oublier jusqu’à ce qu’un homéopathe belge, Pol Henry, ne la remette au goût du jour et créa celle que l’on connait aujourd’hui. D’ailleurs, vous remarquerez que les grands novateurs en médecines naturelles sont souvent belges, suisses ou allemands, question de religion sans doute, le protestantisme étant plus libéral que notre bon vieux catholicisme. Autre débat…

Intérêts de la gemmothérapie

Effectivement, la question peut être posée car la phytothérapie et l’aromathérapie apportent de vraies solutions naturelles aux résultats prouvées scientifiquement. Qu’apporte donc la gemmothérapie? Ceci s’explique par la constitution singulière des bourgeons et des jeunes pousses. Ils sont constitués de tissus embryonnaires qui emmagasinent toute l’énergie et les nutriments indispensables à la bonne croissance de la future plante.

Quand vous regardez un enfant qui court partout, qui sautent partout pendant de longues minutes sans montrer un quelconque signe de fatigue et que vous, vous avez du mal à courir 2mns de suite…vous vous dites forcément que vous aimeriez bien avoir l’énergie de cet enfant. La gemmothérapie, c’est cette énergie de vie exceptionnelle qu’elle apporte.

Les bourgeons et jeunes pousses sont donc hyper concentrés en principes actifs mais plus encore, ils vont renfermer l’ensemble des propriétés, des bienfaits de la plante (de l’arbre en réalité) : des feuilles jusqu’au fleurs, en passant par les fruits et la sève. Pas mal pour un petite chose de quelques millimètres de longueur. Renfermer toutes les parties de l’arbre, on appelle cela le « totum » en phytothérapie. C’est important de le comprendre car souvent le totum c’est une synergie cohérente, proche de la nature et sans dénaturation. On aime bien nous les naturo😀. On aime bien car votre corps va « comprendre » cette synergie, ce tout cohérent. Il va le comprendre davantage qu’un élément isolé. C’est un peu comme un couscous : les pois chiches seuls c’est bon mais l’ensemble est quand même bien meilleur 😉

Sous quelle forme?

En homéothérapie, il y a les dilutions. Je ne vais pas faire un cours là dessus. Il faut juste comprendre qu’à la base il y a une préparation à base de plante; cette préparation on va la diluer encore et encore (ce sont les fameux DH ou CH sur les tubes d’homéo).

Ici, point de dilution car on va venir faire macérer les bourgeons, fraîchement coupés durant la saison printanière, dans un mélange précis d’eau, d’alcool et de glycérine. On va filtrer et c’est tout. Ca va donner ce qu’on appelle un macérat-mère. Il n’y a donc aucune transformation. C’est donc une solution hyper concentrée d’un élément (le bourgeon, s’il vous plaît on suit un peu) hyper concentré pleins de nutriments et surtout d’énergie vitale.

Pour qui?

C’est pour tout le monde et ça c’est un super avantage. A la différence des huiles essentielles qui doivent être diluées et sont contre-indiquées pour les bébés, les enfants, les femmes enceintes et allaitantes, la gemmothérapie ne pose pas de réels problèmes.

Ah si on évite les bourgeons hormonodépendant pour la femme enceinte (framboisier, airelle, sequoia, chêne) et c’est tout.

Le dosage est hyper simple :

  • pour les adultes, 1 à 3 fois/jour, 10 gouttes de macérat-mère dans un peu d’eau. A jeûn impérativement
  • pour les bébés, 1 goutte par jour dans le biberon
  • pour l’enfant jusqu’à 12 ans, 1 goutte par année d’âge (7 ans = 7 gouttes,…)

En cure de 3 semaines, à chaque fois

Quelques bourgeons intéressants

Cassis : macérat-mère est la base de la gemmothérapie. Véritable clés de vitalité, il potentialise les autres bourgeons. Il est « cortisone-like »…intéressant pour les allergiques non?

Tilleul : grand ami du sommeil

Figuier : ami de l’estomac, il améliore les troubles gastriques divers. Il est intéressant aussi pour calmer les nerfs. Son goût subtil est un régal

Noyer : ami du pancréas (pré-diabète, gestion du sucre difficile,…) et des intestins (flore intestinale perturbée,…)

Romarin + Bouleau : la cure de detox du printemps. Le romarin va jouer sur la détox du foie alors que le bouleau va s’occuper des reins.

Eglantier : pour booster le système immunitaire (en 3 à 6 mois) et ami des enfants

Gingko Biloba : le plus vieil arbre du monde!!! Véritable tonique de la circulation sanguine…ami des jambes lourdes

Chêne + Sequoia : ami des hommes. Complexe pour les troubles liés à l’andropause notamment

Framboisier + airelles : ami des femmes et de leur équilibre hormonal

Dernier conseil

N’hésitez pas à me contacter si vous avez des questions ou des demandes particulières. On peut mélanger 3 macérats-mère ensemble sans problème et certains laboratoires font du super job avec les bourgeons.

Prenez soin de vous, encore et toujours

Un super aliment : le chanvre

Un peu d’histoire…

La graine de chanvre est l’une des premières graines cultivées par l’homme. La raison? Elle est très polyvalente : elle est anti-inflammatoire (on y reviendra), elle est très résistante donc elle a été utilisé dans le textile et dans le cordage des bateaux.

Elle est tombée en désuétude pour deux raisons:

  • D’abord car on a découvert le coton qui a pris le pas au niveau textile ;
  • Ensuite, il faut bien avouer quelque chose: elle est issue du Cannabis Sativa, la même plante dont est tiré le cannabis, produit stupéfiant. Mais à la différence du cannabis, composé principalement de la molécule stupéfiante THC, le chanvre contient une quantité infime de THC. Elle contient en revanche du CBD qui est, elle, légale et bénéfique. Donc pas de panique, vous pouvez prendre de l’huile de chanvre ou mélanger la poudre de graines de chanvre dans votre yaourt ou lait végétal préféré sans voir Donald Trump partout.

Pourquoi elle?

Je dois vous avouer que celle-ci j’en raffole. Principalement pour deux raisons :

  • la première c’est que c’est bon. Honnêtement, ça a un léger goût de noisette.
  • la deuxième c’est que c’est un produit nutritif vraiment complet : protéine végétale, bon rapport oméga3/oméga6, des vitamines anti-oxydantes (A et E), des minéraux (magnésium, potassium,…) et des fibres. En quelques sortes, c’est un aliment santé

Sa composition 🧴

  • C’est une protéine végétale complète. C’est pas juste 10% de protéine…non c’est au minimum 25% de protéines complètes et ça peut allègrement monter à 50% de protéine. En outre, la graine contient les 20 acides essentielles à la construction du corps humain mais surtout les 8 acides essentiels que le corps ne peut pas construire lui-même. Ces protéines sont d’ailleurs plus digestes que celles de noix, de pois ou de légumes; elles sont donc plus biodisponibles
  • Elle contient de l’arginine, un acide aminé aux vertus anti-inflammatoires. Quand on connait les ravage de l’inflammation chronique, c’est toujours bon à prendre. L’arginine a également des vertus sur la sphère cardiovasculaire avec un effet sur la dilatation des vaisseaux sanguins et donc une baisse de la pression artérielle.
  • Elles offrent un excellent rapport oméga 3 / oméga 6 : ainsi, elles contiennent 25% d’acide gras polyinsaturés (les bons gras qui peuvent être utilisés par le corps). Elle fait ainsi partie des huiles végétales les plus riches en oméga 3. Le rapport oméga 6 sur oméga 3 est de 2:1 à 3:1 ce qui es parfait pour la santé humaine. Ces acides gras polyinsaturés sont notamment essentiels pour la bonne santé des cellules et pour le système immunitaire.
  • Elles sont bourrées de vitamines, de minéraux et d’oligo-éléments (magnésium, potassium, calcium, manganèse, cuivre et zinc, vitamines du groupe B, vitamine A, vitamine E,….)
  • Elles sont pleines de fibres, parent pauvre de notre nutrition contemporaine. 3 cuillères à soupe de graines contiennent 1,2g de fibres. Les fibres vont faciliter la digestion. Le chanvre contient à peu près 20% de fibres solubles, résidus alimentaires qui nourrissent la flore intestinale et 80% de fibres insolubles facilitant le transit.
  • Elle contient du CBD (vous voyez peut-être des magasins de CBD commencer à ouvrir) : cette molécule est notamment dotée d’une avenir certain sur toute la sphère nerveuse et neuropathologique avec des effets neuroprotecteurs. Elle est donc intéressante sur un terrain stressé ou anxieux.

Pourquoi en prendre?

  • PARCE QUE C’EST BON!!! 😃
  • Pour le système cardiovasculaire : du fait de sa concentration en arginine mais aussi pour ses bons oméga, l’huile de chanvre contribue à une meilleure élasticité des vaisseaux sanguins (donc à réduire l’hypertension artérielle) et contribue à normaliser le taux de cholestérol. De son côté, la vitamine E joue son rôle de grande préventive des maladies cardio-vasculaires
  • Pour une belle peau : là encore les oméga font leur travail en rééquilibrant les peaux sèches, les démangeaisons, voire l’eczéma ou les peaux atopiques comme le laisse suggérer une étude finlandaise (Efficacy of dietary hempseed oil in patients with atopic dermatitis. JAMES CALLAWAY Department of Dermatology, Kuopio University Hospital, Finland)
  • Pour lutter contre l’inflammation chronique : elle a de grande vertus anti-inflammatoires connues et usitées depuis la nuit des temps. L’huile de graine de chanvre peut être extrêmement pertinente comme base d’huile de massage pour toutes les maladies arthritiques (arthrite et polyarthrite rhumatoïde en tête). La consommation en interne va être encore plus efficace

Sous quelle forme?

Il y a principalement trois formes que vous trouverez facilement sur internet ou en magasins spécialisés :

  • L’huile de graine de chanvre : comme déjà évoqué en application externe ou à intégrer dans l’alimentation. Ne surtout pas la chauffer car le bénéfice des bons oméga sera perdu à jamais, donc on ne l’utilise pas pour la cuisson. En assaisonnement, c’est une excellente substitut à l’huile d’olive par exemple. Garder la au frais et consommer là dans les 3 semaines après ouverture.
  • La poudre de graine de chanvre : tout simplement micronisée, les graines gardent leur vertus évoquées tout le long de cet article. Prenez la bio. Les marques Purasana® et Linwoods® sont de confiance. J’utilise ces poudres de graines de chanvre le matin au petit-déjeuner; c’est un régal, cela m’apporte des protéines pour l’énergie et des fibres. J’en donne même à ma fille qui elle le mélange avec un yaourt et elle aime aussi.
  • Le lait de chanvre, souvent associé au lait de riz (oui, je sais on a pas le droit de dire « lait » pour ces boissons) peut être intéressant pour varier les plaisirs mais attention car cette association a souvent un indice glycémique élevé (il fait monter la glycémie de façon rapide avec risque de « coup de barre » quelques heures après sa consommation). A alterner avec d’autres boissons végétales.

Précautions

Honnêtement, il n’y en a pas vraiment (attention, je répète : pas de cuisson) mais on est en France donc je me dois de un recommandation d’un avis médical pour 3 types de personnes :

  • les femmes enceintes et allaitante
  • les personnes sous diurétiques
  • les personnes sous médicaments de la sphère cardiovasculaire (et notamment des anti-coagulants)

Conclusion

N’hésitez pas, essayez d’en trouver. C’est un excellent produit avec une charge nutritionnelle vraiment intéressante.

Ma recette du petit-déjeuner : lait végétal d’amande + 2 cuillère à soupe de poudre de graines de chanvres + 1 cuillère à soupe d’un mélange de graines moulues (lin, courge, chia, tournesol, noix).

Voilà, merci beaucoup pour vos commentaires. N’hésitez pas à parler autour de vous de ce blog et de naturopathie, de médecines douces et de bien-être. Je prends le pari que c’est l’avenir de l’humanité.

Prenez-soin de vous.

Laurent

Les 3 phénomènes du vieillissement : l’acidose

Voilà, je commence une série de 3 articles qui me tiennent à cœur. 3 articles pour expliquer pourquoi le corps vieilli. Comme ça c’est pas super joyeux. Mais quand on y réfléchit, si on comprend le problème, généralement on sait y remédier plus efficacement. Un tour de magie n’a rien d’extraordinaire quand on connait le « truc ».

C’est un peu pareil ici, je vais essayer de vous expliquer le mieux possible les « trucs » de la nature, de l’anatomie et de la physiologie pour que vous compreniez comment y remédier (en partie, bien entendu). Alors, oui, il y aura un peu de chimie mais je vais y aller progressivement et surtout pensez à me poser des questions en commentaires si certaines choses ne sont pas claires.

Il y a 3 phénomènes du vieillissement : 2 sont « naturels » et le 3e est « alimentaire ».

Les deux phénomènes naturels sont l’acidose (oui on s’acidifie) et l’oxydation (oui on rouille). Le 3e phénomène, alimentaire, est la glycation (oui on caramélise).

Aujourd’hui, on parle du premier cité. J’appelle à la barre : l’acidose.

Le pH (ou potentiel Hydrogène)

Comme toute chose, tout est une question d’équilibre. Comme avec la température de 37°C, le corps fonctionne de façon optimale à un certain pH. Le pH mesure la quantité d’hydrogène dans un liquide, un milieu, une substance. Il varie de 1 à 14. Quand on dit pH 1, c’est hyper acide (ça attaque tout) et quand on est à pH 14, c’est hyper basique comme la soude (ça attaque tout aussi, le Destop c’est de la soude et ça attaque les bouchons dans les canalisations). Rappelez-vous en cosmétique, les crèmes, les gels douches, les savons,…on dit souvent pH neutre. Ca, c’est que le pH est à 7. Il n’attaque pas car il y un parfait équilibre entre acides et bases (pour ces derniers on dit aussi alcalins)

Le pH - LA SCIENCE PAR LES IMAGES :)

Là où le corps humain est fascinant c’est qu’il fait cohabiter des zones en pH neutre tout près de zones au pH acide.

Un exemple : l’œsophage ce long tube qui relie le fond de la bouche à l’estomac est à pH 7 alors que l’estomac est à pH 2 car présence d’acide gastrique pour digérer les protéines. Ces deux tissus sont séparés par un sphincter (une sorte de muscle rond qui ne laisse rien passer…un peu comme une vanne). Cependant, quand l’estomac est trop plein (après un bon repas), le sphincter peut s’ouvrir et l’acide gastrique peut remonter le long de l’oesophage ce qui est très douloureux (c’est une des causes du reflux gastro-œsophagien ou RGO). C’est douloureux car le tissu de l’oesophage n’est pas du tout fait pour vivre en milieu acide, à la différence du tissu de l’estomac qui est protégé physiologiquement de l’acidité ambiante par un mucus (une sorte de liquide visqueux) produit par des cellules qui composent ledit tissu gastrique et qui sont absentes dans le tissu œsophagien…fascinant et rudement bien fait!!!

Ca c’est un exemple mais en règle générale, les cellules du corps ont besoin d’un milieu à pH 7,4 pour fonctionner de façon optimale. Le milieu doit dont être légèrement alcalin.

L’équilibre acido-basique

Comme vous pourrez le constatez sur le diagramme ci-dessous, les variations de pH ne sont pas tolérables pour le corps et les cellules.

Source : Christopher Vasey

On voit bien que le pH ne peut pas aller au delà de 7,8 (on dit qu’on est en alcalose car le milieu est devenu trop alcalin) ou en dessous de 7,35 (on dit acidose car le milieu est trop acide).

En réalité, il faut impérativement que les liquides autour et dans la cellule maintiennent ce pH à 7,4 pour avoir un fonctionnement optimal.

Le problème c’est qu’il y a de nombreuses sources d’acidité :

  • La première c’est l’activité des cellules qui, pour construire des protéines, respirer et créer de l’énergie, dégage des déchets et notamment des acides (on dit que c’est une source endogène car elle vient de l’intérieur du corps). Sur cela, on ne pourra pas faire grand chose;
  • La deuxième c’est l’environnement dans lequel nous vivons qui est un parfait cocktail pour créer de l’acidose tout seul : une alimentation moderne acidifiante, un sommeil aléatoire et du stress.

Toutefois, le corps est une machine merveilleuse qui a de la ressource. Enfin des ressources en l’occurrence, des ressources (ou réserves) de minéraux basiques ou alcalins. Il va utiliser ces « bases » pour neutraliser les acides (on dit qu’il va « tamponner » les acides, d’où le nom de système tampon qu’on utilise aussi).

A chaque fois qu’il y a de l’acidité, le corps va donc « lâcher » des solutions alcalines en réserve pour provoquer la réaction chimique suivante :

acide + base = sel neutre (pH neutre) + eau

Et le corps sait éliminer l’eau (par l’urine) et les sels neutres (par les reins et l’urine). C’est donc magique (en fait chimique) et tout va bien…

…pas si sûr car comme évoqué plus haut, notre mode de vie est très acidifiant et les réserves alcalines de notre corps ne sont pas illimitées. Si on ne prend pas tout ça un peu au sérieux, l’excès chronique d’acidité va s’installer et s’aggraver petit à petit pour déboucher vers l’acidose. Malheureusement, un terrain en acidose (on dit « acidifié » pour simplifié) c’est le lit à toutes sortes de désagréments ou de maladies. Et c’est sur un terrain acidifié que l‘inflammation chronique va s’installer. Il s’agit, ici de prendre conscience de la chose.

C’est un peu comme le traitement qu’on fait à la planète en surexploitant ses ressources. Il faut limiter la source des acides et préserver ses ressources alcalines. Nous verrons les techniques naturo en fin d’article.

Les conséquences de l’acidose

Plus l’acidose s’installe, plus le corps va puiser dans ces réserves alcalines. Mais où se trouvent-elles ces réserves alcalines?

Principalement dans les os et les dents et un peu dans les tissus. Ca veut donc dire que plus le mode de vie est acidifiant (nourriture, sommeil, stress), moins il y aura de minéraux pour tamponner l’excès d’acidité. Moins de minéraux, c’est la déminéralisation qui progresse et qui fragilise les tissus.

On comprend bien que si les minéraux s’échappent des os et des dents, il va y avoir des problèmes comme de l’ostéoporose, des déchaussements de dents,…

Les acides non éliminés vont donc se stocker dans le corps, notamment sur les articulations ce qui peut provoquer des tendinites chroniques (muscles), de l’arthrite, des lumbagos, de la sciatique ou de l’arthrose. On dit généralement que les craquements osseux (au niveau du coup) sont un signes d’acidose.

L’excès d’acide va également provoquer des problèmes sur les organes chargés de les éliminer : notamment les reins (des brûlures urinaires, des cystites peuvent être un signe d’acidose) ou la peau (craquelure, démangeaisons,…).

Mais les problèmes articulaires ne sont pas les seuls conséquences d’un terrain acidifié :

  • on peut également citer la fatigue (le corps n’est plus dans les normes physiologiques ce qui l’épuise),
  • des micro-lésions de la peau (comme on l’a vu) ou des tissus au contact de l’extérieur (poumons et système digestif), ces micro-lésions vont faciliter le passage de bactéries ou de virus qui vont provoquer davantage d’infections,
  • généralement, en naturo, on considère que toutes les inflammations aigues (tous les soucis qui finissent en -ite) : sinusite, arthrite, tendinite, cystite,…) sont un signe clair d’acidose…pensez-y quand vous n’arrivez pas à vous débarrasser d’une tendinite après 10 séances de kiné,
  • le système nerveux est plus sensible : dépression, stress, mauvais sommeil
  • les phanères sont fragilisés : cheveux ternes ou chute de cheveux, ongles dédoublés ou striés,…

Ca fait quand même pas mal de chose…

Sources d’acidose

J’en retiendrai 3 pour ne pas surcharger cet article qui est déjà bien fourni 😉

L’alimentation : Notre alimentation moderne est acidifiante; il faut revenir à des aliments moins transformés, bio et surtout de saison (on oublie les tomates en hiver!!!)

  • Les aliments acides : tout ce qui a un goût acide (vinaigre, épinard, oseille, rhubarbe, agrumes), le café,
  • Les aliments acidifiants : toutes les protéines sont acidifiantes mais les protéines animales le sont davantage, le lait et produits laitiers sont hyper acidifiants (entre autres choses), le sucre est très acidifiant, les oléagineux (sauf les amandes)

Le stress est beaucoup plus acidifiant que l’alimentation donc sa gestion est essentielle à l’équilibre et à la santé

  • Un excès de stress entraîne adrénaline et cortisol qui, secrétés de façon chronique, sont délétères pour le corps,
  • Un excès de stress capte le magnésium et la calcium du corps, substance alcalines indispensables à l’équilibre acido-basique, et qui va venir perturber la 3e source d’acidose qu’est l’alternance veille-sommeil.

Le Sommeil est indispensable à l’équilibre général du corps. La phase de détoxification se faisant la nuit, il est important de bien dormir. Si vous dormez mal, prenez les mesures qui s’imposent pour restaurer le sommeil. Au delà de l’acidose, dormir est fondamental pour être en santé. C’est d’ailleurs le sujet d’une des conférences que je donne en entreprise.

Remèdes naturelles à l’acidose

  1. Adopter une alimentation saine : moins de viande, moins de lait, moins de sucres (y compris pain blanc, pâtes blanches,…), moins de plats industriels plus d’aliments alcalins et plus de fibres (légumes, fruits remplis de vitamines et de minéraux, à consommer le plus cru possible, si vos intestins vous le permettent), plus d’eau
  2. Oxygénation : facile à la campagne (balade en forêt, au bord de la mer,…), plus difficile en ville mais pensez à de l’exercice physique même chez vous (confinement oblige) avec transpiration pour éliminer les excès d’acides. Le bol d’air Jacquier est un super produit anti-acidose,
  3. Alpha-thérapies (ce terme regroupe toutes les techniques permettant de mettre notre corps au diapason des ondes alpha, celles de la détente et de la relaxation) afin de gérer le stress : relaxations, cohérence cardiaques, sophrologie, respiration ventrale. Une aide extérieure est parfois nécessaire pour cela
  4. Reminéralisation : la prêle et l’ortie sont d’excellente reminéralisante. En infusion ou en EPS (extrait de plantes standardisées)
  5. Drainage : l’hiver n’est pas propice aux drainages mais dès le printemps, pensez à aider votre foie (desmodium, chardon-marie,…), vos reins (sève de bouleau, piloselle, frêne,…) et votre peau (bardane) à éliminer l’excès d’acidité.
  6. Restaurer votre sommeil : moment calme le soir, tisanes, méditation, lecture, musique…à vous de trouver ce qui marche mais ne laisser pas les insomnies s’installer trop longtemps. Au pire, de la mélatonine quelques jours de suite peuvent remettre l’horloge interne dans le bon sens.

Avant- dernier point

Vous aurez compris que le jus d’orange est à bannir (surtout en hiver, aberration totale) ainsi que les autres agrumes. Le citron est un cas à part car il peut être acidifiant (sur des personnes longilignes) ou basifiant (sur des personnes brévilignes). C’est au cas par cas et là, il vaut mieux voir un professionnel de santé.

Ce qui est sûr c’est que l’huile essentielle de citron n’est pas acidifiante car elle est issue du zeste et non du jus. En plus, elle protège le foie donc un geste santé le matin, c’est 2 gouttes d’huile essentiel de citron dans un verre d’eau à jeun.

Derniers points 😉

Vous trouverez facilement sur internet la liste des aliments acides, acidifiants et alcalinisants. Je ne la mets pas dans cet article à dessein car les généralités ne sont pas forcément adaptées à vous et votre mode de vie. L’individualisation est de mise, ici encore.

L’indice PRAL (Potential Renal Acid Load) mesure l’effet acidifiant ou alcalinisant des aliments consommés, par l’intermédiaire de la mesure de l’acidité des urines produites par la suite. C’est intéressant de le connaitre pour faire sa petite enquête quant à son alimentation.

Christophe Vasey, naturopathe suisse a fait un excellent travail de synthèse avec deux livres :  « L’équilibre acido-basique » ou « Gérez votre équilibre acido-basique » .

C’est tout pour cette fois.

Merci encore de votre fidélité. J’écris à raison d’un article par mois car ils prennent longtemps à écrire. Et comme ça je vous submerge pas de newsletter 😉

N’hésitez pas à me questionner si des éléments ne sont pas clairs. Je répondrai avec plaisir.

Prenez soin de vous.

Laurent LE GOFF

La Monodiète

Mono…quoi?

Oui la mono-diète ou monodiète. Vieille technique hyper utile dans nos vies un peu trop folles. Je vous explique.

Qu’est-ce que c’est?

C’est une technique de détoxification (souvenez-vous des différentes cures de naturopathie : revitalisation, détoxification et stabilisation) pratique et efficace car elle est « faisable » sans d’outils trop compliqués, sans des techniques trop fastidieuses et sans ingrédients que certains trouvent bizarres ou difficiles à trouver. Elle repose sur la prise d’un seul aliment sur un repas, sur une journée ou sur plusieurs.

Quel aliment peut-on consommer?

On va pas se mentir, une monodiète de fromages ou de viandes rouges, c’est pas possible. En réalité, on ne fait pas une monodiète de protéines. Non, il faut partir sur des fruits (mais gare aux excès de sucres quand même, surtout pour les diabétiques, les pré-diabétiques et les gens sujets aux hypoglycémies réactionnelles) ou des légumes de saison, bio et frais. On choisit donc un seul aliment (raisins, carotte, pomme, fenouil, poireaux,…) qu’on décline selon ses envies donc cru, en jus, ou cuits. Ce qui est cru est revitalisant, ce qui est cuit est plus detoxifiant lors d’une monodiète. Petite précision, si vous partez sur une monodiète de fruits, éviter le jus qui va amener trop de fructose (le sucre des fruits) trop vite.

En ces temps refroidis, privilégiez plutôt le chaud 😉

On peut également partir sur une monodiète de céréales : une des plus connues et efficace est la cure de riz semi-complet ou complet (pas sur un terrain constipé, bien entendu).

Quelles quantité?

Ça reste variable en fonction de vous. Il faut manger à sa faim, toujours un peu avant la satiété. Eviter les excès, même avec des fruits et des légumes c’est possible, si, si 😉. Prévoir entre 1,5kg et 3kg de fruits/ légumes ou entre 1l et 2l de jus de légumes en jus ou en bouillon. A répartir sur plusieurs prises alimentaires dans la journée. De toute façon, cette technique reste une restriction alimentaire donc il ne faut pas s’attendre à être « rempli ».

Quelle durée?

Pour les néophytes, les débutants, les curieux, on conseille de ne faire qu’un repas et de voir si ça plaît. L’idée est de ne pas créer de frustration trop importante; idéalement de ne pas en créer du tout!!! Le repas du soir est un bon moment pour tester.

Après, il est plutôt conseillé de faire 1 à 3 jours de monodiète. Mais là encore, allez-y progressivement d’abord 1 jour puis 2 jours puis 3. En comptant la préparation (voir plus bas), ça compte une semaine

Le mot d’ordre est toujours d’individualiser donc un conseil par un naturopathe peut toujours être pertinent.

Quelle préparation?

Ici, on ne parle que de s’engager dans une monodiète d’au moins 2 jours. Il faut alors préparer le terrain

  • en baissant progressivement les protéines animales et aliments industriels pendant la semaine avant : ne pas prendre ces 2 types d’aliments au moins 2 jours avant le début de la monodiète ;
  • en augmentant la part de fruits et de légumes pendant la semaine avant la monodiète
  • en s’hydratant bien avec eau et tisanes
  • en permettant aux intestins de se « vider » le mieux possible avec au choix psyllium blond, jus d’aloé vera, tisane de mauve/camomille,…
  • en étant disposé mentalement aussi à faire cette monodiète dans des conditions joyeux et détendue.

Que se passe-t-il dans le corps pendant une monodiète?

Elle entraîne une pause digestive de l’organisme. Le fait de ne consommer qu’un seul aliment facilite la digestion et économise l’énergie du corps. Cette énergie disponible pourra être utilisés au profit des éliminations et de la régénération de l’organisme.

En fait, la monodiète mime un peu le jeûne sans les effets parfois délétères.

Quels résultats?

Selon la durée et le type d’aliment choisi : augmentation de la vitalité (ah cette chère vitalité!!!), amélioration de la digestion, amélioration de la circulation, peau plus saine, sensation de mieux-être, sensation de rajeunissement,…

La reprise alimentaire se fera progressivement en réintroduisant petit à petit d’abord les fruits et les légumes crus et cuits. Puis les bouillons et soupes, salades. Puis les amandes, noix, noisettes (en les faisant tremper toute une nuit). Puis les protéines animales.

Idéalement la reprise alimentaire dure le double de la durée de la monodiète. Ex. 3 jours de monodiète = 6 jours de reprise.

Notez que les effets de la cure ne s’arrêtent pas lorsque vous stoppez votre monodiète, le nettoyage et la régénération enclenchée vont se prolonger plusieurs jours après, surtout si vous faites attention à la reprise alimentaire.

Quelques exemples

La cure la plus connue est la cure uvale en automne. C’est la cure de raisin.

Il y a la cure de pommes : crues ou cuites sans sucre mais vous pouvez ajouter cannelle, cardamome. A préparer en compote, au four. Les pommes cuites activent l’élimination rénale, rééquilibrent le fonctionnement intestinal et adoucissent les muqueuses digestives.

La cure de bouillon de poireaux : on plonge les poireaux dans de l’eau, sans sel mais avec tous les aromates que vous voulez : thym, romarin, gingembre,…Le poireau est un excellent diurétique rénal qui permet l’évacuation des acides.

La cure de jus de carottes : on boit des petites gorgées tout au long de la journée. Entre 1l et 2l pour les premières monodiètes. On peut monter à 3l pour les plus expérimentés. A l’extracteur ou à la centrifugeuse, on peut y ajouter du gingembre pour relever le goût. La carotte est un très bon équilibrant, adoucissant, régénérant du tube digestif et un ami du foie. En jus, elle est très bien tolérée par les muqueuses et intestins.

Je recommande beaucoup les monodiètes qui sont un temps de pauses digestives non négligeables compte tenu du « trop » de notre alimentation.

Mon conseil : commencez par une monodiète un soir avec un légume (surtout un lendemain de fête).

Attention aux personnes fragiles, trop fatigués ou médiqués. Se rapprocher de son médecin et avoir un conseil naturopathique sont des préalables même si je suis personnellement convaincu du bienfait de cette technique.

Allez lancez-vous!!!

Bonne rentrée à tous.tes

Laurent LE GOFF

Le calcium

Aujourd’hui, on parle du calcium dans la série des micro-nutriments sur l’alimentation.

Diabetic Diet: 7 Best Calcium Rich Foods for Diabetic Patients

Le calcium est le sel minéral le plus abondant dans notre organisme, il représente 2% de notre poids corporel. Tout le monde connait son importance en tout cas pour les os. Il est important pour d’autres aspects, nous allons le voir

Les apports nécessaires divergent entre les experts indépendants et les agences gouvernementales. Si bien qu’il n’est pas évident de vous donner un chiffre mais tant qu’à se jeter à l’eau, on pourrait avancer la fourchette entre 400 mg/jour et 700 mg/jour selon le mode de vie (par exemple l’alimentation moderne a tendance à faire fuir le calcium tandis que le sport entraîne une rétention de ce minéral, le stress et l’âge ont aussi leur influence). Nous verrons les aliments contenant ce minéral un peu plus loin.

Pour être bien absorbé par l’organisme (pendant la digestion) et assimilé par les cellules, il faut que votre niveau de vitamine D soit correct (ce qui est souvent loin d’être le cas, comme précisé lors d’un précédent post) et que votre apport en magnésium soit aussi suffisant

A quoi ça sert ?

Quand on dit calcium, on pense assez vite à os et effectivement, 99% du calcium de l’organisme est concentré dans notre ossature et les dents (ça on y pense un peu moins). Il permet leur formation et leur solidification.

Mais le calcium est également important sur trois autres aspects :

  • la transmission de l’influx nerveux,
  • la contraction musculaire et
  • la coagulation / tension artérielle.

Essayer de retenir ça : la calcium sert à 4 choses (principalement bien évidemment) : solidification des os / dents, influx nerveux, contraction musculaire et régulation tension artérielle.

Où on en trouve dans l’alimentation ?

Là encore dans l’inconscient collectif quand on dit calcium, on pense tout de suite au lait. Je ne m’étends pas sur les polémiques autour du lait de vache, ce n’est pas le propos. En revanche, ce qui est sûr c’est que le lait n’est pas le meilleur aliment pour avoir du calcium.

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A titre de comparaison, les légumes verts en apportent 1,5 fois plus (épinards et poireaux en tête), les sardines en apportent 7 fois plus, les amandes 2 fois plus, le fromage (OK c’est issu du lait mais c’est fermenté donc beaucoup plus intéressant pour le corps) c’est 10 fois plus. Pour les végétariens, le tofu est une bonne source de ce minéral puisqu’il apporte 3 fois plus que le lait. Il n’est donc vraiment pas nécessaire de consommer des produits laitiers s’il y a carence avérée en calcium. Alors, arrêter d’avoir peur que votre enfant manque de calcium parce qu’il a pas pris ses céréales ce matin ou qu’il n’aime pas le lait, la nature regorge d’autres solutions. Faites-lui découvrir.

Remarque importante : le corps c’est quand même pas mal de chimie, lors d’une analyse biologique, demander à votre médecin de doser le calcium sanguin car il est inutile d’être obnubilé par le calcium sans carence avérée.

Quand surveiller son calcium ?

A l’occasion de prise au long cours de laxatifs, de diurétiques, de corticostéroïdes, d’antiépileptiques.

Mais surtout, sur des terrains acidifiés car le corps va aller chercher ce minéral pour tamponner l’excès d’acide (trop souvent apporté par notre alimentation, un excès de sport ou du stress récurrent), créant ainsi une carence responsable potentiellement de problèmes rhumatologiques, dentaires, musculaires….

Enfin, il y a un faux débat sur l’ostéoporose et la recommandation de prendre des aliments riches en calcium. C’est plutôt le calcium du lait qui provoque ces maladies que l’inverse. Parlez-en aux suédoises, championne de la consommation de lait et…d’ostéoporose. Ne vous fiez pas trop aux slogans publicitaires vantant les produits laitiers; les dérives du marketing…

Si le lait vous manque, tentez-donc des laits végétaux (tofu et amande pour les plus connus).

Sous quelle forme ?

Le citrate de calcium est l’un des mieux absorbés, il y a également le carbonate et le phosphate de calcium qui est reconnue par le corps. A ce titre le lithothamne est un aliment vraiment intéressant (100% naturel) sauf en cas d’hyperthyroïdie ou de problèmes rénaux.

Il est préférable d’associer une prise de calcium avec du magnésium (ça tombe bien, le lithothamne contient ce dernier…la nature est quand même bien faite 🌳) et de la vitamine D sous forme huileuse.

Derniers conseils

A part pour les enfants car ils sont en croissance, une alimentation saine apporte le calcium en quantité suffisante et surtout préserve l’équilibre acido-basique du corps donc protège les réserves de calcium. Il y a donc un double effet kiss-cool plutôt pas mal.

Merci de votre fidélité.

N’hésitez pas à commenter ou poser des questions. Je répondrai.

Laurent LE GOFF

Comment se faire cuire un oeuf

Voilà un aliment dont on se méfie, et on a bien tort. Tour d’horizon d’une super protéine à réhabiliter d’urgence…

Choisir ses oeufs

Depuis 2004, tous les œufs vendus dans le commerce sont obligatoirement codés. Un petit tampon est appliqué sur chaque œuf comportant notamment un numéro :

  • 3 : poules élevées en cage. Horreur, malheur !!!
  • 2 : poules élevées au sol, dans un hangar sans voir le ciel une seule fois de leur existence. Idem, à proscrire
  • 1 : poules élevées en plein air, nous avons vu ce que cela signifie. A éviter.
  • 0 : œuf bio. Les poules ont pu sortir, elles ont bénéficié d’abris et de végétation sur le parcours extérieur ; à l’intérieur de leur abri, le nombre de poules est limité, avec une densité plus faible ; enfin, elles ont bénéficié d’une alimentation biologique à 90 % minimum.

Vous aurez compris le choix n’est pas du tout cornélien : il faut impérativement acheter vos œufs bio (comme tout le reste d’ailleurs, voir un autre article sur l’alimentation vivante). Maintenant, si vous habitez à la campagne, ou que vous avez une maison de campagne ou que vous connaissez des amis ou de la famille qui habitent à la campagne…bref vous avez compris le choix à faire, fournissez-vous via un réseau de confiance. En effet, il ne faut pas être dupe car de plus en plus d’installations industrielles respectant sur le papier le cahier des charges du bio et produisant les œufs par millions se développent.

Un bon éleveur de poules surveillera la nourriture de ses poules, s’assurera qu’elles ont de l’eau fraîche et propre, assez d’espace, une bonne ventilation dans le poulailler et il vous fera visiter ses installations avec grande fierté. Ravissement assuré pour les enfants !!!

Les oeufs bio contiennent un tiers de cholestérol en moins, un quart de graisses saturées en moins, deux tiers de vitamine A en plus, deux fois plus d’oméga-3, trois fois plus de vitamine E et sept fois plus de béta-carotène que les œufs de poules en batterie. De l’intérêt de l’agriculture respectueuse de la nature…

Les poules bien soignées, ça veut dire des bons œufs. CQFD.

Comment conserver les œufs ?…les risques de salmonelle

La contamination à la salmonelle se fait à travers la coquille, puisque les salmonelles s’y trouvent de manière prépondérante. Pour cette raison, il faut conserver les œufs dans un endroit sec et aéré, et éviter l’accumulation d’eau à la surface de la coquille. Manger-les le plus rapidement possible après achat (quand ils sont encore extra pour les œufs à la coque). Normalement, ce n’est pas la peine de les conserver au réfrigérateur.

L’intérêt nutritif de l’œuf

Les œufs ce sont juste les meilleures protéines animales au monde, loin devant la viande et juste devant les petits poissons gras (type sardine, maquereau,…).

  • Ils apportent tous les acides aminés essentiels que le corps ne peut pas fabriquer tout seul. Ils sont en proportions équilibrées (les œufs sont utilisés comme référence pour l’évaluation de la qualité et la  teneur en protéines des autres aliments par la FAO et l’OMS) ;
  • Pleins de minéraux : phosphore, zinc, fer, soufre (ce dernier est intéressant pour la détox du foie) ;
  • Pleins de vitamines : A, D, E, K2, B8 (biotine), B9 (folates), B12 ;
  • De la choline, précurseur de l’acéthylcholine,  neuromédiateur du système nerveux parasympathique (celui qui détend et apaise), excellente pour la mémoire et la concentration ;
  • Une dose intéressante d’anti-oxydants : encore les vitamines A, D et E, la lutéine, la zéaxanthine…ces trois dernières substances sont excellentes pour la vision, elles luttent contre la cataracte et la DMLA (Dégénérescence maculaire liée à l’âge).

La polémique stérile du cholestérol

Je devrais consacrer un article dédié au cholestérol (je le garde dans un coin de ma tête ;-)).

Je vais résumer :

  • le cholestérol est une substance fondamentale de notre corps. Jugez-plutôt : il contribue à fabriquer de la membrane cellulaire, des hormones, de la vitamine D, des acides biliaires pour digérer les graisses, il est indispensable aux fonctions neurologiques. Clairement,  une carence est plus dangereuse qu’un excès ;
  • il n’y a pas de corrélation entre un taux de cholestérol élevé et des risques cardio-vasculaires plus fréquents (l’étude des « 7 pays », à l’origine de la mise au pilori du cholestérol, a été complètement biaisée, il suffit de surfer sur internet 5 minutes pour le comprendre), le jaune d’œuf plein de cholestérol apporte donc plus qu’il n’est néfaste ;
  • l’industrie pharmaceutique gagne plus de 30 milliards de dollars par an avec les statines, principales molécule permettant de faire baisser le cholestérol. Vous pensez qu’ils vont y renoncer (même si ce marché a commencé à décliner).

En outre, de nombreuses études concluent que les œufs ne font de toute façon pas monter le taux de cholestérol. Par exemple, des recherches publiées dans le International Journal of Cardiology ont montré que chez les adultes en bonne santé, manger des œufs tous les jours ne déclenchait aucun effet négatif.

Contrôler son taux de cholestérol oui, le faire baisser à tout prix, non.

Si vous voulez vérifier votre risque cardio-vasculaire, faite plutôt doser les triglycérides et la TMAO.

La meilleure façon de manger ses œufs.

Maintenant que vous avez acheté de vrais œufs, comment les préparer pour en conserver toutes leurs vertus nutritionnelles ?

Pour comprendre la meilleure façon de cuire un oeuf, il faut se pencher sur sa composition :

  • D’abord, le blanc contient les protéines et des substances anti-nutritives (donc pas bonnes) et il se trouve qu’en chauffant le blanc, il va coaguler ce qui va provoquer un petit miracle avec double effet kiss cool : les protéines sont mieux assimilées (le corps assimilent 50% des protéines quand elles sont crues et ça passe à 91% quand elles sont cuites) et les substances anti-nutritives (dont l’avidine qui provoque une carence en vitamine B8) sont neutralisées. C’est la coagulation qui augmente la biodisponibilité des protéines du blanc d’œuf, pas la cuisson et les faire monter en neige provoque donc la même réaction ;
  • Le jaune, quant à lui, est davantage constitué de vitamines, de minéraux et d’anti-oxydants, du cholestérol et des acides gras type Oméga 3 et 6. Or toutes ces substances sont fragiles à la chaleur. Par exemple, le cholestérol trop cuit va se transformer en oxystérol qui peuvent avoir des propriétés cytotoxiques (c’est-à-dire dangereuses pour les cellules) et inflammatoires. Il faut donc que le jaune soit le moins cuit possible et coulant (signe d’une cuisson juste).

Résumons-nous : il faut faire coaguler le blanc (ou le cuire) et ne pas cuire le jaune. C’est là que ça devient intéressant, non ? 😉

En réalité, ça parait compliqué mais il y a une cuisson bien connue, notamment des enfants, c’est la cuisson à la coque, cuit à faible température (80 °C). Nul besoin en effet que l’eau soit bouillante, puisque l’œuf coagule entre 70 et 80°C. Suivant la taille de votre œuf, 3 à 4 minutes environ suffiront pour obtenir la texture parfaite : votre blanc d’œuf doit être crémeux, votre jaune juste chaud et onctueux.

Vous pouvez aussi partir sur une œuf brouillé mais vraiment faites attention à la cuisson du jaune qui doit être le plus fondant possible.

Un peu de gourmandise aussi : une mousse au chocolat avec des ingrédients de qualité (cacao à plus de 70%, œufs bio, sucre complets ou agave) permet également de combiner œufs crus coagulés et jaunes pas trop cuits.

Et la pire façon?

Il y en a 2 en fait, à l’opposé l’une de l’autre : l’œuf cru des super-héros et super-sportifs 😉 et l’œuf dur qui est trop cuit.

Voilà, on a fait le tour. J’espère que je vous ai convaincu de l’intérêt de remettre les oeufs dans votre alimentation. Ne dépassez pas 6 oeufs par semaine et faites attention aux éventuelles allergies.

Prenez soin de vous.

Merci encore de votre fidélité.

Laurent LE GOFF

Les bases de la naturopathie : les 3 cures

Rappelez-vous, nous avons déjà vu les 5 -ismes de la naturopathie : vitalisme, humorisme, causalisme, hygiénisme et holisme. Nous avons également vu les 10 techniques sur lesquelles se basent la naturopathie pour prendre en charge les clients vers un mieux-être.

Ici, nous allons parler de la synthèse nécessaire que nous devons faire quand nous voyons un client. Une séance de naturopathie se déroule en 3 temps :

  • d’abord la partie « civile » avec les renseignements de l’état civil de la personne (nom, profession, antécédents,…)
  • une partie dite « systémique » où le naturopathe fait ce que l’on appelle une anamnèse (c’est-à-dire un questionnaire) des différents systèmes qui constituent le corps humain (digestif, nerveux, respiratoire, ostéo-articulaire, génital,…) => à ce moment là, la vision globale commence à se mettre en place car les réponses nous donnent des pistes et des liens entre les différents symptômes qui peuvent paraître distincts (une migraine et une mauvaise digestion par exemple)
  • une dernière partie de « bilan » où le naturopathe par l’observation de la personne (rapport haut du corps- bas du corps, observation de l’iris de l’oeil,…) va identifier plusieurs éléments dont la vitalité et les pré-dispositions.

Après ce travail et pour garder une méthode claire à donner au client, le naturopathe va recommander une « cure » à son client.

Les 3 cures sont ici des vrais « guides » pour nous aider à choisir telle ou telle techniques.

Il existe 3 cures : celle de détoxification, celle de revitalisation et celle de stabilisation.

Passons les en revue rapidement.

La cure de détoxification

Cette cure est préconisée quand les « surcharges » sont plus importantes que les « carences ». On entend pas surcharge tout ce qui est en « trop » (apport calorique, poids, sucre, gras,…) et carences tous les manques au premier rang desquelles viennent les vitamines et les minéraux.

L’objectif c’est rétablir la vitalité en éliminant la source des surcharges qui sont la cause des déséquilibres observés. Typiquement, beaucoup trop de cholestérol et de tri-glycérides, des obésités,…

Cette cure n’est envisageable que pour les gens qui ont une bonne vitalité naturelle (bien charpenté en somme => plutôt « bûcheron » que « fil de fer »).

Assez logiquement cette cure prendra trois axes :

  • une diète pour limiter l’apport des « mauvaises choses »,
  • un activation des émonctoires (les portes de sortie de notre corps) que sont la peau, les poumons, les reins et l’axe foie-intestin pour une élimination optimale des toxines (notamment par le biais des plantes, des massages et de l’exercice physique)
  • une reconnexion avec le corps souvent défaillante (encore une fois via les massages ou les Fleurs de Bach® par exemple)

Cette cure dure en moyenne entre 1 mois et 3 mois.

La cure de revitalisation

A l’inverse de la cure de détoxification, la cure de revitalisation est préconisée quand les carences sont plus importantes que les surcharges. Ça peut être des carences en protéines, en vitamines, en minéraux ou en enzymes par exemple.

L’objectif ici est de combler les carences sources de dévitalisation afin d’accroître et de restaurer une vitalité optimale.

Elle est très souvent nécessaire de nos jours car l’alimentation occidentale crée des carences en vitamines, en minéraux et en enzymes.

Ici, les axes de travail sont :

  • la mise en place d’une correction alimentaire remettant le cru, le vert et la diversité au goût du jour. L’idée est notamment de consommer davantage de fruits et de légumes et de passer à une alimentation plus végétale même pour les apports en protéines avec légumineuses par exemple ;
  • cette correction alimentaire de « base » est complétée par une individualisation pour le client selon ses carences et ce qu’il aime et déteste (on perd un client à lui retirer le fromage alors qu’il adore ça); c’est tout l’art du naturopathe d’individualiser ;
  • cette correction est complétée avec des compléments naturels type super-aliments (on ne parle pas ici de compléments alimentaires, attention, même si ces derniers peuvent être parfois nécessaires) du type algues, germe de blé, pollen,… ;
  • passage en revue des éléments dévitalisants (tabac, alcool, pollutions, excès de médicaments, surmenage, sédentarité,…) pour les limiter voire les éliminer en accord avec le client
  • introduction d’éléments vitalisants (plus de « nature », exercices physiques, alimentation crue, arts, voyage, activités sociales,…)

Cette cure s’effectue jusqu’à amélioration, de ce fait, elle peut être longue à se mettre en place, presque une vie mais quel chemin vous aurez parcouru en regardant dans le « rétroviseur ». On en revient à l’essence du métier de naturopathe qui est, selon moi, un coach d’hygiène de vie, véritable catalyseur pour votre mieux-être.

La cure de stabilisation

Cette 3e cure serait comme un objectif en soi. Il est rare d’en arriver là tant nos modes de vie nous « rattrapent », tout en étant délétère pour nous (et une partie de nous-même, plus ou moins grande, le sait infiniment). Ça pourrait être décourageant en fait alors il y a une autre façon de la voir, plus optimiste et aussi plus réaliste.

La stabilisation c’est intégrer durablement ce qu’on a expérimenté et intégré lors des deux autres cures (même des toutes petites choses comme prendre un bon bain chaud, s’accorder 1h rien qu’à soi). C’est davantage un « plateau » qu’une cure en soit. Plateau nécessaire à la mise en place progressive et constante de nouvelles habitudes de vie. C’est la prise de conscience de ce qui est bon et moins bon (pour ne pas dire mauvais) pour nous et c’est pérenniser tout ça.

Pour conclure…

A l’issue de la première consultation avec un naturopathe, vous serez amené à davantage suivre les axes d’une cure pour ensuite enchaîner sur une autre. Ma pratique me montre que la première des cures est souvent celle de revitalisation tant nos modes de vie nous carencent à petit feu en vitamines et minéraux, notamment

L’on voit bien que ces cures s’enchaînent voire s’entremêlent parfois. Il ne s’agit pas d’être rigoriste mais de voir vos progrès, toujours encadrés par un professionnel de santé.

A votre santé (un peu facile mais je me devais de la faire une fois)

Merci encore pour votre fidélité, vos commentaires me sont précieux également.

Laurent LE GOFF

Un super-aliment : le pollen

On continue notre parcours parmi les super-aliments. Tiens d’ailleurs avant de commencer, je vous dois une explication : on (par on j’entends les naturopathes) fait la distinction entre compléments alimentaires et super-aliments.

Un complément alimentaire c’est une association de micronutriments (vitamines, minéraux) et / ou d’autres principes actifs (la curcumine du curcuma, par exemple) d’origine naturelle ou non, biologiques ou non. Mais ce n’est pas quelque chose de « pur » dans le sens où la main de l’homme est passée par là pour associer des éléments ensemble dans un but bien particulier : gérer le stress, atténuer la douleur, améliorer la circulation sanguine,…

Un super-aliment, au contraire, c’est du « brut », c’est un produit de la nature hyper riche en nutriments (vitamines, minéraux, enzymes, protéines,…) considéré comme bénéfique pour l’Homme en termes de santé et de bien-être. Aucune altération et aucune (ou très peu) de transformation. On en revient à l’importance de manger bio, cru et vivant.

Tous les fruits (açaï, goji,…), les condiments (ail, épices, herbes aromatiques), les algues (spiruline,…), etc font partie de cette catégorie que nous incitons à consommer.

🐝Après cette petite précision, nous voici donc face au pollen. Ça peut paraître bizarre comme ça. En même temps, les produits de la ruche commencent à être bien connus du grand public : du miel à la gelée royale en passant par la propolis.

Le pollen ce sont des grains des fleurs qui sont récoltés par les abeilles. Elles les agglomèrent sous forme de petites pelotes sur leurs pattes. Le pollen constitue la principale source de nourriture des abeilles et elles ne souffrent d’aucune carence. Alors on est pas des abeilles vont me dire les sceptiques (on est pas des poules non plus à manger autant de graines non plus ;-)) mais force est de constater que la composition du pollen parle pour lui.

🧴 Composition

Jugez-plutôt :

– Anti-oxydant : Il apporte du Beta-carotène (précurseur de la vitamine A), vitamines C et E, du zinc et du sélénium, il permet donc de lutter contre l’oxydation, processus naturel mais délétère pour le corps, nous y reviendrons dans un autre article ;

– Calmant : il apporte quasiment toutes les vitamines du groupe B, vitamines essentielles à de nombreuses réaction physiologique (de la thyroïde, du foie,…) et très intéressante pour le système nerveux. Il apporte des acides gras poly-insaturés (Ω3 et Ω6);

– Energétique : le pollen apporte tous les acides aminés essentiels (il est composé en moyenne de 20% de protéine) que notre corps ne peut pas synthétiser et que nous sommes condamnés à amener via l’alimentation. En outre, il stimule le système endocrinien (nos hormones) ce qui peut être nécessaire en cas de fatigue chronique ;

– Catalyseur : il est plein d’enzymes, ces petites machines qui aident à tant de réactions dans notre corps (à commencer par la digestion)

– Source de tous les minéraux : calcium, magnésium, phosphore, fer, souffre, silice

– Ami de votre flore : en en mangeant, votre microbiote vous remerciera car il est plein de fibres et des ferments lactiques

En gros, c’est un aliment parfait 😉

Merci les abeilles

🍯 Comme le miel…

A chaque pollen sa spécificité :

  • le pollen mille fleurs va être pertinent sur l’ensemble du corps ;
  • le pollen de ciste va être un grand équilibrant intestinal et du microbiote ;
  • le pollen de chataîgnier est l’ami du coeur ;
  • le pollen de pissenlit est l’ami du foie…

Renseignez-vous si vous souhaitez un bienfait en particulier ou envoyez-moi la question, j’y répondrai bien volontiers.

Quand en prendre?

Déjà, on commence par les mises en garde. Qui dit produit naturel, ne dis pas « sans danger »!!! Le principal risque c’est l’allergie bien entendu, surtout pour les gens au système respiratoire fragile. Mon conseil, c’est de tester seul un peu de pollen et de voir si réaction il y a. Vous jugerez vous-même mais ne soyez ni peureux, ni tête brûlée.

Il faut aussi l’éviter si vous êtes un gros mangeur ou en cas de diabète et pré-diabète car il renferme près de 40% de sucre (quand même)

Après, c’est un super-produit pendant les changements de saisons ou les grands changements de rythmes (d’après vous, pourquoi j’en parle en plein déconfinement ;-)). Il va être un allié des reprises d’activités physiques bien évidemment ou en période de convalescence, de fatigue, de déprime…

Messieurs, c’est un excellent allié de notre prostate (avec d’autres comme la grenade par exemple).

🍽️ Consommation

On peut trouver du pollen sous deux formes : soit séché, soit frais (et souvent congelés). Et autant parfois, il y a débat, autant ici c’est clair comme de l’eau de roche, il faut le prendre frais impérativement car il va garder ces qualités nutritionnelles. Il est également moins allergisant. La congélation va altérée légèrement ses apports mais beaucoup moins que le séchage. Et je ne parle pas de la conservation…

Généralement, c’est un atout « petit déjeuner » car il contient vraiment tout ce que ce repas doit apporter : protéines – vitamines – minéraux. A mélanger dans un yaourt par exemple. Aussi au goûter dans une compote ou avec un fruit.

A raison de deux à trois cuillères à café/jour pour les adultes ou une cuillère à café/jour pour les enfants.

Il ne doit pas être chauffé et encore moins cuit (le « cru » encore une fois) et se doit être bien mastiquer (comme tous les aliments d’ailleurs). Il doit être 100% « naturel ».

Bonus : le smoothie méga-énergie

Temps de préparation : 5mns

Sans lactose, ni gluten

Ingrédients (2 smoothies) : 2 bananes, 1 mangue, le jus d’1/2 citron, 100ml de jus de grenade, 2 cuillère à soupe de pollen

Préparation :

  • Dans un blender, déposez tous les ingrédients (en ayant préalablement coupé les bananes et la mangue en morceaux) ;
  • Mixez jusqu’à obtenir une boisson homogène ;
Bonne dégustation