Pourquoi faut-il prendre des souches probiotiques pendant ou après un traitement aux antibiotiques

Les antibiotiques ont été une révolution dans la prise en charge des maladies bactériennes.

Un peu d’Histoire

C’est en 1929, sur la base des travaux de Pasteur, que Fleming constate qu’une bactérie, le pénicillium inhibe le staphylocoque doré. Il faudra attendre 11 ans pour qu’on arrive à stabiliser la pénicilline et passer à un stade industriel.

On peut définir les antibiotiques comme des substances synthétiques élaborées à partir de micro-organismes (moisissures, champignons – pénicillium) qui détruisent (bactéricide) ou bloquent la croissance des bactéries (bactériostatique).

Il faut comprendre le colossale progrès que les antibiotiques ont représenté pour l’époque (et encore actuellement); Rendez-vous compte, le staphylocoque doré peut entraîner des infections graves comme certaines formes de pneumonies et de méningites bactériennes. Ce type de bactérie est également une des principales causes d’intoxication alimentaire liée à des cas de gastro-entérites.

Lorsque les staphylocoques dorés se développent dans la circulation sanguine, ils peuvent se fixer dans les articulations, les os, les poumons ou le cœur. L’infection peut se révéler très grave et parfois même être mortelle. Scarlatine, Tuberculose, Coqueluche, Méningite, certaines MST, Syphilis, Typhoïde et Salmonellose ont ainsi pu être stoppées voire éradiquées.

On a longtemps cru que les antiobiotiques allaient être la panacée, mais…

Limites des antibiotiques

Alors déjà une clarification nécessaire, JE NE SUIS PAS ANTI ANTIBIOTIQUES. C’est pas parce qu’on informe des limites qu’on est contre. J’espère être bien compris.

Mais force est de constater qu’un siècle d’utilisation intense amène à certaines limites. Oui, les antibiotiques, c’est pas automatique (ça ne sert à rien sur un virus par exemple).

On peut identifier ces limites :

  1. Résistance des bactéries (clairement le point le plus gênant) : émergence inquiétante de nombreuses souches bactériennes, devenues insensibles à un ou plusieurs antibiotiques (maladies nosocomiales en milieu hospitalier) et difficulté grandissante à soigner les infections chroniques ;
  2. Risque possible d’allergies (cutanée, œdème, choc anaphylactique,…);
  3. Sensibilisation de la muqueuse intestinale : nausées, vomissements, brûlures gastriques et duodénales, diarrhées par destruction de la flore saprophyte;
  4. Surinfection mycosique au candida albicans par modification de la flore (muguet buccal, candidoses vaginales ou cutanées)
  5. Fatigue, immuno-dépression, affaiblissement du terrain

D’un point de vue naturo

Clairement, les points 3, 4 et 5 sont hyper gênants. On touche au terrain de la personne et notamment à un « organe » fondamental de notre équilibre et de notre santé : le microbiote ou flore intestinale.

En effet, les antibiotiques ne sont pas capables de différencier les bactéries pathogènes, à l’origine de la maladie, des « bonnes » bactéries qui composent notre flore intestinale. Ce sont des « anti-bio », littéralement « contre la vie » en grec. Ca tue tout sur son passage, même ce qui est bon et important pour notre équilibre.

C’est pour ça que l’un des effets secondaires de la prise d’antibiotiques c’est la diarrhée car il n’y a plus de flore pour aider à la digestion. Vous comprenez maintenant 🙂.

Que ça embête simplement la digestion pendant la prise passe encore mais le souci c’est ça va donc perturber la composition de la flore intestinale(on appelle cela une dysbiose). Ce changement dans sa composition va avoir les conséquences suivantes :

  • sur-représentation de certaines « mauvaises » bactéries souvent hyper-résistantes; la première d’entre elles étant le candida albicans dont on commence à peine à parler alors que les naturopathes et hygiénistes le connaissent et s’en méfient depuis bien longtemps. Cette bactérie est présente en petite quantité dans notre flore en temps normal mais lorsqu’elle commence à être dominante (par suite de prise d’antibiotiques par exemple), une candidose s’installe avec potentiellement énormément de problèmes de santé comme du muguet, des mycoses vaginales, des problèmes digestifs, de la fatigue chronique, un état dépressif,…la liste peut être longue.
  • baisse immunitaire (d’où le risque d’allergies et d’immuno-dépression,) car la flore joue un rôle très important dans le bon fonctionnement de notre immunité ;
  • affaiblissement générale (d’où la fatigue et le terrain qui se dégrade).

Il est quand même remarquable qu’un produit pour éviter de tomber malade dégrade votre immunité au point d’être obligé de reprendre des antiobitiques…le cercle infernal se met en place. Les antibiotiques tuent les mauvaises bactéries et la flore ce qui fragilise l’immunité, on retombe malade et on reprend des antibiotiques…

C’est asse caricatural, bien entendu. Toutefois, quand j’apprends que des enfants, voire des bébés ont déjà eu 6, voir 10 prises d’antibiotiques depuis leur naissance, ça me rend malade et triste car on tue leur défenses immunitaires sans s’en rendre compte.

Les probiotiques

Les probiotiques sont des bactéries à prendre pendant une période pour réensemencer l’intestin avec des « bonnes » bactéries. Vous trouverez souvent ces probiotiques accompagnés de fibres (acacia, fibres de légumes, notamment). Ces fibres sont la nourriture des probiotiques, on les appelle des prébiotiques (« pré- » pour avant en latin). Quand un produit contient des prébiotiques et des probiotiques, on appelle cela un symbiotique.

Autant le dire, la prise de probiotiques n’est pas si évidente et automatique que cela. Néanmoins, s’il y a bien un moment où je conseille sans hésiter cette prise c’est quand il y a antibiotique car cela va éviter une perte trop importante de la flore et les inconvénients vus plus haut seront atténués (cf Hempel, Newberry & al, Probiotics for the prevention and treatment of antibiotic-associated diarrhea, Clinical Review, May 9, 2012). Les probiotiques étant constitués de bactéries vivantes et similaires à celles déjà présentes dans l’intestin, ils permettent de renforcer et de réensemencer le microbiote fragilisé par les antibiotiques.

En général, je conseille au gens de commencer les probiotiques à mi-traitement et de continuer pendant une semaine après la dernière prise d’antibiotique.

Veiller à ce que votre probiotiques contiennent les souches de bactéries suivantes :

  • Au moins deux des trois Lactobacilus parmi : Lactobacilus acidophilus, Lactobacilus plantarum, Lactobacillus rhamnosus
  • Et un ou deux Bifidobectarium parmi : Bifidobectarium lactis, Bifidobectarium longum

Il est important qu’il y ait au moins un million de bactéries par bactérie.

Après vous suivez la posologie indiquée par le fabricant. Généralement c’est une ou deux gélules.

On fait quoi d’autres?

  • Alimentation : crue, vivante, des oméga 3 (sardines, harengs, maquereaux), beaucoup de fibres (légumes, fruits), jus de légumes, monodiètes, diminution du gluten, des laitages (et surtout du lait), des aliments raffinés, etc.
  • Foie : soutien +++, drainage avec des plantes comme desmodium, chardon-marie, chrysantellum, romarin
  • Intestin : oxygéner avec chlorophylle (légumes verts, klamath, spiruline,…)
  • Immunité : Vit. C, D, échinacée, HE ravintsara, niaouli, thym à linalol, Cu-Au-Ag chez Catalyons
  • Propolis : pensez-y plutôt en prévention mais c’est un vrai puissant antibiotique naturel qui protège les abeilles de tous les pathogènes qui pourraient rentrer dans la ruche

Maintenant, l’importance des oméga 3 pour contrôler l’inflammation et les bons nutriments pour le système immunitaire ont fait l’objet d’articles sur ce blog, n’hésitez pas à les consulter pour vous constituez une immunité au top et ainsi éviter de prendre des antibiotiques (car c’est bien là l’idée de la naturopathie;-))

Prenez soin de vous

Laurent

Tous les gras ne se valent pas…importance des oméga 3

Femmes enceintes, jeunes enfants, seniors, sportifs…aucune tranche de la population n’est épargnée. Tout le monde est concerné par l’importance des oméga 3. Personne ne devrait l’ignorer. Mais revenons un peu en arrière.

Il y a 3 grandes familles de « composants » des aliments : les protéines nécessaires à la fabrication du corps, les glucides indispensables pour fabriquer de l’énergie pour notre corps et les lipides…

Les lipides ou le « gras »

Les lipides sont des assemblages d’acides gras (comme les protéines sont des assemblages d’acides aminés),

L’intérêt du gras

Pas mal pour des composants tant décriés depuis les années 70 car battons en brèche tout de suite une croyance acquise : le gras est moins pire que le sucre. Pourquoi? Car il existe du bon gras (les oméga 3 pour ceux qui ne suivent pas) et du mauvais gras alors qu’il n’y a que très peu de bon sucre (voire aucun si vous voulez mon avis).

On distingue 3 types de lipides : les acides gras saturés (AGS), les acides gras mono-insaturés (AGMI) et les acides gras poly-insaturés (AGPI). C’est de la chimie mais ça va bien se passer 😃 car il y a un super schéma ci-dessous. En gros, un lipide est une succession d’atome de carbone lié à des atomes d’hydrogène (H), d’oxygène (O) ou de groupe hydroxyle (OH). S’il n’y a aucune liaison possible sur un AGS (ex : le beurre), il y a une place sur un AGMI (ex : l’huile d’olive) et deux places ou plus sur un AGPI (oméga 3 et oméga 6).

Et alors, vous me direz? Et bien, plus il y a de la place, plus l’acide gras en question va pouvoir se lier à d’autres atomes ou molécules dans le corps pour provoquer une réaction biochimique nécessaire pour le bon fonctionnement de notre corps. Autrement dit, un AGS ne sert pas à grand chose chimiquement parlant alors qu’un AGPI est hyper utile au corps.

Nous on va s’intéresser aux AGPI. Juste une remarque, il est conseillé d’apporter 1/3 d’AGS, 1/3 d’AGMI et 1/3 d’AGPI par l’alimentation. Facile vous me direz…pas tant que ça malheureusement. Notre alimentation est déséquilibrée vers trop d’AGS mais là, j’espère ne rien vous apprendre 😉.

Les Acides Gras Poly-Insaturés (AGPI)

On descend encore d’un étage pour se consacrer aux AGPI. Parmi eux, il y a 2 grandes catégories : les oméga 3 issus de l’acide alpha-linolénique (ALA) et les oméga 6 issus de l’acide linoléique (AL).

Les oméga 3 et 6 sont dits « essentiels » car le corps ne peut pas les synthétiser tout seul; il faut donc impérativement en apporter avec l’alimentation et en quantité suffisante. Encore une analogie mais il n’y a aucun sucre essentiel car le corps est en mesure d’en synthétiser tout seul à partir de protéines ou de lipides.

Les oméga 3 sont sont donc issu de l’ALA et vont donner 2 AGPI fondamentaux pour l’équilibre du corps : EPA et DHA (rappelez-vous de ces 2 termes s’il n’y a qu’une seule chose à retenir mais continuez l’article quand même😄). Les omégas 6 vont donner l’acide arachidonique mais ça n’est pas le sujet de cet article.

Le grand public est assez familier maintenant avec les oméga 3 et 6 mais il y a une grande nuance tout de même entre les Ω3 et les Ω6 comme vous pourrez le constatez dans le schéma ci-dessous : les omégas 3 donnent des PGE 1 et 3 anti-inflammatoires alors que les omégas 6 donner de la PGE 2 qui est pro-inflammatoire. Et pour parvenir à EPA et DHA, il faut des enzymes pour provoquer les réactions chimiques nécessaires : vitamines B, magnésium, zinc,…

Et c’est là qu’on fait le lien avec l’inflammation chronique et le système immunitaire que j’ai déjà présenté.

Lorsqu’il y a agression du corps, le système immunitaire déclenche la défense qui va déboucher sur une inflammation locale. La « guerre » se met en place et elle doit se terminer un moment. Lorsque le corps s’emballe l’inflammation persiste et le danger est de subir soit un orage cytokinique dont vous avez sans doute entendu parler avec le COVID soit une inflammation chronique de bas gras qui va se mettre en place discrètement mais sûrement. Il est donc primordial que le corps dispose des éléments pour stopper l’inflammation quand la menace est finie. C’est tout l’enjeu des PGE 1 et 3 qui sont anti-inflammatoire et vont donc être utilisées par le corps pour revenir à son état d’avant la menace. En gros, il faut savoir faire la guerre mais il faut aussi savoir l’arrêter; les oméga 3 permettent la régulation du système immunitaire en agissant sur les différentes cellules de ce dernier via les PGE (macrophages, neutrophiles, cellules T) Gutierrez, Svahn, Johanssen, Effects of Omega3 fatty acids on immune cells, Int J Mol Sci. 2019;20(20):5028. Elles sont un « garde-fou » essentiel dans l’équilibre de ce système et ont donc un véritable rôle de prévention du déraillement potentiel de l’immunité voire de certaines maladies, notamment les maladies auto-immunes.

Pour info, PGE ca veut dire Prostaglandines. Ce sont des molécules aux nombreuses fonctions : régulation de la pression artérielle, coagulation, fonction cardiaque, neuro-protection et modulation de l’inflammation comme nous venons de le voir.

Mais quel est le problème alors? Malheureusement, nous ne consommons pas assez d’oméga 3 et en plus nous consommons trop d’oméga 6 (pro-inflammatoires) et par rapport aux oméga 3 (anti-inflammatoire). Ce déséquilibre pourrait s’avérer délétère pour rester en bonne santé. Dans l’idéal, le rapport oméga6/oméga3 serait de 4/1 or il est aujourd’hui en moyenne de 18/1. On a donc une alimentation inflammatoire. CQFD.

Où trouver des oméga 3 ?

Vous en avez d’origine végétale : huile de lin, de cameline, prendre des capsules d’huile de périlla (ces huiles sont fragiles donc à conserver au frifo et à consommer dans les 3 semaines après ouverture) ou d’origine animal en mangeant 2 fois par semaine des « petits poissons gras » type sardines, maquereaux ou harengs.

EPA et DHA

On descend encore d’un cran (promis, c’est le dernier).

L’acide alpha-linolénique (ALA) donne donc EPA et DHA suite à une cascade enzymatique. Un des soucis c’est que si vous êtes en carence enzymatique (ce qui survient avec l’âge ou une alimentation non crue), EPA/DHA ne peuvent pas se faire. L’autre souci c’est que même quand il y a cascade enzymatique, seulement 2 à 10% de l’ALA consommé se retrouve finalement converti en EPA/DHA.

Entre une consommation d’Ω3 insuffisante, une conversion de l’ordre de 10% maximum et une carence enzymatique en avançant en âge, on comprend les carences potentielles et fréquentes en EPA/DHA.

Vous aurez beau manger des aliments riches en Ω3 précisés dans le paragraphe précédent, EPA/DHA ne se synthétiseront pas suffisamment pour ne grande partie de la population française. C’est la raison pour laquelle on voit fleurir des compléments alimentaires à base d’EPA/DHA sur le marché.

L’intérêt des oméga 3 EPA/DHA :

  • est-il nécessaire de revenir sur leur vive nécessité pour le système immunitaire, l’inflammation et les maladies auto-immunes, je ne pense pas ;
  • ils sont largement bénéfiques au système nerveux :
    • 42% de la masse du cerveau est constitué d’Ω3, principalement DHA,
    • bonne circulation des impulsions électriques dans les circuits neuronaux,
    • atténuation du déclin cognitif et optimisation de la sérotonine (hormone fondamental pour l’équilibre émotionnel) Sinn, Milte, Street, Buckley, Effects of n-3 fatty acids, EPAv.DHA, on depressive symptoms, quality of life, memory and executive function in older adults with mild cognitive, Cambridge University Press, Vol107, Issue11, Sept.2011,
  • ils sont un vrai « plus » sur la santé cardio-vasculaire selon de nombreuses études : réduction du risque de crise cardiaque, diminution du taux de cholestérol et des triglycérides hépatiques, abaissement de la pression artérielle et régulation du rythme cardiaque…pas mal non?,
  • ils protègent les yeux de la fameuse DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge), Etude AEEDS2 en 2013,
  • ils sont un complément quasi indispensable :
    • à la femme enceinte car ils semblent prévenir l’accouchement prématuré, le risque d’éclampsie et la dépression périnatale,
    • au fœtus pour un développement optimal du cerveau.

Conseils de dernier ordre

Les omégas 3 ont un vrai intérêt dans l’arsenal du naturopathe et de ceux qui s’intéressent à la santé naturelle. Reste à vous préciser qu’ils sont fragiles et qu’ils s’oxydent rapidement (vu qu’ils ont des liaisons libres). Il faut les protéger de l’air et de la lumière. Si vous vous procurez ce genre de compléments, veillez au packaging qui doit être opaque et mettez-les au frigidaire.

La quantité recommandée est de 1000mg du mélange EPA/DHA en répartition à 50/50.

La qualité va être très importante; renseignez-vous avant d’en acheter. Voici quelques éléments pour vous aider dans votre choix :

  • prenez-les bio si possible ;
  • attention à ce que leur forme : ils doivent être liées à des triglycérides pour une meilleure absorption ;
  • veillez à l’indice TOTOX qui donne le degré d’oxydation (une extraction enzymatique sera plus pertinente qu’une extraction à chaud) : il doit être inférieur à 26;
  • un label ne fait pas tout mais rassure quelquefois : le plus connu est EPAX®.

Ce n’est pas le propos de cet article mais voici 4 compléments alimentaires qui me semblent propres : la gamme Omegartic de Nutrixeal® (produit Equilibre ou Sport), Omega 3 de Nutri&Co®, Bi-Omega 1000 de Energetica Natura®, Equilibre EPA // Equilibre DHA de Biophenix®.

Comme ce sont des compléments très fragiles à l’oxydation, je vous recommande d’y associer des anti-oxydants sous forme de polyphénol…j’y reviendrai dans un autre article sur l ‘oxydation.

Bravo d’être allé jusqu’au bout.

Commentez cet article, parlez de ce blog à vos ami.e.s, n’hésitez pas à me poser des questions.

Prenez soin de vous surtout.

Que l’énergie du printemps vous revigore, vous vivifie.

Laurent LE GOFF

Une technique de santé naturelle : la gemmothérapie

Moins connue que la phytothérapie (utilisation des plantes) ou que l’aromathérapie (utilisation des huiles essentielles), la gemmothérapie est la troisième branche de la phytothérapie, une des techniques les plus usitées en médecines naturelles. Et oui, les médicaments ne reprennent que les formules de plantes. On décide de revenir à l’origine en quelques sortes.

La gemmothérapie, c’est l’utilisation des bourgeons et des jeunes pousses. Elle est aussi appelée « phytembryothérapie » mais vu le nom on comprend que le terme « gemmothérapie » se soit davantage imposé😉. Cette technique s’est développée au Moyen-Age. Dans le bourgeons, il y a tout. L’idée a donc germé d’en tirer les principes actifs. En effet, les bourgeons sont des tissus en pleine croissance, bourrés d’énergies. Même les alchimistes s’y sont intéressés. Cette technique a d’abord été basée sur 2 bourgeons : celui de peuplier et celui de sapin.

Et puis la gemmothérapie s’est un peu faite oublier jusqu’à ce qu’un homéopathe belge, Pol Henry, ne la remette au goût du jour et créa celle que l’on connait aujourd’hui. D’ailleurs, vous remarquerez que les grands novateurs en médecines naturelles sont souvent belges, suisses ou allemands, question de religion sans doute, le protestantisme étant plus libéral que notre bon vieux catholicisme. Autre débat…

Intérêts de la gemmothérapie

Effectivement, la question peut être posée car la phytothérapie et l’aromathérapie apportent de vraies solutions naturelles aux résultats prouvées scientifiquement. Qu’apporte donc la gemmothérapie? Ceci s’explique par la constitution singulière des bourgeons et des jeunes pousses. Ils sont constitués de tissus embryonnaires qui emmagasinent toute l’énergie et les nutriments indispensables à la bonne croissance de la future plante.

Quand vous regardez un enfant qui court partout, qui sautent partout pendant de longues minutes sans montrer un quelconque signe de fatigue et que vous, vous avez du mal à courir 2mns de suite…vous vous dites forcément que vous aimeriez bien avoir l’énergie de cet enfant. La gemmothérapie, c’est cette énergie de vie exceptionnelle qu’elle apporte.

Les bourgeons et jeunes pousses sont donc hyper concentrés en principes actifs mais plus encore, ils vont renfermer l’ensemble des propriétés, des bienfaits de la plante (de l’arbre en réalité) : des feuilles jusqu’au fleurs, en passant par les fruits et la sève. Pas mal pour un petite chose de quelques millimètres de longueur. Renfermer toutes les parties de l’arbre, on appelle cela le « totum » en phytothérapie. C’est important de le comprendre car souvent le totum c’est une synergie cohérente, proche de la nature et sans dénaturation. On aime bien nous les naturo😀. On aime bien car votre corps va « comprendre » cette synergie, ce tout cohérent. Il va le comprendre davantage qu’un élément isolé. C’est un peu comme un couscous : les pois chiches seuls c’est bon mais l’ensemble est quand même bien meilleur 😉

Sous quelle forme?

En homéothérapie, il y a les dilutions. Je ne vais pas faire un cours là dessus. Il faut juste comprendre qu’à la base il y a une préparation à base de plante; cette préparation on va la diluer encore et encore (ce sont les fameux DH ou CH sur les tubes d’homéo).

Ici, point de dilution car on va venir faire macérer les bourgeons, fraîchement coupés durant la saison printanière, dans un mélange précis d’eau, d’alcool et de glycérine. On va filtrer et c’est tout. Ca va donner ce qu’on appelle un macérat-mère. Il n’y a donc aucune transformation. C’est donc une solution hyper concentrée d’un élément (le bourgeon, s’il vous plaît on suit un peu) hyper concentré pleins de nutriments et surtout d’énergie vitale.

Pour qui?

C’est pour tout le monde et ça c’est un super avantage. A la différence des huiles essentielles qui doivent être diluées et sont contre-indiquées pour les bébés, les enfants, les femmes enceintes et allaitantes, la gemmothérapie ne pose pas de réels problèmes.

Ah si on évite les bourgeons hormonodépendant pour la femme enceinte (framboisier, airelle, sequoia, chêne) et c’est tout.

Le dosage est hyper simple :

  • pour les adultes, 1 à 3 fois/jour, 10 gouttes de macérat-mère dans un peu d’eau. A jeûn impérativement
  • pour les bébés, 1 goutte par jour dans le biberon
  • pour l’enfant jusqu’à 12 ans, 1 goutte par année d’âge (7 ans = 7 gouttes,…)

En cure de 3 semaines, à chaque fois

Quelques bourgeons intéressants

Cassis : macérat-mère est la base de la gemmothérapie. Véritable clés de vitalité, il potentialise les autres bourgeons. Il est « cortisone-like »…intéressant pour les allergiques non?

Tilleul : grand ami du sommeil

Figuier : ami de l’estomac, il améliore les troubles gastriques divers. Il est intéressant aussi pour calmer les nerfs. Son goût subtil est un régal

Noyer : ami du pancréas (pré-diabète, gestion du sucre difficile,…) et des intestins (flore intestinale perturbée,…)

Romarin + Bouleau : la cure de detox du printemps. Le romarin va jouer sur la détox du foie alors que le bouleau va s’occuper des reins.

Eglantier : pour booster le système immunitaire (en 3 à 6 mois) et ami des enfants

Gingko Biloba : le plus vieil arbre du monde!!! Véritable tonique de la circulation sanguine…ami des jambes lourdes

Chêne + Sequoia : ami des hommes. Complexe pour les troubles liés à l’andropause notamment

Framboisier + airelles : ami des femmes et de leur équilibre hormonal

Dernier conseil

N’hésitez pas à me contacter si vous avez des questions ou des demandes particulières. On peut mélanger 3 macérats-mère ensemble sans problème et certains laboratoires font du super job avec les bourgeons.

Prenez soin de vous, encore et toujours

Les 3 phénomènes du vieillissement : l’acidose

Voilà, je commence une série de 3 articles qui me tiennent à cœur. 3 articles pour expliquer pourquoi le corps vieilli. Comme ça c’est pas super joyeux. Mais quand on y réfléchit, si on comprend le problème, généralement on sait y remédier plus efficacement. Un tour de magie n’a rien d’extraordinaire quand on connait le « truc ».

C’est un peu pareil ici, je vais essayer de vous expliquer le mieux possible les « trucs » de la nature, de l’anatomie et de la physiologie pour que vous compreniez comment y remédier (en partie, bien entendu). Alors, oui, il y aura un peu de chimie mais je vais y aller progressivement et surtout pensez à me poser des questions en commentaires si certaines choses ne sont pas claires.

Il y a 3 phénomènes du vieillissement : 2 sont « naturels » et le 3e est « alimentaire ».

Les deux phénomènes naturels sont l’acidose (oui on s’acidifie) et l’oxydation (oui on rouille). Le 3e phénomène, alimentaire, est la glycation (oui on caramélise).

Aujourd’hui, on parle du premier cité. J’appelle à la barre : l’acidose.

Le pH (ou potentiel Hydrogène)

Comme toute chose, tout est une question d’équilibre. Comme avec la température de 37°C, le corps fonctionne de façon optimale à un certain pH. Le pH mesure la quantité d’hydrogène dans un liquide, un milieu, une substance. Il varie de 1 à 14. Quand on dit pH 1, c’est hyper acide (ça attaque tout) et quand on est à pH 14, c’est hyper basique comme la soude (ça attaque tout aussi, le Destop c’est de la soude et ça attaque les bouchons dans les canalisations). Rappelez-vous en cosmétique, les crèmes, les gels douches, les savons,…on dit souvent pH neutre. Ca, c’est que le pH est à 7. Il n’attaque pas car il y un parfait équilibre entre acides et bases (pour ces derniers on dit aussi alcalins)

Le pH - LA SCIENCE PAR LES IMAGES :)

Là où le corps humain est fascinant c’est qu’il fait cohabiter des zones en pH neutre tout près de zones au pH acide.

Un exemple : l’œsophage ce long tube qui relie le fond de la bouche à l’estomac est à pH 7 alors que l’estomac est à pH 2 car présence d’acide gastrique pour digérer les protéines. Ces deux tissus sont séparés par un sphincter (une sorte de muscle rond qui ne laisse rien passer…un peu comme une vanne). Cependant, quand l’estomac est trop plein (après un bon repas), le sphincter peut s’ouvrir et l’acide gastrique peut remonter le long de l’oesophage ce qui est très douloureux (c’est une des causes du reflux gastro-œsophagien ou RGO). C’est douloureux car le tissu de l’oesophage n’est pas du tout fait pour vivre en milieu acide, à la différence du tissu de l’estomac qui est protégé physiologiquement de l’acidité ambiante par un mucus (une sorte de liquide visqueux) produit par des cellules qui composent ledit tissu gastrique et qui sont absentes dans le tissu œsophagien…fascinant et rudement bien fait!!!

Ca c’est un exemple mais en règle générale, les cellules du corps ont besoin d’un milieu à pH 7,4 pour fonctionner de façon optimale. Le milieu doit dont être légèrement alcalin.

L’équilibre acido-basique

Comme vous pourrez le constatez sur le diagramme ci-dessous, les variations de pH ne sont pas tolérables pour le corps et les cellules.

Source : Christopher Vasey

On voit bien que le pH ne peut pas aller au delà de 7,8 (on dit qu’on est en alcalose car le milieu est devenu trop alcalin) ou en dessous de 7,35 (on dit acidose car le milieu est trop acide).

En réalité, il faut impérativement que les liquides autour et dans la cellule maintiennent ce pH à 7,4 pour avoir un fonctionnement optimal.

Le problème c’est qu’il y a de nombreuses sources d’acidité :

  • La première c’est l’activité des cellules qui, pour construire des protéines, respirer et créer de l’énergie, dégage des déchets et notamment des acides (on dit que c’est une source endogène car elle vient de l’intérieur du corps). Sur cela, on ne pourra pas faire grand chose;
  • La deuxième c’est l’environnement dans lequel nous vivons qui est un parfait cocktail pour créer de l’acidose tout seul : une alimentation moderne acidifiante, un sommeil aléatoire et du stress.

Toutefois, le corps est une machine merveilleuse qui a de la ressource. Enfin des ressources en l’occurrence, des ressources (ou réserves) de minéraux basiques ou alcalins. Il va utiliser ces « bases » pour neutraliser les acides (on dit qu’il va « tamponner » les acides, d’où le nom de système tampon qu’on utilise aussi).

A chaque fois qu’il y a de l’acidité, le corps va donc « lâcher » des solutions alcalines en réserve pour provoquer la réaction chimique suivante :

acide + base = sel neutre (pH neutre) + eau

Et le corps sait éliminer l’eau (par l’urine) et les sels neutres (par les reins et l’urine). C’est donc magique (en fait chimique) et tout va bien…

…pas si sûr car comme évoqué plus haut, notre mode de vie est très acidifiant et les réserves alcalines de notre corps ne sont pas illimitées. Si on ne prend pas tout ça un peu au sérieux, l’excès chronique d’acidité va s’installer et s’aggraver petit à petit pour déboucher vers l’acidose. Malheureusement, un terrain en acidose (on dit « acidifié » pour simplifié) c’est le lit à toutes sortes de désagréments ou de maladies. Et c’est sur un terrain acidifié que l‘inflammation chronique va s’installer. Il s’agit, ici de prendre conscience de la chose.

C’est un peu comme le traitement qu’on fait à la planète en surexploitant ses ressources. Il faut limiter la source des acides et préserver ses ressources alcalines. Nous verrons les techniques naturo en fin d’article.

Les conséquences de l’acidose

Plus l’acidose s’installe, plus le corps va puiser dans ces réserves alcalines. Mais où se trouvent-elles ces réserves alcalines?

Principalement dans les os et les dents et un peu dans les tissus. Ca veut donc dire que plus le mode de vie est acidifiant (nourriture, sommeil, stress), moins il y aura de minéraux pour tamponner l’excès d’acidité. Moins de minéraux, c’est la déminéralisation qui progresse et qui fragilise les tissus.

On comprend bien que si les minéraux s’échappent des os et des dents, il va y avoir des problèmes comme de l’ostéoporose, des déchaussements de dents,…

Les acides non éliminés vont donc se stocker dans le corps, notamment sur les articulations ce qui peut provoquer des tendinites chroniques (muscles), de l’arthrite, des lumbagos, de la sciatique ou de l’arthrose. On dit généralement que les craquements osseux (au niveau du coup) sont un signes d’acidose.

L’excès d’acide va également provoquer des problèmes sur les organes chargés de les éliminer : notamment les reins (des brûlures urinaires, des cystites peuvent être un signe d’acidose) ou la peau (craquelure, démangeaisons,…).

Mais les problèmes articulaires ne sont pas les seuls conséquences d’un terrain acidifié :

  • on peut également citer la fatigue (le corps n’est plus dans les normes physiologiques ce qui l’épuise),
  • des micro-lésions de la peau (comme on l’a vu) ou des tissus au contact de l’extérieur (poumons et système digestif), ces micro-lésions vont faciliter le passage de bactéries ou de virus qui vont provoquer davantage d’infections,
  • généralement, en naturo, on considère que toutes les inflammations aigues (tous les soucis qui finissent en -ite) : sinusite, arthrite, tendinite, cystite,…) sont un signe clair d’acidose…pensez-y quand vous n’arrivez pas à vous débarrasser d’une tendinite après 10 séances de kiné,
  • le système nerveux est plus sensible : dépression, stress, mauvais sommeil
  • les phanères sont fragilisés : cheveux ternes ou chute de cheveux, ongles dédoublés ou striés,…

Ca fait quand même pas mal de chose…

Sources d’acidose

J’en retiendrai 3 pour ne pas surcharger cet article qui est déjà bien fourni 😉

L’alimentation : Notre alimentation moderne est acidifiante; il faut revenir à des aliments moins transformés, bio et surtout de saison (on oublie les tomates en hiver!!!)

  • Les aliments acides : tout ce qui a un goût acide (vinaigre, épinard, oseille, rhubarbe, agrumes), le café,
  • Les aliments acidifiants : toutes les protéines sont acidifiantes mais les protéines animales le sont davantage, le lait et produits laitiers sont hyper acidifiants (entre autres choses), le sucre est très acidifiant, les oléagineux (sauf les amandes)

Le stress est beaucoup plus acidifiant que l’alimentation donc sa gestion est essentielle à l’équilibre et à la santé

  • Un excès de stress entraîne adrénaline et cortisol qui, secrétés de façon chronique, sont délétères pour le corps,
  • Un excès de stress capte le magnésium et la calcium du corps, substance alcalines indispensables à l’équilibre acido-basique, et qui va venir perturber la 3e source d’acidose qu’est l’alternance veille-sommeil.

Le Sommeil est indispensable à l’équilibre général du corps. La phase de détoxification se faisant la nuit, il est important de bien dormir. Si vous dormez mal, prenez les mesures qui s’imposent pour restaurer le sommeil. Au delà de l’acidose, dormir est fondamental pour être en santé. C’est d’ailleurs le sujet d’une des conférences que je donne en entreprise.

Remèdes naturelles à l’acidose

  1. Adopter une alimentation saine : moins de viande, moins de lait, moins de sucres (y compris pain blanc, pâtes blanches,…), moins de plats industriels plus d’aliments alcalins et plus de fibres (légumes, fruits remplis de vitamines et de minéraux, à consommer le plus cru possible, si vos intestins vous le permettent), plus d’eau
  2. Oxygénation : facile à la campagne (balade en forêt, au bord de la mer,…), plus difficile en ville mais pensez à de l’exercice physique même chez vous (confinement oblige) avec transpiration pour éliminer les excès d’acides. Le bol d’air Jacquier est un super produit anti-acidose,
  3. Alpha-thérapies (ce terme regroupe toutes les techniques permettant de mettre notre corps au diapason des ondes alpha, celles de la détente et de la relaxation) afin de gérer le stress : relaxations, cohérence cardiaques, sophrologie, respiration ventrale. Une aide extérieure est parfois nécessaire pour cela
  4. Reminéralisation : la prêle et l’ortie sont d’excellente reminéralisante. En infusion ou en EPS (extrait de plantes standardisées)
  5. Drainage : l’hiver n’est pas propice aux drainages mais dès le printemps, pensez à aider votre foie (desmodium, chardon-marie,…), vos reins (sève de bouleau, piloselle, frêne,…) et votre peau (bardane) à éliminer l’excès d’acidité.
  6. Restaurer votre sommeil : moment calme le soir, tisanes, méditation, lecture, musique…à vous de trouver ce qui marche mais ne laisser pas les insomnies s’installer trop longtemps. Au pire, de la mélatonine quelques jours de suite peuvent remettre l’horloge interne dans le bon sens.

Avant- dernier point

Vous aurez compris que le jus d’orange est à bannir (surtout en hiver, aberration totale) ainsi que les autres agrumes. Le citron est un cas à part car il peut être acidifiant (sur des personnes longilignes) ou basifiant (sur des personnes brévilignes). C’est au cas par cas et là, il vaut mieux voir un professionnel de santé.

Ce qui est sûr c’est que l’huile essentielle de citron n’est pas acidifiante car elle est issue du zeste et non du jus. En plus, elle protège le foie donc un geste santé le matin, c’est 2 gouttes d’huile essentiel de citron dans un verre d’eau à jeun.

Derniers points 😉

Vous trouverez facilement sur internet la liste des aliments acides, acidifiants et alcalinisants. Je ne la mets pas dans cet article à dessein car les généralités ne sont pas forcément adaptées à vous et votre mode de vie. L’individualisation est de mise, ici encore.

L’indice PRAL (Potential Renal Acid Load) mesure l’effet acidifiant ou alcalinisant des aliments consommés, par l’intermédiaire de la mesure de l’acidité des urines produites par la suite. C’est intéressant de le connaitre pour faire sa petite enquête quant à son alimentation.

Christophe Vasey, naturopathe suisse a fait un excellent travail de synthèse avec deux livres :  « L’équilibre acido-basique » ou « Gérez votre équilibre acido-basique » .

C’est tout pour cette fois.

Merci encore de votre fidélité. J’écris à raison d’un article par mois car ils prennent longtemps à écrire. Et comme ça je vous submerge pas de newsletter 😉

N’hésitez pas à me questionner si des éléments ne sont pas clairs. Je répondrai avec plaisir.

Prenez soin de vous.

Laurent LE GOFF

Les bases de la naturopathie : les 3 cures

Rappelez-vous, nous avons déjà vu les 5 -ismes de la naturopathie : vitalisme, humorisme, causalisme, hygiénisme et holisme. Nous avons également vu les 10 techniques sur lesquelles se basent la naturopathie pour prendre en charge les clients vers un mieux-être.

Ici, nous allons parler de la synthèse nécessaire que nous devons faire quand nous voyons un client. Une séance de naturopathie se déroule en 3 temps :

  • d’abord la partie « civile » avec les renseignements de l’état civil de la personne (nom, profession, antécédents,…)
  • une partie dite « systémique » où le naturopathe fait ce que l’on appelle une anamnèse (c’est-à-dire un questionnaire) des différents systèmes qui constituent le corps humain (digestif, nerveux, respiratoire, ostéo-articulaire, génital,…) => à ce moment là, la vision globale commence à se mettre en place car les réponses nous donnent des pistes et des liens entre les différents symptômes qui peuvent paraître distincts (une migraine et une mauvaise digestion par exemple)
  • une dernière partie de « bilan » où le naturopathe par l’observation de la personne (rapport haut du corps- bas du corps, observation de l’iris de l’oeil,…) va identifier plusieurs éléments dont la vitalité et les pré-dispositions.

Après ce travail et pour garder une méthode claire à donner au client, le naturopathe va recommander une « cure » à son client.

Les 3 cures sont ici des vrais « guides » pour nous aider à choisir telle ou telle techniques.

Il existe 3 cures : celle de détoxification, celle de revitalisation et celle de stabilisation.

Passons les en revue rapidement.

La cure de détoxification

Cette cure est préconisée quand les « surcharges » sont plus importantes que les « carences ». On entend pas surcharge tout ce qui est en « trop » (apport calorique, poids, sucre, gras,…) et carences tous les manques au premier rang desquelles viennent les vitamines et les minéraux.

L’objectif c’est rétablir la vitalité en éliminant la source des surcharges qui sont la cause des déséquilibres observés. Typiquement, beaucoup trop de cholestérol et de tri-glycérides, des obésités,…

Cette cure n’est envisageable que pour les gens qui ont une bonne vitalité naturelle (bien charpenté en somme => plutôt « bûcheron » que « fil de fer »).

Assez logiquement cette cure prendra trois axes :

  • une diète pour limiter l’apport des « mauvaises choses »,
  • un activation des émonctoires (les portes de sortie de notre corps) que sont la peau, les poumons, les reins et l’axe foie-intestin pour une élimination optimale des toxines (notamment par le biais des plantes, des massages et de l’exercice physique)
  • une reconnexion avec le corps souvent défaillante (encore une fois via les massages ou les Fleurs de Bach® par exemple)

Cette cure dure en moyenne entre 1 mois et 3 mois.

La cure de revitalisation

A l’inverse de la cure de détoxification, la cure de revitalisation est préconisée quand les carences sont plus importantes que les surcharges. Ça peut être des carences en protéines, en vitamines, en minéraux ou en enzymes par exemple.

L’objectif ici est de combler les carences sources de dévitalisation afin d’accroître et de restaurer une vitalité optimale.

Elle est très souvent nécessaire de nos jours car l’alimentation occidentale crée des carences en vitamines, en minéraux et en enzymes.

Ici, les axes de travail sont :

  • la mise en place d’une correction alimentaire remettant le cru, le vert et la diversité au goût du jour. L’idée est notamment de consommer davantage de fruits et de légumes et de passer à une alimentation plus végétale même pour les apports en protéines avec légumineuses par exemple ;
  • cette correction alimentaire de « base » est complétée par une individualisation pour le client selon ses carences et ce qu’il aime et déteste (on perd un client à lui retirer le fromage alors qu’il adore ça); c’est tout l’art du naturopathe d’individualiser ;
  • cette correction est complétée avec des compléments naturels type super-aliments (on ne parle pas ici de compléments alimentaires, attention, même si ces derniers peuvent être parfois nécessaires) du type algues, germe de blé, pollen,… ;
  • passage en revue des éléments dévitalisants (tabac, alcool, pollutions, excès de médicaments, surmenage, sédentarité,…) pour les limiter voire les éliminer en accord avec le client
  • introduction d’éléments vitalisants (plus de « nature », exercices physiques, alimentation crue, arts, voyage, activités sociales,…)

Cette cure s’effectue jusqu’à amélioration, de ce fait, elle peut être longue à se mettre en place, presque une vie mais quel chemin vous aurez parcouru en regardant dans le « rétroviseur ». On en revient à l’essence du métier de naturopathe qui est, selon moi, un coach d’hygiène de vie, véritable catalyseur pour votre mieux-être.

La cure de stabilisation

Cette 3e cure serait comme un objectif en soi. Il est rare d’en arriver là tant nos modes de vie nous « rattrapent », tout en étant délétère pour nous (et une partie de nous-même, plus ou moins grande, le sait infiniment). Ça pourrait être décourageant en fait alors il y a une autre façon de la voir, plus optimiste et aussi plus réaliste.

La stabilisation c’est intégrer durablement ce qu’on a expérimenté et intégré lors des deux autres cures (même des toutes petites choses comme prendre un bon bain chaud, s’accorder 1h rien qu’à soi). C’est davantage un « plateau » qu’une cure en soit. Plateau nécessaire à la mise en place progressive et constante de nouvelles habitudes de vie. C’est la prise de conscience de ce qui est bon et moins bon (pour ne pas dire mauvais) pour nous et c’est pérenniser tout ça.

Pour conclure…

A l’issue de la première consultation avec un naturopathe, vous serez amené à davantage suivre les axes d’une cure pour ensuite enchaîner sur une autre. Ma pratique me montre que la première des cures est souvent celle de revitalisation tant nos modes de vie nous carencent à petit feu en vitamines et minéraux, notamment

L’on voit bien que ces cures s’enchaînent voire s’entremêlent parfois. Il ne s’agit pas d’être rigoriste mais de voir vos progrès, toujours encadrés par un professionnel de santé.

A votre santé (un peu facile mais je me devais de la faire une fois)

Merci encore pour votre fidélité, vos commentaires me sont précieux également.

Laurent LE GOFF

Pourquoi des aliments vivants, bio et non-raffinés?

On en vient à une question centrale en fait : pourquoi les naturopathes sont-ils tellement attachés à l’alimentation vivante et pourquoi préconisent-ils autant les fruits et les légumes?

Alimentation morte, alimentation vivante

Tous les produits industriels (burger en fast-food, gâteaux, biscuits, plats cuisinés, pizza surgelées,…) sont des aliments morts. Morts car ils n’apportent pas grand chose, voire rien à votre organisme, ni vitamines, ni oligo-éléments. Leurs allégations sur le packaging c’est du marketing. Personnellement, je voudrais vous faire croire qu’il y a de la vitamine A dans les céréales du petit-déjeuner, je le mettrai en gros sur le paquet, peu importe que ces céréales soient bourrées de sucres. Ça suffit à duper la majeure partie de la population. Alors, bien sûr ça apporte des choses mais de mauvaise qualité et c’est dommage.

Au contraire, un aliment vivant apporte de la matière de qualité à votre organisme. Il ne faut pas trop le dénaturer du coup. La cuisson détruit un paquet de vitamines et d’oligo-éléments; c’est la raison pour laquelle, plus c’est cru, mieux c’est. Le concept de « cuidité » (légume encore ferme mais légèrement cuit) prend donc son sens et celui de cuisson à la vapeur douce aussi. Commencer le repas par une base crue (carotte, concombre, tomate,…) va vous permettre d’emmagasiner les nutriments (vitamines, minéraux) et surtout les enzymes et les fibres.

Focus sur les enzymes

Vous en connaissez déjà : les enzymes digestives qui dégradent les protéines en acides aminées par exemple. Il y en a pleins et elles permettent toutes les réactions biochimiques dans le corps. Une carence enzymatique c’est embêtant pour la santé du coup. Si je reprends l’exemple des enzymes digestives, si on en manque, ca va entraîner une maldigestion donc des douleurs, une malabsorption et donc des carences mais en vitamines et minéraux cette fois.

Or, manger cru va apporter des enzymes contenues dans les fruits et légumes. Si on apporte des enzymes en début de repas, la digestion se fera plus facilement et surtout le corps aura les éléments nécessaires à son bon fonctionnement.

Une graine cuite ne poussera jamais même dans la meilleure terre au monde. Pourquoi? Car la cuisson a détruit les enzymes qui lui permettent de pousser et germer.

Focus sur les fibres

Il en existe pas mal de sortes mais retenez seulement que c’est la nourriture de nos bactéries, de notre flore intestinal maintenant appelée microbiote. Si vous apportez des fibres, le microbiote est satisfait et pourra faire son job qui est colossal et crucial pour votre santé (synthèse de certaines vitamines, rôle sur la glycémie, sur l’immunité,…). Une alimentation pauvre en fibres et c’est l’appauvrissement du microbiote assuré avec des conséquences en cascade, délétères pour votre corps. On a même découvert que certaines de ces fibres étaient dégradées par le microbiote et que le produit de cette dégradation est bon pour nos intestins. Ça veut donc dire que deux éléments étrangers (fibres + bactéries) donnent un produit bon pour notre corps. C’est fou quand même. Un peu comme « moins plus moins égale plus » en mathématique.

Quand on prend un jus de fruit, généralement il n’y a plus les fibres. C’est dommage car les fibres ont un effet hypoglycémiant, c’est-à-dire qu’elles permettent un meilleur contrôle du taux de sucre dans le sang. En fait, les fibres viennent contrebalancer le sucre du fruit. Il vaut donc mieux prendre un jus de fruit pressé (avec pulpe) plutôt qu’un jus tout fait. Au final, un jus filtré c’est beaucoup de sucre.

Je vais vous avouer une chose : des fibres, il n’y en a ni dans le Nutella, ni dans la viande. Le seul endroit où on en trouve beaucoup, c’est dans les légumes, les épices, les noix mais aussi dans les légumineuses (lentilles, pois). Ne changez pas toute votre alimentation du jour au lendemain car ça risquerait de provoquer des douleurs mais commencez petit à petit à mettre des fibres dans votre alimentation et augmentez progressivement.

Donc le vivant apporte la vie (enzymes, fibres, nutriments)…c’est plutôt bien pour être en forme ça

Et pourquoi faut-il que ce soit bio?

Il faut revenir à l’essentiel, à ce que faisait les gens qui avaient encore du bon sens. Les légumes et fruits issus de l’agriculture biologique ont été traités sans pesticide, sans herbicide (aussi bien pour leur production que pour leur conservation). Or ce sont, pour la plupart, des substances chimiques donc non reconnues par le corps (on y revient) donc tout simplement dangereuses. Le glyphosate en est un bel exemple. Et à ceux qui me répondront qu’il peut y avoir des traces de ces produits dans les fruits et légumes du logo AB, je répondrai qu’il y en aura toujours moins que dans l’agriculture conventionnelle. L’Espagne s’est lancée dans l’agriculture biologique intensive et il faut fuir les produits en provenance de ce pays (que j’apprécie par ailleurs), surtout en hiver.

J’en profite pour préciser le fond de ma pensée : je trouve anormal qu’on dise « agriculture biologique ». On devrait inverser le paradigme et dire « agriculture chimiquée » au lieu d’agriculture conventionnelle. Ça ferait réfléchir les gens. La monoculture, les pesticides et toutes les techniques pour augmenter les rendements ont tellement appauvris les sols qu’il n’y a plus grand chose qui passe dans le légume ou le fruit. Il est quasi-mort, avant même d’être récolté.

L’agriculture bio respecte les sols qui apportent les nutriments aux fruits et légumes qui poussent dedans. Elle respecte la terre avec des techniques plus naturelles (utilisation de coccinelles pour tuer les pucerons, par exemple) qui ne viennent pas dénaturer les légumes. Généralement, les légumes bio ont plus de goût et sont remplis de bonnes choses : vitamines, minéraux, enzymes et anti-oxydants.

A l’heure où beaucoup de gens se demandent ce qu’ils peuvent faire pour notre planète, manger bio est déjà une réponse.

Et c’est quoi ça le raffinage? Pourquoi c’est pas bon?

Encore une fois, on s’est écarté de la nature. Une céréale c’est une graine (ou amande) et du son (ou l’enveloppe si vous préférez). Comme vous pouvez le voir sur l’image ci-dessous. Il y a aussi le germe qui contient les enzymes comme évoqué plus haut.

La graine c’est de l’amidon donc du sucre, le germe apporte des éléments nutritifs (protéines notamment) et des enzymes. Le son, quant à lui apporte des fibres qui sont indispensables comme on l’a vu plus haut. Or, pour des raison de simplification du traitement, on a commencé à retiré le son des céréales pour faire des préparations culinaires, des biscuits, du pain blanc, des pizza. Tout est dévitalisé, mortifié pour faciliter les processus industriels comme le stockage et le transport, entre autre. On a donc retiré un élément naturel et indispensable à l’équilibre nutritionnel (fibres, vitamines,…) de la céréale qui est dite « raffinée ». Encore une fois, on s’est éloigné de la nature.

Pour être très concret, le raffinage fait perdre, à peu près :

  •   100% de la vitamine A, E, B2 et les fibres
  •   75% du phosphore
  •   50% du calcium et du fer
  •   75% des vitamines B1, B3 et B6
  •   50% de la vitamine B5.

Pour info, les vitamines B sont essentielles aux mécanismes énergétique du corps en général et au système nerveux en particulier.

La céréale raffinée est donc carencée par nature et l’alimentation dont elle est l’origine le sera également. Elle provoquera également des pic de glycémie donc des troubles métaboliques, qui normalement sont contrebalancés par les fibres, absentes ici.

Dans les super-marchés, vous trouverez de la farine blanche (T45 à T80), semi-complète (T110), complète (T130) et intégrale (T150). Vous pourrez voir.

Un des intérêts du pain complet (au delà des aspects nutritionnels) c’est sa conservation : beaucoup plus longue d’une baguette de pain. Faites en l’expérience.

Concrètement, on fait quoi?

Vous revenez au brut, au naturel et au bon sens pour faire le plein des éléments dont votre corps à besoin pour vivre :

  • Vous achetez vos fruits et légumes (et tout ce que vous pouvez, en fonction de votre budget) en bio.
  • Vous traitez les produits le moins possible. Ça veut dire qu’on le laisse à l’état le plus naturel possible. On garde le son des céréales, on garde la peau des légumes et des fruits (pas les oranges quand même ;-)), des amandes, des noisettes,…On ne cuit pas trop fort et plus longtemps si nécessaire, idéalement à la vapeur.
  • Vous privilégiez les fruits entiers aux compotes. Idem pour les légumes frais aux conserves (si conserves, uniquement dans des pots en verre),…
  • Vous passez au pain semi-complet (au début), puis complet pour faire de cet aliment un vrai « plus » nutritionnel. On l’achète bio car sinon, il y a des pesticides dans le son. C’est un vrai geste santé de passer de la baguette à du pain complet.

L’alimentation c’est pas un geste automatique, c’est prendre soin de son corps. C’est un geste écologique, certains disent même spirituel. Je ne sais pas trop mais ce dont je suis persuadé c’est que prendre conscience de ce que propose l’industrie agro-alimentaire est nécessaire. Le pouvoir du consommateur est immense (voyez comme l’aplication Yuka a changé la façon de faire ses courses et faire réagir les industriels)!!!

Le lien entre alimentation bio et baisse de risque du cancer de l’ordre de 25% a notamment été publiée au JAMA Internal Medicine du 22 octobre 2018. Etude française de l’INRA et l’INSERM.

Par ailleurs, le lien entre alimentation transformées et risque de cancers a été établi par l’étude NutriNet-Santé en France en 2018.

Il ne s’agit pas de faire peur, il s’agit d’être informé pour agir en conséquence.

Encore merci de votre fidélité.

Laurent LE GOFF

Naturopathie : les 5 « ismes »

Même si la naturopathie n’a, en France, « que » 70 ans, à peu près. Elle est la suite logique d’une longue tradition de médecines traditionnelles qui ont fait leur preuve à travers les âges.

Elle est en quelque sorte la synthèse de deux tendances :

  • les traditions de médecines d’abord, dont les plus connues sont la Médecine Traditionnelle Chinoise et la Médecine Ayurvédique d’Inde. Mais il ne faut pas oublier les médecines traditionnelles d’autres régions : tibétaine, andine, arabe, amazonienne, amérindienne,…
  • l’hygiénisme européen (Salmanoff et Kuhne pour leurs travaux sur la balnéo, Knapp et sa méthode du même nom, Carton pour son travail de réhabilitation des grands principes d’Hippocrate, Kousmine et Seignalet pour leurs travaux sur les maladies auto-immunes) et l’hygiénisme américain avec McFaden, Shelton et son régime bien connu et bien d’autres,…. A noter que l’hygiénisme américain était plus rigoriste (les fameux Quakers en font partie) .

En France, la Naturopathie a été synthétisée par un biologiste et professeur de philosophie, Pierre-Valentin Marchesseau à partir de ces deux courants. Il a œuvré, à partir des années 30 et jusqu’en 1994, à sa mort. Quasiment tous les directeurs d’écoles sérieuses de naturopathie ont été formés par lui.

Mais revenons à notre sujet après ce bref historique. La naturopathie c’est remettre le corps en selle, lui faire comprendre sa faculté exceptionnelle à se réparer tout seul, avant qu’il n’atteigne un état lésionnel trop avancé, bien entendu. Ceci peut paraître un peu fou de le croire mais si les mesures d’hygiène que nous préconisons sont mises en place le plus tôt possible, nous pensons (nous en avons la certitude même), le corps peut fonctionner en bon santé pendant longtemps.

La naturopathie, c’est une science (pas une médecine) de la physiologie du corps et des mesures à prendre conforme à cette physiologie. J’y reviendrai dans un post plus long. Mais, par exemple, nous sommes constitués physiologiquement pour marcher entre 15 et 20 kms par jour. Qui le fait? Sans cet exercice physique indispensable, nous éliminons moins, nous ne mettons pas d' »huile » dans nos articulations qui dépérissent à partir de 60 ans, au mieux. Voilà, c’est ça la naturopathie, c’est revenir au bon sens qu’on a largement perdu.

C’est une science sérieuse qui, comme tous les domaines scientifiques, se base sur des grands principes, on les appelle les 5 -« ismes » car ces notions se terminent toutes par -isme.

Puisque c’est une science, elle se base sur une philosophie, un fil rouge, une vraie pierre angulaire. Cette pierre c’est le Vitalisme, peut être la plus difficile à admettre. Le naturopathe, je l’ai déjà évoqué, croit à la faculté d’auto-guérison du corps car dans ce dernier sommeille une véritable force de vie, un élan vital qui ne s’échappe qu’à la mort. Toutes les traditions en parlent : le Qi chinois et japonais, le Prâna indien pour les plus connues. Cette force vitale préside à l’homéostasie du corps, au delà des seules réactions chimiques. Il y a un côté clairement spirituel dans ce concept. Certains y croit et d’autres non : on peut s’entendre quand même 😉 et ce n’est pas parce que vous n’y croyez pas qu’il faut vous empêcher de voir un naturo. Les ostéopathes, les acupuncteurs et d’autres intègrent également ce concept dans leur façon de soulager les clients.

C’est donc une science qui se base sur la physiologie : celle des « humeurs » comme disait Hyppocrate. On parle d’Humorisme. Ces humeurs là n’ont rien à voir avec la psy ou le caractère d’une personne. Non les humeurs ce sont les liquides dans le corps : le sang, la lymphe, le liquide dans lequel baigne les cellules (lymphe interstitielle) et le liquide dans les cellules (le cytoplasme, rappelez-vous vos cours de biologie ;-)). A eux 4, ces liquides représentent 70% du poids du corps. Vous ne vous baignerez pas dans un bain d’eau sale voire croupie? Et bien vos cellules non plus. Or les excès (de table par exemple), le stress, les émotions négatives mais aussi les carences (nous avons évoqué les carences en magnésium et en vitamine D mais il y en a d’autres), le défaut de circulation…perturbent ces liquides qu’il faut impérativement filtrer pour faire sortir les toxines (c’est le rôle du foie, de la lymphe et des reins). Il s’agit de ne pas s’encrasser en fait.

Alors comment faire si l’enjeu est que ces liquides soient le plus sains possible? Il faut des techniques évoquées déjà dans un précédent post : l’alimentation, bien entendu (pour faire rentrer des bonnes choses dans le corps), l’exercice physique (pour activer la circulation des liquides et permettre leur évacuation,…), la santé psycho-émotionnelle pour que stress et émotions ne viennent pas perturber l’équilibre globale, et tant d’autres,…On parle ici d’Hygiénisme car ce sont toutes les techniques d’hygiène qui vont aider à faire ce boulot. Je vous laisse reprendre le post sur les 10 techniques.

Comme toute science, il faut une méthode pour arriver à ces fins, à savoir le mieux être du client, voire son rétablissement. Ici encore, nous revenons aux bases de la médecine ; Hippocrate disait « « Si quelqu’un désire la santé, il faut d’abord lui demander s’il est prêt à supprimer les causes de sa maladie. Alors seulement il est possible de l’éliminer« . Il faut trouver l’origine de la maladie, la cause…c’est le Causalisme. La naturopathie n’est pas une médecine anti-symptomatique, au contraire, c’est une médecine de terrain. C’est la raison pour laquelle, une migraine ne sera pas traiter avec un « anti-migraineux » mais avec une detox du foie par exemple (lorsqu’il s’agit de migraine hépatique). La cause crée le désordre qui peut apparaître à différents endroits selon les personnes. Mais toujours, éliminer la cause éliminera le trouble. Parfois il faut même aller chercher la cause de la cause (dans notre exemple un excès d’alcool par exemple qui provoque des problèmes au foie). Et parfois encore la cause de la cause de la cause (dans notre exemple, une addiction à l’alcool pour des raisons psy => le naturopathe se fera alors aider par un professionnel de ce domaine). Nous sommes loin de la démarche de notre médecine de ville, vous en conviendrez.

Enfin, dernier pilier de la naturopathie, il faut voir l’être humain dans sa globalité. Car nous ne sommes pas seulement de la chair et des os, nous sommes des émotions, des pensées, des bactéries (le microbiote ou flore intestinale), des atomes, de l’énergie (des atomes en somme), des croyances plus ou moins religieuses ou spirituelles ou athées (ce qui est une croyance),…Nous sommes un tout indissociable, une somme de plusieurs plans, cinq plans pour être précis : le plan physique, le plan psychologique, le plan émotionnel, le plan énergétique et le plan spirituel. On parle d’Holisme (de holos, en grec qui veut dire « tout, entier »). Là encore, aucune nécessité d’y croire (généralement les 2 derniers plans – énergétique et spirituel – sont d’une approche encore plus subjective) mais le naturopathe se doit se prendre en compte ces différentes dimensions pour essayer de trouver la cause du trouble (dans notre exemple précédent, une migraine sur le plan physique a pour cause un souci sur le plan psychologique). Si vous regardez le logo de TWO BE, c’est un pentagramme qui représente ces 5 plans de l’être.

Voilà, je tiens à ces articles pour que vous compreniez notre vision des choses. J’espère que ça vous aura intéressé. N’hésitez pas à commenter.

Merci encore de votre fidélité.

Chaleureusement

Laurent LE GOFF