La Monodiète

Mono…quoi?

Oui la mono-diète ou monodiète. Vieille technique hyper utile dans nos vies un peu trop folles. Je vous explique.

Qu’est-ce que c’est?

C’est une technique de détoxification (souvenez-vous des différentes cures de naturopathie : revitalisation, détoxification et stabilisation) pratique et efficace car elle est « faisable » sans d’outils trop compliqués, sans des techniques trop fastidieuses et sans ingrédients que certains trouvent bizarres ou difficiles à trouver. Elle repose sur la prise d’un seul aliment sur un repas, sur une journée ou sur plusieurs.

Quel aliment peut-on consommer?

On va pas se mentir, une monodiète de fromages ou de viandes rouges, c’est pas possible. En réalité, on ne fait pas une monodiète de protéines. Non, il faut partir sur des fruits (mais gare aux excès de sucres quand même, surtout pour les diabétiques, les pré-diabétiques et les gens sujets aux hypoglycémies réactionnelles) ou des légumes de saison, bio et frais. On choisit donc un seul aliment (raisins, carotte, pomme, fenouil, poireaux,…) qu’on décline selon ses envies donc cru, en jus, ou cuits. Ce qui est cru est revitalisant, ce qui est cuit est plus detoxifiant lors d’une monodiète. Petite précision, si vous partez sur une monodiète de fruits, éviter le jus qui va amener trop de fructose (le sucre des fruits) trop vite.

En ces temps refroidis, privilégiez plutôt le chaud 😉

On peut également partir sur une monodiète de céréales : une des plus connues et efficace est la cure de riz semi-complet ou complet (pas sur un terrain constipé, bien entendu).

Quelles quantité?

Ça reste variable en fonction de vous. Il faut manger à sa faim, toujours un peu avant la satiété. Eviter les excès, même avec des fruits et des légumes c’est possible, si, si 😉. Prévoir entre 1,5kg et 3kg de fruits/ légumes ou entre 1l et 2l de jus de légumes en jus ou en bouillon. A répartir sur plusieurs prises alimentaires dans la journée. De toute façon, cette technique reste une restriction alimentaire donc il ne faut pas s’attendre à être « rempli ».

Quelle durée?

Pour les néophytes, les débutants, les curieux, on conseille de ne faire qu’un repas et de voir si ça plaît. L’idée est de ne pas créer de frustration trop importante; idéalement de ne pas en créer du tout!!! Le repas du soir est un bon moment pour tester.

Après, il est plutôt conseillé de faire 1 à 3 jours de monodiète. Mais là encore, allez-y progressivement d’abord 1 jour puis 2 jours puis 3. En comptant la préparation (voir plus bas), ça compte une semaine

Le mot d’ordre est toujours d’individualiser donc un conseil par un naturopathe peut toujours être pertinent.

Quelle préparation?

Ici, on ne parle que de s’engager dans une monodiète d’au moins 2 jours. Il faut alors préparer le terrain

  • en baissant progressivement les protéines animales et aliments industriels pendant la semaine avant : ne pas prendre ces 2 types d’aliments au moins 2 jours avant le début de la monodiète ;
  • en augmentant la part de fruits et de légumes pendant la semaine avant la monodiète
  • en s’hydratant bien avec eau et tisanes
  • en permettant aux intestins de se « vider » le mieux possible avec au choix psyllium blond, jus d’aloé vera, tisane de mauve/camomille,…
  • en étant disposé mentalement aussi à faire cette monodiète dans des conditions joyeux et détendue.

Que se passe-t-il dans le corps pendant une monodiète?

Elle entraîne une pause digestive de l’organisme. Le fait de ne consommer qu’un seul aliment facilite la digestion et économise l’énergie du corps. Cette énergie disponible pourra être utilisés au profit des éliminations et de la régénération de l’organisme.

En fait, la monodiète mime un peu le jeûne sans les effets parfois délétères.

Quels résultats?

Selon la durée et le type d’aliment choisi : augmentation de la vitalité (ah cette chère vitalité!!!), amélioration de la digestion, amélioration de la circulation, peau plus saine, sensation de mieux-être, sensation de rajeunissement,…

La reprise alimentaire se fera progressivement en réintroduisant petit à petit d’abord les fruits et les légumes crus et cuits. Puis les bouillons et soupes, salades. Puis les amandes, noix, noisettes (en les faisant tremper toute une nuit). Puis les protéines animales.

Idéalement la reprise alimentaire dure le double de la durée de la monodiète. Ex. 3 jours de monodiète = 6 jours de reprise.

Notez que les effets de la cure ne s’arrêtent pas lorsque vous stoppez votre monodiète, le nettoyage et la régénération enclenchée vont se prolonger plusieurs jours après, surtout si vous faites attention à la reprise alimentaire.

Quelques exemples

La cure la plus connue est la cure uvale en automne. C’est la cure de raisin.

Il y a la cure de pommes : crues ou cuites sans sucre mais vous pouvez ajouter cannelle, cardamome. A préparer en compote, au four. Les pommes cuites activent l’élimination rénale, rééquilibrent le fonctionnement intestinal et adoucissent les muqueuses digestives.

La cure de bouillon de poireaux : on plonge les poireaux dans de l’eau, sans sel mais avec tous les aromates que vous voulez : thym, romarin, gingembre,…Le poireau est un excellent diurétique rénal qui permet l’évacuation des acides.

La cure de jus de carottes : on boit des petites gorgées tout au long de la journée. Entre 1l et 2l pour les premières monodiètes. On peut monter à 3l pour les plus expérimentés. A l’extracteur ou à la centrifugeuse, on peut y ajouter du gingembre pour relever le goût. La carotte est un très bon équilibrant, adoucissant, régénérant du tube digestif et un ami du foie. En jus, elle est très bien tolérée par les muqueuses et intestins.

Je recommande beaucoup les monodiètes qui sont un temps de pauses digestives non négligeables compte tenu du « trop » de notre alimentation.

Mon conseil : commencez par une monodiète un soir avec un légume (surtout un lendemain de fête).

Attention aux personnes fragiles, trop fatigués ou médiqués. Se rapprocher de son médecin et avoir un conseil naturopathique sont des préalables même si je suis personnellement convaincu du bienfait de cette technique.

Allez lancez-vous!!!

Bonne rentrée à tous.tes

Laurent LE GOFF

Les bases de la naturopathie : les 3 cures

Rappelez-vous, nous avons déjà vu les 5 -ismes de la naturopathie : vitalisme, humorisme, causalisme, hygiénisme et holisme. Nous avons également vu les 10 techniques sur lesquelles se basent la naturopathie pour prendre en charge les clients vers un mieux-être.

Ici, nous allons parler de la synthèse nécessaire que nous devons faire quand nous voyons un client. Une séance de naturopathie se déroule en 3 temps :

  • d’abord la partie « civile » avec les renseignements de l’état civil de la personne (nom, profession, antécédents,…)
  • une partie dite « systémique » où le naturopathe fait ce que l’on appelle une anamnèse (c’est-à-dire un questionnaire) des différents systèmes qui constituent le corps humain (digestif, nerveux, respiratoire, ostéo-articulaire, génital,…) => à ce moment là, la vision globale commence à se mettre en place car les réponses nous donnent des pistes et des liens entre les différents symptômes qui peuvent paraître distincts (une migraine et une mauvaise digestion par exemple)
  • une dernière partie de « bilan » où le naturopathe par l’observation de la personne (rapport haut du corps- bas du corps, observation de l’iris de l’oeil,…) va identifier plusieurs éléments dont la vitalité et les pré-dispositions.

Après ce travail et pour garder une méthode claire à donner au client, le naturopathe va recommander une « cure » à son client.

Les 3 cures sont ici des vrais « guides » pour nous aider à choisir telle ou telle techniques.

Il existe 3 cures : celle de détoxification, celle de revitalisation et celle de stabilisation.

Passons les en revue rapidement.

La cure de détoxification

Cette cure est préconisée quand les « surcharges » sont plus importantes que les « carences ». On entend pas surcharge tout ce qui est en « trop » (apport calorique, poids, sucre, gras,…) et carences tous les manques au premier rang desquelles viennent les vitamines et les minéraux.

L’objectif c’est rétablir la vitalité en éliminant la source des surcharges qui sont la cause des déséquilibres observés. Typiquement, beaucoup trop de cholestérol et de tri-glycérides, des obésités,…

Cette cure n’est envisageable que pour les gens qui ont une bonne vitalité naturelle (bien charpenté en somme => plutôt « bûcheron » que « fil de fer »).

Assez logiquement cette cure prendra trois axes :

  • une diète pour limiter l’apport des « mauvaises choses »,
  • un activation des émonctoires (les portes de sortie de notre corps) que sont la peau, les poumons, les reins et l’axe foie-intestin pour une élimination optimale des toxines (notamment par le biais des plantes, des massages et de l’exercice physique)
  • une reconnexion avec le corps souvent défaillante (encore une fois via les massages ou les Fleurs de Bach® par exemple)

Cette cure dure en moyenne entre 1 mois et 3 mois.

La cure de revitalisation

A l’inverse de la cure de détoxification, la cure de revitalisation est préconisée quand les carences sont plus importantes que les surcharges. Ça peut être des carences en protéines, en vitamines, en minéraux ou en enzymes par exemple.

L’objectif ici est de combler les carences sources de dévitalisation afin d’accroître et de restaurer une vitalité optimale.

Elle est très souvent nécessaire de nos jours car l’alimentation occidentale crée des carences en vitamines, en minéraux et en enzymes.

Ici, les axes de travail sont :

  • la mise en place d’une correction alimentaire remettant le cru, le vert et la diversité au goût du jour. L’idée est notamment de consommer davantage de fruits et de légumes et de passer à une alimentation plus végétale même pour les apports en protéines avec légumineuses par exemple ;
  • cette correction alimentaire de « base » est complétée par une individualisation pour le client selon ses carences et ce qu’il aime et déteste (on perd un client à lui retirer le fromage alors qu’il adore ça); c’est tout l’art du naturopathe d’individualiser ;
  • cette correction est complétée avec des compléments naturels type super-aliments (on ne parle pas ici de compléments alimentaires, attention, même si ces derniers peuvent être parfois nécessaires) du type algues, germe de blé, pollen,… ;
  • passage en revue des éléments dévitalisants (tabac, alcool, pollutions, excès de médicaments, surmenage, sédentarité,…) pour les limiter voire les éliminer en accord avec le client
  • introduction d’éléments vitalisants (plus de « nature », exercices physiques, alimentation crue, arts, voyage, activités sociales,…)

Cette cure s’effectue jusqu’à amélioration, de ce fait, elle peut être longue à se mettre en place, presque une vie mais quel chemin vous aurez parcouru en regardant dans le « rétroviseur ». On en revient à l’essence du métier de naturopathe qui est, selon moi, un coach d’hygiène de vie, véritable catalyseur pour votre mieux-être.

La cure de stabilisation

Cette 3e cure serait comme un objectif en soi. Il est rare d’en arriver là tant nos modes de vie nous « rattrapent », tout en étant délétère pour nous (et une partie de nous-même, plus ou moins grande, le sait infiniment). Ça pourrait être décourageant en fait alors il y a une autre façon de la voir, plus optimiste et aussi plus réaliste.

La stabilisation c’est intégrer durablement ce qu’on a expérimenté et intégré lors des deux autres cures (même des toutes petites choses comme prendre un bon bain chaud, s’accorder 1h rien qu’à soi). C’est davantage un « plateau » qu’une cure en soit. Plateau nécessaire à la mise en place progressive et constante de nouvelles habitudes de vie. C’est la prise de conscience de ce qui est bon et moins bon (pour ne pas dire mauvais) pour nous et c’est pérenniser tout ça.

Pour conclure…

A l’issue de la première consultation avec un naturopathe, vous serez amené à davantage suivre les axes d’une cure pour ensuite enchaîner sur une autre. Ma pratique me montre que la première des cures est souvent celle de revitalisation tant nos modes de vie nous carencent à petit feu en vitamines et minéraux, notamment

L’on voit bien que ces cures s’enchaînent voire s’entremêlent parfois. Il ne s’agit pas d’être rigoriste mais de voir vos progrès, toujours encadrés par un professionnel de santé.

A votre santé (un peu facile mais je me devais de la faire une fois)

Merci encore pour votre fidélité, vos commentaires me sont précieux également.

Laurent LE GOFF

Moduler l’anxiété par l’alimentation et les plantes

Je rédige un article vraiment pratique car, à l’approche du déconfinement, il peut y avoir un peu d’angoisse à remettre ses enfants à l’école, retourner travailler ou tout simplement revivre au contact des autres.

Encore une fois, la peur n’a pas sa place. L’action est le mot d’ordre. Combattre l’anxiété est assez classiquement le terrain de jeu de la psychologie, de la sophrologie ou encore de la méditation. Ces techniques sont extrêmement pertinente. Toutefois, 2 techniques vraiment naturo peuvent aider : l’alimentation et l’utilisation de certaines plantes.

Mais d’abord une définition de l’anxiété : c’est un état psycho-émotionnel, marqué principalement par la peur. C’est se faire du souci alors qu’il n’y a aucune raison, c’est le petit vélo dans la tête avec le grand catastrophisme (le pire va arriver), c’est une sentiment d’insécurité permanent sans fondement véritable. Alors que le stress est un état ponctuel pour se sauver d’une situation désagréable, l’anxiété est là, en permanence.

Les symptômes peuvent aller de sueur froides, des tremblements jusqu’à l’attaque panique avec trouble du rythmes cardiaques en passant par un mauvais sommeil ou des sensation d’oppression dans la poitrine. On va pas en arriver là concernant le déconfinement mais l’anxiété à un petit niveau peut toucher pas mal de monde.

Revenir au souffle et faire de la pleine conscience va vraiment aider à prendre du recul mais on se concentre sur l’alimentation d’abord

L’alimentation de l’anxiété

Les choix alimentaires vont jouer un rôle très important sur l’état de détente ou d’anxiété d’une personne. Les liens entre qualité du microbiote et santé mentale commencent à être établis. C’est assez logique car le cerveau et les intestins (notre 2e cerveau comme on l’appelle maintenant) sont reliés directement par un nerf fondamental : le nerf vague.

L’alimentation va jouer un rôle de catalyseur dans le déclenchement de l’anxiété : elle va décupler dans un sens comme dans un autre le travail psycho-émotionnel de la personne qui veut s’en sortir.

On peut résumer les conseils alimentaires à 4 grands principes :

  • réduire la part de sucre et d’aliments transformés : ces aliments provoquent un pic du taux de sucre dans le sang mais 2 ou 3h après ce taux va baisser fortement et vous aurez de nouveau faim avec une sensation de baisse de moral. En plus, une diminution de ce taux peut provoquer une augmentation des hormones du stress (cortisol et adrénaline) qui font encore davantage baisser l’humeur. Se renseigner sur l’index glycémique (IG) des aliments qu’on a l’habitude de manger peut s’avérer être une démarche instructive.
  • augmenter les apports en oméga 3 : oui, on parle de graisse ici. Les oméga 3 ont des vertus anti-inflammatoire prouvées et sont un nutriment essentiel pour notre système nerveux. Des études sur leur impact quant à la dépression et l’anxiété sont en cours. Les oméga 3 se trouvent dans le règne animal (les petits poissons gras : sardines, maquereaux et harengs) et le règne végétal (graines de lin, huile de lin, huile de cameline, de noix ou de chanvre). Passer de l’huile d’olive à l’huile de lin pour assaisonner la salade est un vrai geste santé contre l’anxiété. Attention les huiles précitées doivent être consommées dans les 3 semaines après ouverture, elles se conservent au frais dans le noir. Et oui, elles sont facilement oxydées ;
  • découvrir et manger des aliments riches en tryptophane : le tryptophane est un acide aminé essentiel (le corps ne peut donc pas le synthétiser) et il est précurseur des deux éléments fondamentaux pour le sommeil : la sérotonine et la mélatonine. A consommer donc dès 17h et au repas du soir : porc, poulet, parmesan, amandes, noix de cajou,…manger ces aliments avec un « glucide » sain (comme la patate douce, les courges type potimarron) ce qui va faciliter l’assimilation du tryptophane dans le cerveau ;
  • manger des fibres pour chouchouter la flore intestinale : comme déjà évoqué, la flore va avoir une influence sur l’humeur. Il y a des composition de flores qui tendent vers un bon moral et d’autres vers un moral en berne. Question de génétique et d’environnement. Les fibres prébiotiques (les aliments d’une flore saine) doivent être apportées par la nourriture : ail, oignons, choux, poireaux, asperges,…et tous les légumes en général.

C’est une base qui vous permettra d’éviter les hypoglycémies (toujours accompagnée de baisse de moral) et de mieux dormir. Ça ne se fera pas en 3 jours mais ça vous servira à vie.

Si vraiment, il y a de l’impatience, on peut couple l’alimentation avec l’usage des plantes.

Les plantes de l’anxiété

Vaste programme : nous verrons les plantes puis les huiles essentielles

Les plantes

Il faudra tester, tâtonner sans doute aussi avant de trouver la ou les plantes qui « marcheront » sur vous ou vos proches. Le plus efficace étant, quand même, de faire une association pertinente et individualisée. C’est la raison pour laquelle, il m’est difficile de proposer quelque chose de tout prêt. Toutefois, je m’y essaierai 😉

Toutes ces plantes ont été étudiées minutieusement avant de pouvoir alléguer d’une modulation de l’anxiété. Elles ont toutes des spécificités que je vais préciser :

  • Le Passiflore, grande plante parasympathomimétique (il imite le système nerveux parasympathique, celui qui freine l’organisme), souvent retrouvé dans les mélanges pour faciliter l’endormissement. Il a un effet également sur le système digestif, intéressant donc en cas de conséquences digestives liées à l’état anxieux;
  • L’Aubépine est quant à elle, une grande amie du cœur. On lui prête les vertus suivantes : renforcement , ralentissement, régulation du cœur (les 3 R). Intéressante sur les personnes qui ont des palpitations, des sensations d’oppressions dans la cage thoracique ou de la tachycardie. Ce sont les flavonoïdes et les tanins qui jouent ce rôle;
  • Le Safran, l’épice la plus chère du monde, a des effets extrêmement puissants sur les états anxieux et déprimés. Une étude a permis de le valider avec une baisse significative des humeurs négatives des participants mais aussi des symptômes liés à l’anxiété. Des compléments proposent des synergies avec du safran, ils sont généralement chers du fait du prix de cette matière première hors-norme (à plus d’un titre).
  • La Valériane, classique des classiques sur les troubles nerveux liés à l’anxiété et ses conséquences sur la qualité du sommeil. Une méta analyse regroupant les résultats de 16 études confirme le potentiel de cette plante sur les troubles du sommeil liés à la nervosité. Elle n’est pas agréable à boire mais elle est diablement efficace ;
  • Les Camomilles : allemande (ou matricaire) et romaine soulagent l’agitation nerveuse et les risques d’insomnie qu’elle provoque. Elles permettent de diminuer les troubles d’anxiété avérés avec une diminution significative des symptômes. A noter que la camomille allemande peut être utilisée chez les enfants car son action est très douce ;
  • Enfin l’Escholtzia (ou pavot de Californie) est vraiment pertinente sur les réveils nocturnes. Ce sont les alcaloïdes qui lui donnent ses vertus. Si c’est votre cas, n’hésitez pas une seule seconde et vérifiez bien que cette plante fait partie de la composition de votre produit. Je reviendrai sur la phyto des troubles du sommeil pour en parler plus longuement ;
  • Le Tilleul, le Houblon (voilà pourquoi la bière facilite l’endormissement), la Verveine ou encore l’Avoine pourrait être cité ici.

Les Huiles Essentielles

Qui peut le plus, peut le moins. Si ces espèces donnent des huiles essentielles par distillation, elles peuvent également être trouvées en gélules, extrait de plantes fraîches,…. L’huile essentielle a un pouvoir concentrateur évident par rapport à la plante.

Idem, elles ont fait l’objet d’études mettant en évidence leurs effets bénéfiques contre l’anxiété :

  • la Mélisse (Melissa officinalis) : celle-là, je l’affectionne particulièrement car elle est polyvalente sur deux systèmes, le système nerveux (nervosité, anxiété mineure, stress) et le système digestif (spasmes, douleurs, gaz). Malgré son prix, elle est parfaite pour les somatisations anxieuses provoquant des constipations par exemple. En diffusion (1 à 2 gouttes), elle fera le job ;
  • La Lavande Vraie (Lavandula officinalis) : c’est une plante très étudiées pour ses effets sur le système nerveux. Sur des méta-analyses, tous les essais montrent qu’elle est efficace pour réduire l’anxiété. Elle est efficace car ces principes actifs traversent les membranes cellulaires ;
  • La Verveine Citronnelle (Aloysia Citrodora), grande classique dans sa version « plante » pour les tisanes du soir. L’huile essentielle est chère mais très intéressante : elle joue sur le système nerveux avec un effet parasympathomimétique, sur le système digestif et le système respiratoire. Sa cousine la Verveine Officinale a sensiblement les même effets.
  • Toutes les agrumes, c’est-à-dire les dérivées citronnés ont un effet anxiolytique : on peut citer la Mandarine (Citrus reticulata), l’Orange amère (Citrum aurantium), la Bergamote (Citrus bergamia), le Petit Grain Bigarade (Citrus aurantium var. amara). Elles vont induire la relaxation et le sommeil.

Leur utilisation

🍃 Concernant les plantes, vous trouverez des mélanges tout fait en herboristerie ou en magasin bio sous forme de tisanes. Amusez-vous à regarder leur composition pour identifier si elles sont bien adaptées à ce que vous recherchez.

Si vous souhaitez les faire vous-mêmes, partez sur 50% de plante induisant le sommeil (passiflore, valériane) et 50% d’une de deux plantes correspondant à vos besoins : aubépine si palpitations, mélisse ou verveine si troubles digestifs,…

Exemple : tisane à vertu anxiolytique avec répercussion sur le digestif :

  • 10g de mélisse;
  • 7g de passiflore;
  • 3g de valériane.
  • Ça vous fera 4 à 5 infusions.

🧴 Concernant les huiles essentielles, je me dois d’être prudent. Il y a plusieurs façon de les utiliser et je pense qu’il faudra que je consacre un post dédié à ça.

Retenez ici trois façons :

  • l’olfaction : sentir les effluves des huiles essentielles est efficace car ca va directement titiller notre cerveau et les émotions associées. Le petit bémol c’est que c’est difficile d’en sentir deux en même temps à moins de se contorsionner…pas conseillé.
  • la diffusion : ça c’est vraiment pertinent. Ça a un coût car il faut acheter un diffuseur mais c’est efficace, notamment dans le salon ou la chambre pour installer une atmosphère relaxante. Il suffit que vous associez une odeur à une sensation de relaxation pour que les moments d’anxiété s’évaporent rapidement. Un mélange mélisse (1 à 2 gouttes) – lavande (3 à 4 gouttes) – petit grain bigarade (3 à 4 gouttes) apparaît utile.
  • l’onction : alors là vraiment prudence. Il faut impérativement diluer vos huiles essentielles à 5% (vous pouvez monter à 10% maximum) dans une huile végétale. Je vous conseille vivement celle d’amande douce qui est apaisante ou celle de noisette. Il y a aussi l’huile de noyau d’abricot qui est polyvalente et vous servira tout le temps. Après avoir préparé l’onction, appliquez sur les zones pertinentes (ex : abdomen si troubles digestifs, thorax si oppression, dos si douleurs musculaires,…)

Voilà, j’espère que ca vous aura intéressé, que vous aurez appris des choses et que, peut être, vous pratiquerez ces quelques conseils si vous vous sentez concerné.e.s.

A très bientôt.

Laurent LE GOFF

La guerre tous les jours : le système immunitaire partie 2

En annonçant une « partie 1 », je ne pouvais que faire une « partie 2 », surtout que je n’ai pas développé ce que c’est que l’immunité innée (ou non spécifique). C’est l’objet de cette 2e partie avec un petit focus (qui en appelera un plus grand) sur l’inflammation chronique, mal moderne désagréable et potentiellement responsable de pas mal de désagréments.

Petit récap’

On a donc dit que l’immunité c’est la faculté du corps à faire la distinction entre le « soi » et le « non-soi » et qu’il est sur le pied de guerre 24h/24. C’est déjà un signe qu’il faut pouvoir le laisser tranquille autant qu’on peut ; sauf que nos sociétés modernes ne lui laisse pas cette chance. On verra en fin de post deux mesures hygiénismes toute simples qui sont indispensables à notre système de défense.

On a vu l’immunité acquise qui se sépare en :

  • immunité cellulaire : des cellules du système immunitaire qui présentent l’antigène à un lymphocytes T qui se multiplient pour attaquer les cellules endommagées
  • immunité humorale : des lymphocytes qui présentent l’antigène à un lymphocytes B qui va produire des anti-corps qui sont envoyés sur la zone à défendre, via le sang et la lymphe. Les anti-corps s’attaquent directement au virus ou à la bactérie.

L’immunité innée : rôle de l’inflammation

Avant que cette immunité ne soit activée, il y a l’immunité innée. Cette immunité intervient quand le pathogène a réussi à passer les barrières évoquées dans la partie 1 (les barrières sont davantage assimilées à un système de défense qu’au système immunitaire). Cette immunité compte des acteurs, des cellules :

  • des macrophages qui mangent les pathogènes (on dit qu’ils sont doués de phagocytoses (« phage », ça veut dire « manger » en grec)) ;
  • des cellules tueuses sobrement appelées NK pour Natural Killers. Ce sont des sortes de samouraïs 🔪 qui tuent un grand nombre de microbes et certaines cellules tumorales.

Cette immunité compte surtout une scène, un théâtre qu’est l’inflammation. En effet, à partir du moment où un agent extérieur pénètre dans le corps, se met en place une cascade de réactions physiologiques permettant notamment aux macrophages et aux NK d’arriver hyper vite sur place. C’est le rôle de l’inflammation de faire ça : elle va notamment provoquer un dilatation des capillaires sanguins (des petites veines et artères qui transportent les globules blancs) pour qu’il y ait plus de ces cellules sur une zone limitée. Les globules blancs vont alors s’extirper des capillaires et être attirés vers le pathogène. Dilatation = augmentation du débit sanguin et œdème, c’est pour ça que ça devient rouge et que ça gonfle.

Il y a ensuite un véritable combat entre le pathogène et les cellules de l’immunité innée, à l’issue duquel il y a un vrai champ de bataille avec pleins de cadavres des deux côtés. Ce champs de bataille, on le connait, on le voit…c’est le pus, dont la couleur caractéristique est grosso modo la même que celles des globules…blancs (en terme techniques, les globules blancs ce sont les leucocytes car leuco- en grec signifie blanc et -cytes signifie cellules)

En dehors de ces cellules, de nombreuses substances anti-microbiennes sont secrétées par le corps :

  • les « interférons », sorte de messagers chargés de prévenir les cellules aux alentours qu’il y a un intrus,
  • le « complément » qui va activer la réaction inflammatoire…

De ce fait, dès qu’il y a intrusion d’un pathogène ça va systématiquement créer une inflammation. Et là je me dois de donner mon avis (avis partagé par les personnes qui connaissent ce mécanisme inflammatoire). Il est catastrophique de prendre systématiquement un anti-inflammatoire qui plus est anti-stéroïdien (les fameux AINS). En effet, tuer l’inflammation, c’est se priver d’une des armes les plus efficaces du corps pour combattre.

Idem avec la fièvre qui est également une réaction physiologique normale qui va potentialiser la réaction inflammatoire et donc la réponse immunitaire (elle intensifie notamment les effets des interférons et du complément); elle permet même d’inhiber la prolifération de certains microbes. Ici encore, faire baisser la température est contre-productif. C’est contre-physiologique.

Quand je pense à tous ces parents qui donnent systématiquement du Doliprane® dès que leurs enfants ont un peu de température, je suis un peu embêté car personne ne leur a expliquer qu’il faudrait mieux contrôler la température (notamment en donnant un bain avec eau à 2 degrés de moins que la fièvre, mettre des linges légèrement humides sur le front) plutôt que de la faire descendre. Ça annihile la construction du système immunitaire de l’enfant et c’est pas bon à long terme je pense…un peu comme les antibiotiques systématiques mais c’est un autre débat.

Ce qui est primordial, fondamental, essentiel à comprendre c’est que cette réaction s’arrête naturellement. Il y a toujours des cellules qui surveillent le champs de bataille et qui arrêtent la prolifération de globules blancs…c’est un vrai problème quand ça ne s’arrête pas et c’est délétère, très délétère pour le corps. Pour ceux qui ont lu sur le COVID-19, ils ont peut être vu des termes comme « orage cytokinique » ou « choc cytokinique ». C’est effectivement une des causes de la mortalité de personnes qui ont contracté le virus. La système immunitaire s’emballe et déraille au point de provoquer des problèmes respiratoires fatales.

En outre, il y a une part de la population qui est victime du phénomène dit d’inflammation chronique.

…à l’inflammation chronique

Elle va se mettre en place petit à petit et pour diverses raisons :

  • pollutions permanentes qui mettent le système immunitaire sur le pied de guerre en permanence (pollutions aériennes, pesticides, herbicides,…),
  • intoxications aux métaux lourds tel que aluminium, nickel, plomb,…,
  • mauvaise alimentation qui n’est pas « reconnue » comme bonne par le corps,
  • virus froids (comme le virus de la mononucléose, souvent bénin mais qui peut rester dans le corps et provoquer des réactions inflammatoires ponctuelles, idem pour le virus de l’herpès,…),

Il y a une analyse sanguine qui permet de voir l’état inflammatoire d’une personne c’est la CRP (on a déjà dû vous la vérifier) malheureusement, cette mesure n’est pas assez fine pour identifier une inflammation chronique. Elle le sera en partie pour une inflammation ponctuelle aigüe, en revanche.

Nous avons déjà dit que le système immunitaire est toujours sur le qui-vive mais il n’est pas toujours actif (du fait du rôle des barrières). Avec une inflammation chronique, le souci c’est qu’il est toujours actif, jamais au repos et que ça c’est pas physiologique. Ça va avoir un impact notable sur le système hormonal et notamment le taux de cortisol.

L’inflammation chronique va faire dériver des vitamines et des minéraux en permanence sur le lieu de l’inflammation et si ces minéraux sont uniquement à cet endroit, ils ne peuvent plus être aux autres endroits utiles pour le corps. Le corps va donc être en carence de ces minéraux, une fatigue permanente peut s’installer voire des maladies dégénératives. Je continuerai et développerai ces notions dans d’autres posts.

Deux technique hygiénistes pour soulager son système immunitaire

🍽️Le jeûne

En cette période de Ramadan, intéressant de mettre un coup de projecteur sur une technique vieille comme le monde, aussi ésotérique que contestée dans un pays de nourriture comme la France. Pourtant, de nombreuses études (y compris sur l’homme) suggèrent réellement un avantage à jeûner quelques jours par mois (2 à 3 jours en moyenne) ou du moins à réduire la portion calorique. Cette période propice à l’élimination du « surplus » va permettre à l’organisme de se régénérer en profondeur. Et le système immunitaire n’y échappe pas, bien au contraire.

Il faudrait faire un article dédié sur ce sujet mais je préconise pour une première approche 2 techniques qui s’en rapprochent :

  • le jeune intermittent il s’agit de reposer son organisme de toute nourriture pendant 16h. Concrètement, ca veut dire sauter le petit déjeuner ou le dîner. Je vous laisse choisir celui que vous seriez prêt à ne pas prendre. L’avantage de celui-ci c’est qu’il est possible de le faire pour des personnes même de constitution fine.
  • La monodiète il s’agit de n’ingérer qu’un seul aliment pendant une journée. La plus connue est celle de raisin (à faire en automne) mais vous pouvez en faire une à la pomme 🍎, à la compote de pomme, au riz semi-complet,…. Une seule règle : un seul aliment, rien d’autre (ça exclut l’assaisonnement). Deuxième règle : un aliment sain (ça exclut une monodiète de chocolat, de fromage, de viande rouge,…;-)

🛌🏼Le sommeil

Et oui, technique qui n’en ai pas vraiment une mais qui est tellement négligée de nos jours. J’en fais même un sujet de conférence à destination des particuliers et des entreprises.

Il est fondamental de bien dormir, et au moins 7h non stop (pour ne pas dire 8h en fait). Ici encore, on est juste sur la physiologie : le sommeil c’est le temps de repos pour le corps. C’est un besoin deux fois plus important que celui de manger..à méditer.

Pendant le sommeil, il y a 4 phases et le corps ne peut pas passer à une phase suivante sans avoir fini la précédente. C’est contraignant mais indispensable. Il se trouve que la phase dite de « reconstruction » est la 3e phase. Relativement tard du coup dans le processus de sommeil…de l’importance de la durée de sommeil.

Alors oui, le sommeil est indispensable pour faire un « reset » intellectuel mais pas que. Tout le corps en profite et le système immunitaire est remis aussi en ordre lors de cette 3e phase. Bref, faites du sommeil un allié.

Au regard de l’évolution,  « le sommeil a un coût pour toutes les espèces vivantes, car il les rend vulnérables aux prédateurs, aux piqûres d’insectes, aux dangers immédiats, précise Sylvaine Artero, chercheuse à l’Inserm. Si l’évolution a conservé le fait de dormir, c’est que l’organisme en tire des bénéfices supérieurs. Cette mise au repos permet sans doute de consacrer son énergie à d’autres fonctions« 

Ne négligez pas la nuit, la détente avant le sommeil et les étirements le matin pour faire des sas entre ces différents moments de la journée.

Voilà, merci encore de votre fidelité.

A bientôt.

Laurent

Pourquoi des aliments vivants, bio et non-raffinés?

On en vient à une question centrale en fait : pourquoi les naturopathes sont-ils tellement attachés à l’alimentation vivante et pourquoi préconisent-ils autant les fruits et les légumes?

Alimentation morte, alimentation vivante

Tous les produits industriels (burger en fast-food, gâteaux, biscuits, plats cuisinés, pizza surgelées,…) sont des aliments morts. Morts car ils n’apportent pas grand chose, voire rien à votre organisme, ni vitamines, ni oligo-éléments. Leurs allégations sur le packaging c’est du marketing. Personnellement, je voudrais vous faire croire qu’il y a de la vitamine A dans les céréales du petit-déjeuner, je le mettrai en gros sur le paquet, peu importe que ces céréales soient bourrées de sucres. Ça suffit à duper la majeure partie de la population. Alors, bien sûr ça apporte des choses mais de mauvaise qualité et c’est dommage.

Au contraire, un aliment vivant apporte de la matière de qualité à votre organisme. Il ne faut pas trop le dénaturer du coup. La cuisson détruit un paquet de vitamines et d’oligo-éléments; c’est la raison pour laquelle, plus c’est cru, mieux c’est. Le concept de « cuidité » (légume encore ferme mais légèrement cuit) prend donc son sens et celui de cuisson à la vapeur douce aussi. Commencer le repas par une base crue (carotte, concombre, tomate,…) va vous permettre d’emmagasiner les nutriments (vitamines, minéraux) et surtout les enzymes et les fibres.

Focus sur les enzymes

Vous en connaissez déjà : les enzymes digestives qui dégradent les protéines en acides aminées par exemple. Il y en a pleins et elles permettent toutes les réactions biochimiques dans le corps. Une carence enzymatique c’est embêtant pour la santé du coup. Si je reprends l’exemple des enzymes digestives, si on en manque, ca va entraîner une maldigestion donc des douleurs, une malabsorption et donc des carences mais en vitamines et minéraux cette fois.

Or, manger cru va apporter des enzymes contenues dans les fruits et légumes. Si on apporte des enzymes en début de repas, la digestion se fera plus facilement et surtout le corps aura les éléments nécessaires à son bon fonctionnement.

Une graine cuite ne poussera jamais même dans la meilleure terre au monde. Pourquoi? Car la cuisson a détruit les enzymes qui lui permettent de pousser et germer.

Focus sur les fibres

Il en existe pas mal de sortes mais retenez seulement que c’est la nourriture de nos bactéries, de notre flore intestinal maintenant appelée microbiote. Si vous apportez des fibres, le microbiote est satisfait et pourra faire son job qui est colossal et crucial pour votre santé (synthèse de certaines vitamines, rôle sur la glycémie, sur l’immunité,…). Une alimentation pauvre en fibres et c’est l’appauvrissement du microbiote assuré avec des conséquences en cascade, délétères pour votre corps. On a même découvert que certaines de ces fibres étaient dégradées par le microbiote et que le produit de cette dégradation est bon pour nos intestins. Ça veut donc dire que deux éléments étrangers (fibres + bactéries) donnent un produit bon pour notre corps. C’est fou quand même. Un peu comme « moins plus moins égale plus » en mathématique.

Quand on prend un jus de fruit, généralement il n’y a plus les fibres. C’est dommage car les fibres ont un effet hypoglycémiant, c’est-à-dire qu’elles permettent un meilleur contrôle du taux de sucre dans le sang. En fait, les fibres viennent contrebalancer le sucre du fruit. Il vaut donc mieux prendre un jus de fruit pressé (avec pulpe) plutôt qu’un jus tout fait. Au final, un jus filtré c’est beaucoup de sucre.

Je vais vous avouer une chose : des fibres, il n’y en a ni dans le Nutella, ni dans la viande. Le seul endroit où on en trouve beaucoup, c’est dans les légumes, les épices, les noix mais aussi dans les légumineuses (lentilles, pois). Ne changez pas toute votre alimentation du jour au lendemain car ça risquerait de provoquer des douleurs mais commencez petit à petit à mettre des fibres dans votre alimentation et augmentez progressivement.

Donc le vivant apporte la vie (enzymes, fibres, nutriments)…c’est plutôt bien pour être en forme ça

Et pourquoi faut-il que ce soit bio?

Il faut revenir à l’essentiel, à ce que faisait les gens qui avaient encore du bon sens. Les légumes et fruits issus de l’agriculture biologique ont été traités sans pesticide, sans herbicide (aussi bien pour leur production que pour leur conservation). Or ce sont, pour la plupart, des substances chimiques donc non reconnues par le corps (on y revient) donc tout simplement dangereuses. Le glyphosate en est un bel exemple. Et à ceux qui me répondront qu’il peut y avoir des traces de ces produits dans les fruits et légumes du logo AB, je répondrai qu’il y en aura toujours moins que dans l’agriculture conventionnelle. L’Espagne s’est lancée dans l’agriculture biologique intensive et il faut fuir les produits en provenance de ce pays (que j’apprécie par ailleurs), surtout en hiver.

J’en profite pour préciser le fond de ma pensée : je trouve anormal qu’on dise « agriculture biologique ». On devrait inverser le paradigme et dire « agriculture chimiquée » au lieu d’agriculture conventionnelle. Ça ferait réfléchir les gens. La monoculture, les pesticides et toutes les techniques pour augmenter les rendements ont tellement appauvris les sols qu’il n’y a plus grand chose qui passe dans le légume ou le fruit. Il est quasi-mort, avant même d’être récolté.

L’agriculture bio respecte les sols qui apportent les nutriments aux fruits et légumes qui poussent dedans. Elle respecte la terre avec des techniques plus naturelles (utilisation de coccinelles pour tuer les pucerons, par exemple) qui ne viennent pas dénaturer les légumes. Généralement, les légumes bio ont plus de goût et sont remplis de bonnes choses : vitamines, minéraux, enzymes et anti-oxydants.

A l’heure où beaucoup de gens se demandent ce qu’ils peuvent faire pour notre planète, manger bio est déjà une réponse.

Et c’est quoi ça le raffinage? Pourquoi c’est pas bon?

Encore une fois, on s’est écarté de la nature. Une céréale c’est une graine (ou amande) et du son (ou l’enveloppe si vous préférez). Comme vous pouvez le voir sur l’image ci-dessous. Il y a aussi le germe qui contient les enzymes comme évoqué plus haut.

La graine c’est de l’amidon donc du sucre, le germe apporte des éléments nutritifs (protéines notamment) et des enzymes. Le son, quant à lui apporte des fibres qui sont indispensables comme on l’a vu plus haut. Or, pour des raison de simplification du traitement, on a commencé à retiré le son des céréales pour faire des préparations culinaires, des biscuits, du pain blanc, des pizza. Tout est dévitalisé, mortifié pour faciliter les processus industriels comme le stockage et le transport, entre autre. On a donc retiré un élément naturel et indispensable à l’équilibre nutritionnel (fibres, vitamines,…) de la céréale qui est dite « raffinée ». Encore une fois, on s’est éloigné de la nature.

Pour être très concret, le raffinage fait perdre, à peu près :

  •   100% de la vitamine A, E, B2 et les fibres
  •   75% du phosphore
  •   50% du calcium et du fer
  •   75% des vitamines B1, B3 et B6
  •   50% de la vitamine B5.

Pour info, les vitamines B sont essentielles aux mécanismes énergétique du corps en général et au système nerveux en particulier.

La céréale raffinée est donc carencée par nature et l’alimentation dont elle est l’origine le sera également. Elle provoquera également des pic de glycémie donc des troubles métaboliques, qui normalement sont contrebalancés par les fibres, absentes ici.

Dans les super-marchés, vous trouverez de la farine blanche (T45 à T80), semi-complète (T110), complète (T130) et intégrale (T150). Vous pourrez voir.

Un des intérêts du pain complet (au delà des aspects nutritionnels) c’est sa conservation : beaucoup plus longue d’une baguette de pain. Faites en l’expérience.

Concrètement, on fait quoi?

Vous revenez au brut, au naturel et au bon sens pour faire le plein des éléments dont votre corps à besoin pour vivre :

  • Vous achetez vos fruits et légumes (et tout ce que vous pouvez, en fonction de votre budget) en bio.
  • Vous traitez les produits le moins possible. Ça veut dire qu’on le laisse à l’état le plus naturel possible. On garde le son des céréales, on garde la peau des légumes et des fruits (pas les oranges quand même ;-)), des amandes, des noisettes,…On ne cuit pas trop fort et plus longtemps si nécessaire, idéalement à la vapeur.
  • Vous privilégiez les fruits entiers aux compotes. Idem pour les légumes frais aux conserves (si conserves, uniquement dans des pots en verre),…
  • Vous passez au pain semi-complet (au début), puis complet pour faire de cet aliment un vrai « plus » nutritionnel. On l’achète bio car sinon, il y a des pesticides dans le son. C’est un vrai geste santé de passer de la baguette à du pain complet.

L’alimentation c’est pas un geste automatique, c’est prendre soin de son corps. C’est un geste écologique, certains disent même spirituel. Je ne sais pas trop mais ce dont je suis persuadé c’est que prendre conscience de ce que propose l’industrie agro-alimentaire est nécessaire. Le pouvoir du consommateur est immense (voyez comme l’aplication Yuka a changé la façon de faire ses courses et faire réagir les industriels)!!!

Le lien entre alimentation bio et baisse de risque du cancer de l’ordre de 25% a notamment été publiée au JAMA Internal Medicine du 22 octobre 2018. Etude française de l’INRA et l’INSERM.

Par ailleurs, le lien entre alimentation transformées et risque de cancers a été établi par l’étude NutriNet-Santé en France en 2018.

Il ne s’agit pas de faire peur, il s’agit d’être informé pour agir en conséquence.

Encore merci de votre fidélité.

Laurent LE GOFF

Naturopathie : les 5 « ismes »

Même si la naturopathie n’a, en France, « que » 70 ans, à peu près. Elle est la suite logique d’une longue tradition de médecines traditionnelles qui ont fait leur preuve à travers les âges.

Elle est en quelque sorte la synthèse de deux tendances :

  • les traditions de médecines d’abord, dont les plus connues sont la Médecine Traditionnelle Chinoise et la Médecine Ayurvédique d’Inde. Mais il ne faut pas oublier les médecines traditionnelles d’autres régions : tibétaine, andine, arabe, amazonienne, amérindienne,…
  • l’hygiénisme européen (Salmanoff et Kuhne pour leurs travaux sur la balnéo, Knapp et sa méthode du même nom, Carton pour son travail de réhabilitation des grands principes d’Hippocrate, Kousmine et Seignalet pour leurs travaux sur les maladies auto-immunes) et l’hygiénisme américain avec McFaden, Shelton et son régime bien connu et bien d’autres,…. A noter que l’hygiénisme américain était plus rigoriste (les fameux Quakers en font partie) .

En France, la Naturopathie a été synthétisée par un biologiste et professeur de philosophie, Pierre-Valentin Marchesseau à partir de ces deux courants. Il a œuvré, à partir des années 30 et jusqu’en 1994, à sa mort. Quasiment tous les directeurs d’écoles sérieuses de naturopathie ont été formés par lui.

Mais revenons à notre sujet après ce bref historique. La naturopathie c’est remettre le corps en selle, lui faire comprendre sa faculté exceptionnelle à se réparer tout seul, avant qu’il n’atteigne un état lésionnel trop avancé, bien entendu. Ceci peut paraître un peu fou de le croire mais si les mesures d’hygiène que nous préconisons sont mises en place le plus tôt possible, nous pensons (nous en avons la certitude même), le corps peut fonctionner en bon santé pendant longtemps.

La naturopathie, c’est une science (pas une médecine) de la physiologie du corps et des mesures à prendre conforme à cette physiologie. J’y reviendrai dans un post plus long. Mais, par exemple, nous sommes constitués physiologiquement pour marcher entre 15 et 20 kms par jour. Qui le fait? Sans cet exercice physique indispensable, nous éliminons moins, nous ne mettons pas d' »huile » dans nos articulations qui dépérissent à partir de 60 ans, au mieux. Voilà, c’est ça la naturopathie, c’est revenir au bon sens qu’on a largement perdu.

C’est une science sérieuse qui, comme tous les domaines scientifiques, se base sur des grands principes, on les appelle les 5 -« ismes » car ces notions se terminent toutes par -isme.

Puisque c’est une science, elle se base sur une philosophie, un fil rouge, une vraie pierre angulaire. Cette pierre c’est le Vitalisme, peut être la plus difficile à admettre. Le naturopathe, je l’ai déjà évoqué, croit à la faculté d’auto-guérison du corps car dans ce dernier sommeille une véritable force de vie, un élan vital qui ne s’échappe qu’à la mort. Toutes les traditions en parlent : le Qi chinois et japonais, le Prâna indien pour les plus connues. Cette force vitale préside à l’homéostasie du corps, au delà des seules réactions chimiques. Il y a un côté clairement spirituel dans ce concept. Certains y croit et d’autres non : on peut s’entendre quand même 😉 et ce n’est pas parce que vous n’y croyez pas qu’il faut vous empêcher de voir un naturo. Les ostéopathes, les acupuncteurs et d’autres intègrent également ce concept dans leur façon de soulager les clients.

C’est donc une science qui se base sur la physiologie : celle des « humeurs » comme disait Hyppocrate. On parle d’Humorisme. Ces humeurs là n’ont rien à voir avec la psy ou le caractère d’une personne. Non les humeurs ce sont les liquides dans le corps : le sang, la lymphe, le liquide dans lequel baigne les cellules (lymphe interstitielle) et le liquide dans les cellules (le cytoplasme, rappelez-vous vos cours de biologie ;-)). A eux 4, ces liquides représentent 70% du poids du corps. Vous ne vous baignerez pas dans un bain d’eau sale voire croupie? Et bien vos cellules non plus. Or les excès (de table par exemple), le stress, les émotions négatives mais aussi les carences (nous avons évoqué les carences en magnésium et en vitamine D mais il y en a d’autres), le défaut de circulation…perturbent ces liquides qu’il faut impérativement filtrer pour faire sortir les toxines (c’est le rôle du foie, de la lymphe et des reins). Il s’agit de ne pas s’encrasser en fait.

Alors comment faire si l’enjeu est que ces liquides soient le plus sains possible? Il faut des techniques évoquées déjà dans un précédent post : l’alimentation, bien entendu (pour faire rentrer des bonnes choses dans le corps), l’exercice physique (pour activer la circulation des liquides et permettre leur évacuation,…), la santé psycho-émotionnelle pour que stress et émotions ne viennent pas perturber l’équilibre globale, et tant d’autres,…On parle ici d’Hygiénisme car ce sont toutes les techniques d’hygiène qui vont aider à faire ce boulot. Je vous laisse reprendre le post sur les 10 techniques.

Comme toute science, il faut une méthode pour arriver à ces fins, à savoir le mieux être du client, voire son rétablissement. Ici encore, nous revenons aux bases de la médecine ; Hippocrate disait « « Si quelqu’un désire la santé, il faut d’abord lui demander s’il est prêt à supprimer les causes de sa maladie. Alors seulement il est possible de l’éliminer« . Il faut trouver l’origine de la maladie, la cause…c’est le Causalisme. La naturopathie n’est pas une médecine anti-symptomatique, au contraire, c’est une médecine de terrain. C’est la raison pour laquelle, une migraine ne sera pas traiter avec un « anti-migraineux » mais avec une detox du foie par exemple (lorsqu’il s’agit de migraine hépatique). La cause crée le désordre qui peut apparaître à différents endroits selon les personnes. Mais toujours, éliminer la cause éliminera le trouble. Parfois il faut même aller chercher la cause de la cause (dans notre exemple un excès d’alcool par exemple qui provoque des problèmes au foie). Et parfois encore la cause de la cause de la cause (dans notre exemple, une addiction à l’alcool pour des raisons psy => le naturopathe se fera alors aider par un professionnel de ce domaine). Nous sommes loin de la démarche de notre médecine de ville, vous en conviendrez.

Enfin, dernier pilier de la naturopathie, il faut voir l’être humain dans sa globalité. Car nous ne sommes pas seulement de la chair et des os, nous sommes des émotions, des pensées, des bactéries (le microbiote ou flore intestinale), des atomes, de l’énergie (des atomes en somme), des croyances plus ou moins religieuses ou spirituelles ou athées (ce qui est une croyance),…Nous sommes un tout indissociable, une somme de plusieurs plans, cinq plans pour être précis : le plan physique, le plan psychologique, le plan émotionnel, le plan énergétique et le plan spirituel. On parle d’Holisme (de holos, en grec qui veut dire « tout, entier »). Là encore, aucune nécessité d’y croire (généralement les 2 derniers plans – énergétique et spirituel – sont d’une approche encore plus subjective) mais le naturopathe se doit se prendre en compte ces différentes dimensions pour essayer de trouver la cause du trouble (dans notre exemple précédent, une migraine sur le plan physique a pour cause un souci sur le plan psychologique). Si vous regardez le logo de TWO BE, c’est un pentagramme qui représente ces 5 plans de l’être.

Voilà, je tiens à ces articles pour que vous compreniez notre vision des choses. J’espère que ça vous aura intéressé. N’hésitez pas à commenter.

Merci encore de votre fidélité.

Chaleureusement

Laurent LE GOFF

Naturopathie : les 10 techniques

Une fois de temps en temps, je vous écrirai ce qu’est la naturopathie, en quoi elle consiste, sa philisophie, ses fondements. Histoire que vous compreniez mieux toutes les possibilités qu’elle offre.

C’est une médecine préventive (mais il faut faire attention avec le mot médecine et ne pas le prendre au sens occidental du terme) en ce sens qu’on vient prendre soin des personnes que nous recevons et qui nous font confiance.

A ce titre, la naturopathie s’appuie sur 5 « ismes » : l’humorisme, le vitalisme, l’hygiénisme, le causalisme et l’holisme. Aujourd’hui, je vous présente les 10 techniques naturopathiques : nous sommes donc dans l’hygiénisme.

J’aime à dire que nous sommes des coachs d’hygiène de vie.

Voici les techniques :

1. Alimentation : diététique, nutrition, régimes spécifiques, compléments alimentaires, etc.

« Que ton aliment soit ton médicament » Hippocrate de Cos

C’est la technique majeure car comme vous ne donneriez pas de la viande aux vaches (on a vu le résultat!!!) ou comme vous ne mettriez pas de l’essence dans un moteur diesel, l’homme a physiologiquement besoin de certains aliments pour être en bonne santé : du vivant, du frais, du cru, du bon gras,…

La corrélation entre un régime alimentaire à base de produits industriels et le cancer est la preuve que manger reste un acte fondamental dans toute démarche de respect de son corps et de la vie.

2. Exercices physiques : sport, marche, yoga, taï-chi, etc.

« Le mouvement c’est la vie » Andrew Still (médecin américain, fondateur du concept thérapeutique de l’ostéopathie)

C’est la 2e technique majeure : nous sommes faits pour bouger, utiliser nos jambes. Je précise souvent en conférence que l’homme est physiologiquement fait pour marcher énormément (largement plus que 10kms). Il peut s’agir de marche dynamique, de yoga…l’idée est d’actionner son corps pour ne pas qu’il rouille.

3. Psycho-relaxation : relation d’aide, accompagnement psy, relaxation, sophrologie, groupe de parole, etc.

Nous ne sommes pas psy mais notre capacité d’écoute est particulièrement développée : on a coutume de dire qu’un client qui se sent écouté et compris a déjà enclenché sa guérison.

4. Hydrothérapie : boissons, bains, sauna, hammam, etc.

L’eau c’est 65% de notre constitution : il est donc important de boire mais aussi d’éliminer par des techniques ancestrales comme le sauna ou le hammam.

5. Techniques manuelles : massages bien-être, relaxants, dynamisants, énergétiques, etc.

Je ne reviens pas sur le bonheur d’être massé. Le pouvoir du « toucher » est incontestable et fait partie de la prise en charge globale du naturo. Nous sommes formés pour la plupart en massage bien-être.

6. Techniques réflexe : travail sur les zones réflexe ; réflexologie plantaire, palmaire, sympathico-réflexologie, auriculothérapie, etc.

Magiques sont ces techniques parfois douloureuses mais tellement efficaces pour « réveiller » le feu en nous. C’est une technique sur laquelle je me suis formée en plus de mon cursus naturo car elle fait des merveilles.

7. Phyto-aromatologie : utilisation des plantes médicinales, élixirs floraux et huiles essentielles

Retour aux sources avec les plantes. Elles ont beaucoup à nous apprendre et à nous apporter. Technique que j’affectionne particulièrement aussi. Diablement efficace à qui sait être assidu.

8. Exercices respiratoires : cohérence cardiaque, respirations diaphragatique, etc.

On ne sait pas respirer et c’est bien dommage. Nous perdons cette faculté au fur et à mesure alors que les bébés et les enfants le font naturellement. C’est que nous sommes capables de la (re)faire. La respiration est à a base de toute les techniques de relaxation qui sont maintenant de plus en plus connues : méditation de pleine conscience, hypnose ericksonienne, cohérence cardiaque,…

9. Techniques énergétiques : magnétisme, travail sur les centres énergétiques, reiki, etc

Cette technique parlera à certains et pas à tous. Les electro-sensibles, par exemple, n’ont pas besoin d’être convaincus car ils vivent un enfer mais nous sommes tous agressés sans cesse par des ondes electro-magnétiques qui nous perturbent sans s’en rendre forcément comptes (Wi-Fi, téléphones portables, Bluetooth, lignes électriques,..). Et si certaines ondes sont mauvaises, d’autres sont bonnes : celles d’un magnétiseur par exemple. Il ne s’agit pas de croire, il s’agit de respecter ceux qui y croient.

Je suis moi même maître Reiki.

10. Techniques de rayonnement : sons, couleurs, etc

Dernier élément : le travail sur les rayonnements. La chromathérapie permet de recadrer des rythmes biologiques perturbés, les sons et fréquence sont de précieux atouts pour créer une ambiance paisible. Après tout, la musique adoucit les mœurs.

Voilà, j’espère que cet article vous aura intéressé et que vous comprendrez mieux encore ce qu’est la naturopathie.

Merci.

Laurent LE GOFF

Covid-19 : que faire? Partie 2

Le confinement continue et on en reprend pour 15 jours (c’est pas fini, si vous voulez mon avis).

Je lis tout un tas de choses sur l’apparition de ce virus (notamment le rôle prétendu du mari d’Agnès Buzyn, notre ministre de la santé à l’époque). Je ne rentrerai pas dans ces polémiques et il n’est pas nécessaire de m’interpeler là-dessus dans vos commentaires.

En revanche, je me permets deux points qui n’engagent que moi :

– on ferait bien d’écouter les éminents spécialistes en infectiologie, dont le Pr Raoult. Je ne sais pas si la chloroquinine est le médicament miracle mais il peut être vraiment intéressant de continuer les recherches en ce sens ; j’ai pas envie d’une obligation de vaccination, moi.

– on connaît la bonne stratégie pour être efficace et la France ne va clairement pas dans cette direction : pourquoi ne pas faire de dépistage massif comme l’on fait les pays (Allemagne, Corée du Sud en tête) qui ont endigué ce virus ?

Revenons à ce qui nous occupe : le système immunitaire. Nous avons vu les substances qui peuvent moduler ce système à la hausse et faire en sorte qu’il soit davantage réactif en cas d’attaque virale.

Toutefois, cette stratégie aussi pertinent soit-elle (et je vous invite à le faire) ne sera pas aussi efficace si vous ne prenez pas en compte le terrain.

Petit rappel : la naturopathie est une médecine de terrain c’est à dire qu’elle s’attache à restaurer les capacités du corps à e maintenir en bonne santé et à résister au virus, en l’occurrence.

Prendre en compte le terrain, c’est réduire l’inflammation permanente (insidieuse inflammation qu’on ne sent pas mais qui est chronique chez une majorité de personnes) pour que le système immunitaire soit encore davantage mobilisable en cas d’attaque du COVID-19. Je vais donc parler microbiote et hygiène de vie dans ce papier.

Prendre en compte le terrain, c’est notamment restaurer un système digestif apte à faire le nécessaire sans vous fatiguer à outrance (la fatigue après repas, suivez-mon regard). Je vais donc parler alimentation et gestion émotionnelle dans ce papier.

Prendre en compte le terrain, c’est aussi faire en sorte que le corps élimine ce qui n’est pas bon dans son environnement (nourriture encore une fois, pollution, stress,…). Je vais donc parler du foie, exercices physiques et gestion émotionnelle (encore une fois) dans ce papier.

Prendre en compte le terrain c’est adopter une hygiène de vie la plus saine possible durant cette période (et la prolonger le plus longtemps possible). Je vais donc donner quelques grands conseils d’hygiène de vie également.

C’est parti.

L’inflammation

Pourquoi commencer par l’inflammation : parce que c’est le cœur du problème (donc de la solution, selon que l’on soit optimiste ou pessimiste). Je ferai un article là-dessus tant le sujet est passionnant, délicat et pertinent pour expliquer pas mal de désordres des temps modernes.

Le système immunitaire a pour rôle de faire la différence entre le « soi » et le « non-soi ». Prenons un agent non reconnu par le corps : il va être repéré, appréhendé, combattu et éliminé par ce système de défense qui va multiplier les lymphocytes pour être plus nombreux que l’intrus. C’est une vrai « guerre » et ce nombre incalculable de réactions en chaîne déployé par le corps, c’est la réaction inflammatoire.

Une des conséquences de l’inflammation c’est la fièvre : le corps augmente sa température notamment pour tuer l’intrus. Quand on comprend cela, on se pose la question deux fois avant de prendre un anti-inflammatoire quel qu’il soit au risque d’annihiler la réponse du corps pour se débarrasser naturellement de l’envahisseur. Si la fièvre est supportable on peut, par exemple, prendre un bain à 2° de moins que la fièvre. Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : la fièvre doit être « contrôlée » mais pas forcément baissée. La situation est forcément individuelle.

L’inflammation doit, elle-aussi, être contrôlée pour ne pas s’emballer. Le problème c’est que nous sommes tous dans un état d’inflammation chronique (dite de bas grade car nous n’en ressentons pas tous forcément les effets) du fait de la nourriture industrielle et moderne, du fait du stress et de notre hygiène de vie en général. Or, pour être à même de bien combattre ce virus, il faut réussir à baisser cette inflammation chronique. Prendre de la vitamine C, de la vitamine D, du zinc et autres va permettre une efficacité plus grande du système immunitaire mais baisser l’inflammation chronique est le véritable enjeu. Pour cela, il faut changer nos habitudes en commençant pas l’alimentation.

L’Alimentation

Parce que c’est la technique majeure naturopathique, je me dois d’en parler en premier : le régime occidental est délétère face à une attaque virale. Pendant cette période et pour aider son corps, on essaie en priorité de :

  • Limiter les pâtes, le pain blanc, les sucreries. Le sucre dézingue nos capacités immunitaire. Essayer le « semi complet » ;
  • Evitez également les laitages (tous les laitages : lait en tête mais aussi fromage et yaourts) car ils produisent du mucus qui va être en gentil lit douillet pour les bactéries, les agents pathogènes en général et le COVID-19 en particulier ;
  • Augmenter vos rations de fruits et surtout de légume pour atteindre à minima les 5 par jour. Au-delà de 5, vous êtes déjà pas mal. En augmentant les fruits et légumes vous donnez à votre corps des vitamines, des minéraux, des enzymes et des fibres indispensables. Je reviendrai sur toutes ces notions notamment les 2 dernières mentionnées ;
  • Manger le plus bio possible (ou raisonné), un peu cru pour les enzymes (une entrée par exemple) et de saison ;
  • Prenez des oméga 3 car ils sont anti-inflammatoires : poissons gras type maquereaux, sardines, harengs…et huiles de lin, de cameline, de chanvre (à garder au frigo et à consommer dans les 3 semaines, jamais cuites, toujours en assaisonnement) ;
  • Manger des protéines animales et végétales (les légumineuses en tête, le soja et ses dérivés). Quoi ? Des protéines ? me direz-vous. Et bien oui, car les immunoglobulines (les agents de notre système immunitaire) sont des protéines et que pour les fabriquer il faut…vous avez suivi. En revanche, réduisez vos portions de charcuterie et viande rouge, ou tout le moins pas plus d’une fois par semaine ;

L’Activité physique

Autant sur l’alimentation les grandes règles s’imposent à la majorité, autant ici, c’est vraiment au cas par cas et au choix de chacun. Mais bougez !!! Ça peut être des exercices doux comme le yoga, le taï-chi, le chi-gong,…Ça peut être plus cardio avec énormément de coachs qui mettent des vidéos en ligne (Doctissimo (r) entre autres). Et sans inciter à sortir dehors, ça peut consister à faire un footing en respectant les gestes barrières (et en n’oubliant pas ses papiers de déplacement dérogatoire).

L’activité physique est indispensable car elle va activer les portes d’évacuation de notre corps (ce que nous appelons les émonctoires, comme un pot d’échappement de voiture si vous voulez) : foie-intestins, poumons, peau et reins. Les toxines s’en vont et sont remplacées à priori par des choses meilleures surtout si vous mangez mieux…CQFD

Maintenant que nous ne pouvons plus nous retrancher derrière l’excuse « mais j’ai pas le temps », c’est le moment de s’y mettre. Commencez doucement, variez les exercices et faites-en entre 15 et 30 mns par jour. Vous verrez que vous ressentirez rapidement les effets positifs de ce confinement. Ça va, j’essaie de trouver des points positifs 😉

La Gestion du stress et des émotions

Ici encore, de nombreuses techniques sont à votre disposition : sophrologie, respiration, relaxation, visualisation positive, auto-hypnose,…

A vous de trouver la vôtre mais essayer car la situation est stressante et que tout le monde le subit ce fameux stress.

Votre allié c’est la respiration : toutes les techniques de relaxation sont basées sur une prise de conscience de l’inspir et de l’expir. Et même si ça vous branche pas trop, que vous n’y croyez pas essayez quand même. Dès que vous y pensez, revenez à la respiration pendant une minute en ne faisant rien (fermez les yeux peut aider au début) sauf se tenir le plus droit possible. Vous verrez les changements si vous êtes assidus. La respiration doit être abdominale (on gonfle et on dégonfle le ventre pour obtenir un effet sur le stress).

Dernière chose : il ne faut pas céder à la peur. La peur créer du stress qui est à éviter au maximum car c’est du pain béni pour ce virus (cf mon poste précédent), notamment car le stress crée de l’inflammation et de l’oxydation.

Voyez les choses autrement, voyez ce que vous pouvez faire pour aller mieux, pour que votre entourage aille mieux, créer du lien (vive les apéro-virtuels!!!). Voyez toutes les opportunités que cette situation peut créer. Profitez-en pour vous mettre à une langue étrangère, au macramé, à la cuisine…ou au dépouillement de soi, à la méditation, à la spiritualité,…pourquoi pas?

Mais surtout revenez à l’essentiel : VOUS.

L’Hygiène de vie

De façon générale :

  • veiller à un sommeil suffisant et réparateur car le système immunitaire se reconstruit pendant la nuit (si vous avez des insomnies : prenez des infusions, des plantes, apprenez à vous détendre avec de la musique, un bon livre,…trouver quelque chose). C’est fondamental ;
  • ne buvez pas trop d’alcool (non, il ne va pas tuer le virus), et profitez-en pour essayer d’arrêter de fumer (le tabac fatigue vos poumons qui ont autre chose à faire s’ils se trouvent façe au COVID-19 et en plus, il empêche l’absorption de nombreuses vitamines et minéraux, dont la vitamine C si importante pour le système immunitaire comme nous l’avons vu dans le précédent post) ;
  • prenez soin de votre foie avec des plantes comme le Desmodium ou le Chardon-Marie. Le foie est l’usine de détoxication de votre corps : plus il marchera bien, plus il sera en mesure de neutraliser les toxines, plus elles seront éliminées et mieux vous vous porterez
  • prenez des probiotiques à base de Lactobacilus acidophilus et de Bifidobacterium lactis qui vont permettre de nourrir votre flore intestinale, à chouchouter pour une bonne immunité
  • sur les huiles essentielles, le laurier noble a l’air d’embêter le COVID-19. Je posterai une formule de suppositoire (horreur!!!) prochainement je l’espère. D’ici là, une goutte sur la plante des pieds, 2 fois par jour, ça semble pertinent. Pour les enfants, à diluer impérativement dans une huile végétale => me contacter par message.

Je tenais vraiment à écrire cet article qui est davantage dans la philosophie naturopathique plutôt que de seulement prendre des compléments alimentaires (pour caricaturer). Il est vraiment pertinent d’en prendre mais c’est en travaillant sur l’inflammation et le terrain que votre corps sera plus à même de « combattre » toute agression virale ou bactérienne.

Cette période est vraiment spéciale. Elle invite à se poser des questions sur ce monde qui tourne d’une certaine façon. Peut être est-il temps de voir d’autres façons d’envisager les choses. Prendre soin de soi par l’alimentation, l’exercice physique, la gestion du stress. Recréer du lien avec sa famille, ses enfants, ses proches. J’ai la naïveté de croire que c’est le moment juste pour en prendre conscience et s’y mettre pour de bon.

Et continuez les gestes barrières.

A la prochaine,

Laurent LE GOFF