Moduler l’anxiété par l’alimentation et les plantes

Je rédige un article vraiment pratique car, à l’approche du déconfinement, il peut y avoir un peu d’angoisse à remettre ses enfants à l’école, retourner travailler ou tout simplement revivre au contact des autres.

Encore une fois, la peur n’a pas sa place. L’action est le mot d’ordre. Combattre l’anxiété est assez classiquement le terrain de jeu de la psychologie, de la sophrologie ou encore de la méditation. Ces techniques sont extrêmement pertinente. Toutefois, 2 techniques vraiment naturo peuvent aider : l’alimentation et l’utilisation de certaines plantes.

Mais d’abord une définition de l’anxiété : c’est un état psycho-émotionnel, marqué principalement par la peur. C’est se faire du souci alors qu’il n’y a aucune raison, c’est le petit vélo dans la tête avec le grand catastrophisme (le pire va arriver), c’est une sentiment d’insécurité permanent sans fondement véritable. Alors que le stress est un état ponctuel pour se sauver d’une situation désagréable, l’anxiété est là, en permanence.

Les symptômes peuvent aller de sueur froides, des tremblements jusqu’à l’attaque panique avec trouble du rythmes cardiaques en passant par un mauvais sommeil ou des sensation d’oppression dans la poitrine. On va pas en arriver là concernant le déconfinement mais l’anxiété à un petit niveau peut toucher pas mal de monde.

Revenir au souffle et faire de la pleine conscience va vraiment aider à prendre du recul mais on se concentre sur l’alimentation d’abord

L’alimentation de l’anxiété

Les choix alimentaires vont jouer un rôle très important sur l’état de détente ou d’anxiété d’une personne. Les liens entre qualité du microbiote et santé mentale commencent à être établis. C’est assez logique car le cerveau et les intestins (notre 2e cerveau comme on l’appelle maintenant) sont reliés directement par un nerf fondamental : le nerf vague.

L’alimentation va jouer un rôle de catalyseur dans le déclenchement de l’anxiété : elle va décupler dans un sens comme dans un autre le travail psycho-émotionnel de la personne qui veut s’en sortir.

On peut résumer les conseils alimentaires à 4 grands principes :

  • réduire la part de sucre et d’aliments transformés : ces aliments provoquent un pic du taux de sucre dans le sang mais 2 ou 3h après ce taux va baisser fortement et vous aurez de nouveau faim avec une sensation de baisse de moral. En plus, une diminution de ce taux peut provoquer une augmentation des hormones du stress (cortisol et adrénaline) qui font encore davantage baisser l’humeur. Se renseigner sur l’index glycémique (IG) des aliments qu’on a l’habitude de manger peut s’avérer être une démarche instructive.
  • augmenter les apports en oméga 3 : oui, on parle de graisse ici. Les oméga 3 ont des vertus anti-inflammatoire prouvées et sont un nutriment essentiel pour notre système nerveux. Des études sur leur impact quant à la dépression et l’anxiété sont en cours. Les oméga 3 se trouvent dans le règne animal (les petits poissons gras : sardines, maquereaux et harengs) et le règne végétal (graines de lin, huile de lin, huile de cameline, de noix ou de chanvre). Passer de l’huile d’olive à l’huile de lin pour assaisonner la salade est un vrai geste santé contre l’anxiété. Attention les huiles précitées doivent être consommées dans les 3 semaines après ouverture, elles se conservent au frais dans le noir. Et oui, elles sont facilement oxydées ;
  • découvrir et manger des aliments riches en tryptophane : le tryptophane est un acide aminé essentiel (le corps ne peut donc pas le synthétiser) et il est précurseur des deux éléments fondamentaux pour le sommeil : la sérotonine et la mélatonine. A consommer donc dès 17h et au repas du soir : porc, poulet, parmesan, amandes, noix de cajou,…manger ces aliments avec un « glucide » sain (comme la patate douce, les courges type potimarron) ce qui va faciliter l’assimilation du tryptophane dans le cerveau ;
  • manger des fibres pour chouchouter la flore intestinale : comme déjà évoqué, la flore va avoir une influence sur l’humeur. Il y a des composition de flores qui tendent vers un bon moral et d’autres vers un moral en berne. Question de génétique et d’environnement. Les fibres prébiotiques (les aliments d’une flore saine) doivent être apportées par la nourriture : ail, oignons, choux, poireaux, asperges,…et tous les légumes en général.

C’est une base qui vous permettra d’éviter les hypoglycémies (toujours accompagnée de baisse de moral) et de mieux dormir. Ça ne se fera pas en 3 jours mais ça vous servira à vie.

Si vraiment, il y a de l’impatience, on peut couple l’alimentation avec l’usage des plantes.

Les plantes de l’anxiété

Vaste programme : nous verrons les plantes puis les huiles essentielles

Les plantes

Il faudra tester, tâtonner sans doute aussi avant de trouver la ou les plantes qui « marcheront » sur vous ou vos proches. Le plus efficace étant, quand même, de faire une association pertinente et individualisée. C’est la raison pour laquelle, il m’est difficile de proposer quelque chose de tout prêt. Toutefois, je m’y essaierai 😉

Toutes ces plantes ont été étudiées minutieusement avant de pouvoir alléguer d’une modulation de l’anxiété. Elles ont toutes des spécificités que je vais préciser :

  • Le Passiflore, grande plante parasympathomimétique (il imite le système nerveux parasympathique, celui qui freine l’organisme), souvent retrouvé dans les mélanges pour faciliter l’endormissement. Il a un effet également sur le système digestif, intéressant donc en cas de conséquences digestives liées à l’état anxieux;
  • L’Aubépine est quant à elle, une grande amie du cœur. On lui prête les vertus suivantes : renforcement , ralentissement, régulation du cœur (les 3 R). Intéressante sur les personnes qui ont des palpitations, des sensations d’oppressions dans la cage thoracique ou de la tachycardie. Ce sont les flavonoïdes et les tanins qui jouent ce rôle;
  • Le Safran, l’épice la plus chère du monde, a des effets extrêmement puissants sur les états anxieux et déprimés. Une étude a permis de le valider avec une baisse significative des humeurs négatives des participants mais aussi des symptômes liés à l’anxiété. Des compléments proposent des synergies avec du safran, ils sont généralement chers du fait du prix de cette matière première hors-norme (à plus d’un titre).
  • La Valériane, classique des classiques sur les troubles nerveux liés à l’anxiété et ses conséquences sur la qualité du sommeil. Une méta analyse regroupant les résultats de 16 études confirme le potentiel de cette plante sur les troubles du sommeil liés à la nervosité. Elle n’est pas agréable à boire mais elle est diablement efficace ;
  • Les Camomilles : allemande (ou matricaire) et romaine soulagent l’agitation nerveuse et les risques d’insomnie qu’elle provoque. Elles permettent de diminuer les troubles d’anxiété avérés avec une diminution significative des symptômes. A noter que la camomille allemande peut être utilisée chez les enfants car son action est très douce ;
  • Enfin l’Escholtzia (ou pavot de Californie) est vraiment pertinente sur les réveils nocturnes. Ce sont les alcaloïdes qui lui donnent ses vertus. Si c’est votre cas, n’hésitez pas une seule seconde et vérifiez bien que cette plante fait partie de la composition de votre produit. Je reviendrai sur la phyto des troubles du sommeil pour en parler plus longuement ;
  • Le Tilleul, le Houblon (voilà pourquoi la bière facilite l’endormissement), la Verveine ou encore l’Avoine pourrait être cité ici.

Les Huiles Essentielles

Qui peut le plus, peut le moins. Si ces espèces donnent des huiles essentielles par distillation, elles peuvent également être trouvées en gélules, extrait de plantes fraîches,…. L’huile essentielle a un pouvoir concentrateur évident par rapport à la plante.

Idem, elles ont fait l’objet d’études mettant en évidence leurs effets bénéfiques contre l’anxiété :

  • la Mélisse (Melissa officinalis) : celle-là, je l’affectionne particulièrement car elle est polyvalente sur deux systèmes, le système nerveux (nervosité, anxiété mineure, stress) et le système digestif (spasmes, douleurs, gaz). Malgré son prix, elle est parfaite pour les somatisations anxieuses provoquant des constipations par exemple. En diffusion (1 à 2 gouttes), elle fera le job ;
  • La Lavande Vraie (Lavandula officinalis) : c’est une plante très étudiées pour ses effets sur le système nerveux. Sur des méta-analyses, tous les essais montrent qu’elle est efficace pour réduire l’anxiété. Elle est efficace car ces principes actifs traversent les membranes cellulaires ;
  • La Verveine Citronnelle (Aloysia Citrodora), grande classique dans sa version « plante » pour les tisanes du soir. L’huile essentielle est chère mais très intéressante : elle joue sur le système nerveux avec un effet parasympathomimétique, sur le système digestif et le système respiratoire. Sa cousine la Verveine Officinale a sensiblement les même effets.
  • Toutes les agrumes, c’est-à-dire les dérivées citronnés ont un effet anxiolytique : on peut citer la Mandarine (Citrus reticulata), l’Orange amère (Citrum aurantium), la Bergamote (Citrus bergamia), le Petit Grain Bigarade (Citrus aurantium var. amara). Elles vont induire la relaxation et le sommeil.

Leur utilisation

🍃 Concernant les plantes, vous trouverez des mélanges tout fait en herboristerie ou en magasin bio sous forme de tisanes. Amusez-vous à regarder leur composition pour identifier si elles sont bien adaptées à ce que vous recherchez.

Si vous souhaitez les faire vous-mêmes, partez sur 50% de plante induisant le sommeil (passiflore, valériane) et 50% d’une de deux plantes correspondant à vos besoins : aubépine si palpitations, mélisse ou verveine si troubles digestifs,…

Exemple : tisane à vertu anxiolytique avec répercussion sur le digestif :

  • 10g de mélisse;
  • 7g de passiflore;
  • 3g de valériane.
  • Ça vous fera 4 à 5 infusions.

🧴 Concernant les huiles essentielles, je me dois d’être prudent. Il y a plusieurs façon de les utiliser et je pense qu’il faudra que je consacre un post dédié à ça.

Retenez ici trois façons :

  • l’olfaction : sentir les effluves des huiles essentielles est efficace car ca va directement titiller notre cerveau et les émotions associées. Le petit bémol c’est que c’est difficile d’en sentir deux en même temps à moins de se contorsionner…pas conseillé.
  • la diffusion : ça c’est vraiment pertinent. Ça a un coût car il faut acheter un diffuseur mais c’est efficace, notamment dans le salon ou la chambre pour installer une atmosphère relaxante. Il suffit que vous associez une odeur à une sensation de relaxation pour que les moments d’anxiété s’évaporent rapidement. Un mélange mélisse (1 à 2 gouttes) – lavande (3 à 4 gouttes) – petit grain bigarade (3 à 4 gouttes) apparaît utile.
  • l’onction : alors là vraiment prudence. Il faut impérativement diluer vos huiles essentielles à 5% (vous pouvez monter à 10% maximum) dans une huile végétale. Je vous conseille vivement celle d’amande douce qui est apaisante ou celle de noisette. Il y a aussi l’huile de noyau d’abricot qui est polyvalente et vous servira tout le temps. Après avoir préparé l’onction, appliquez sur les zones pertinentes (ex : abdomen si troubles digestifs, thorax si oppression, dos si douleurs musculaires,…)

Voilà, j’espère que ca vous aura intéressé, que vous aurez appris des choses et que, peut être, vous pratiquerez ces quelques conseils si vous vous sentez concerné.e.s.

A très bientôt.

Laurent LE GOFF

Covid-19 : que faire? Partie 2

Le confinement continue et on en reprend pour 15 jours (c’est pas fini, si vous voulez mon avis).

Je lis tout un tas de choses sur l’apparition de ce virus (notamment le rôle prétendu du mari d’Agnès Buzyn, notre ministre de la santé à l’époque). Je ne rentrerai pas dans ces polémiques et il n’est pas nécessaire de m’interpeler là-dessus dans vos commentaires.

En revanche, je me permets deux points qui n’engagent que moi :

– on ferait bien d’écouter les éminents spécialistes en infectiologie, dont le Pr Raoult. Je ne sais pas si la chloroquinine est le médicament miracle mais il peut être vraiment intéressant de continuer les recherches en ce sens ; j’ai pas envie d’une obligation de vaccination, moi.

– on connaît la bonne stratégie pour être efficace et la France ne va clairement pas dans cette direction : pourquoi ne pas faire de dépistage massif comme l’on fait les pays (Allemagne, Corée du Sud en tête) qui ont endigué ce virus ?

Revenons à ce qui nous occupe : le système immunitaire. Nous avons vu les substances qui peuvent moduler ce système à la hausse et faire en sorte qu’il soit davantage réactif en cas d’attaque virale.

Toutefois, cette stratégie aussi pertinent soit-elle (et je vous invite à le faire) ne sera pas aussi efficace si vous ne prenez pas en compte le terrain.

Petit rappel : la naturopathie est une médecine de terrain c’est à dire qu’elle s’attache à restaurer les capacités du corps à e maintenir en bonne santé et à résister au virus, en l’occurrence.

Prendre en compte le terrain, c’est réduire l’inflammation permanente (insidieuse inflammation qu’on ne sent pas mais qui est chronique chez une majorité de personnes) pour que le système immunitaire soit encore davantage mobilisable en cas d’attaque du COVID-19. Je vais donc parler microbiote et hygiène de vie dans ce papier.

Prendre en compte le terrain, c’est notamment restaurer un système digestif apte à faire le nécessaire sans vous fatiguer à outrance (la fatigue après repas, suivez-mon regard). Je vais donc parler alimentation et gestion émotionnelle dans ce papier.

Prendre en compte le terrain, c’est aussi faire en sorte que le corps élimine ce qui n’est pas bon dans son environnement (nourriture encore une fois, pollution, stress,…). Je vais donc parler du foie, exercices physiques et gestion émotionnelle (encore une fois) dans ce papier.

Prendre en compte le terrain c’est adopter une hygiène de vie la plus saine possible durant cette période (et la prolonger le plus longtemps possible). Je vais donc donner quelques grands conseils d’hygiène de vie également.

C’est parti.

L’inflammation

Pourquoi commencer par l’inflammation : parce que c’est le cœur du problème (donc de la solution, selon que l’on soit optimiste ou pessimiste). Je ferai un article là-dessus tant le sujet est passionnant, délicat et pertinent pour expliquer pas mal de désordres des temps modernes.

Le système immunitaire a pour rôle de faire la différence entre le « soi » et le « non-soi ». Prenons un agent non reconnu par le corps : il va être repéré, appréhendé, combattu et éliminé par ce système de défense qui va multiplier les lymphocytes pour être plus nombreux que l’intrus. C’est une vrai « guerre » et ce nombre incalculable de réactions en chaîne déployé par le corps, c’est la réaction inflammatoire.

Une des conséquences de l’inflammation c’est la fièvre : le corps augmente sa température notamment pour tuer l’intrus. Quand on comprend cela, on se pose la question deux fois avant de prendre un anti-inflammatoire quel qu’il soit au risque d’annihiler la réponse du corps pour se débarrasser naturellement de l’envahisseur. Si la fièvre est supportable on peut, par exemple, prendre un bain à 2° de moins que la fièvre. Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : la fièvre doit être « contrôlée » mais pas forcément baissée. La situation est forcément individuelle.

L’inflammation doit, elle-aussi, être contrôlée pour ne pas s’emballer. Le problème c’est que nous sommes tous dans un état d’inflammation chronique (dite de bas grade car nous n’en ressentons pas tous forcément les effets) du fait de la nourriture industrielle et moderne, du fait du stress et de notre hygiène de vie en général. Or, pour être à même de bien combattre ce virus, il faut réussir à baisser cette inflammation chronique. Prendre de la vitamine C, de la vitamine D, du zinc et autres va permettre une efficacité plus grande du système immunitaire mais baisser l’inflammation chronique est le véritable enjeu. Pour cela, il faut changer nos habitudes en commençant pas l’alimentation.

L’Alimentation

Parce que c’est la technique majeure naturopathique, je me dois d’en parler en premier : le régime occidental est délétère face à une attaque virale. Pendant cette période et pour aider son corps, on essaie en priorité de :

  • Limiter les pâtes, le pain blanc, les sucreries. Le sucre dézingue nos capacités immunitaire. Essayer le « semi complet » ;
  • Evitez également les laitages (tous les laitages : lait en tête mais aussi fromage et yaourts) car ils produisent du mucus qui va être en gentil lit douillet pour les bactéries, les agents pathogènes en général et le COVID-19 en particulier ;
  • Augmenter vos rations de fruits et surtout de légume pour atteindre à minima les 5 par jour. Au-delà de 5, vous êtes déjà pas mal. En augmentant les fruits et légumes vous donnez à votre corps des vitamines, des minéraux, des enzymes et des fibres indispensables. Je reviendrai sur toutes ces notions notamment les 2 dernières mentionnées ;
  • Manger le plus bio possible (ou raisonné), un peu cru pour les enzymes (une entrée par exemple) et de saison ;
  • Prenez des oméga 3 car ils sont anti-inflammatoires : poissons gras type maquereaux, sardines, harengs…et huiles de lin, de cameline, de chanvre (à garder au frigo et à consommer dans les 3 semaines, jamais cuites, toujours en assaisonnement) ;
  • Manger des protéines animales et végétales (les légumineuses en tête, le soja et ses dérivés). Quoi ? Des protéines ? me direz-vous. Et bien oui, car les immunoglobulines (les agents de notre système immunitaire) sont des protéines et que pour les fabriquer il faut…vous avez suivi. En revanche, réduisez vos portions de charcuterie et viande rouge, ou tout le moins pas plus d’une fois par semaine ;

L’Activité physique

Autant sur l’alimentation les grandes règles s’imposent à la majorité, autant ici, c’est vraiment au cas par cas et au choix de chacun. Mais bougez !!! Ça peut être des exercices doux comme le yoga, le taï-chi, le chi-gong,…Ça peut être plus cardio avec énormément de coachs qui mettent des vidéos en ligne (Doctissimo (r) entre autres). Et sans inciter à sortir dehors, ça peut consister à faire un footing en respectant les gestes barrières (et en n’oubliant pas ses papiers de déplacement dérogatoire).

L’activité physique est indispensable car elle va activer les portes d’évacuation de notre corps (ce que nous appelons les émonctoires, comme un pot d’échappement de voiture si vous voulez) : foie-intestins, poumons, peau et reins. Les toxines s’en vont et sont remplacées à priori par des choses meilleures surtout si vous mangez mieux…CQFD

Maintenant que nous ne pouvons plus nous retrancher derrière l’excuse « mais j’ai pas le temps », c’est le moment de s’y mettre. Commencez doucement, variez les exercices et faites-en entre 15 et 30 mns par jour. Vous verrez que vous ressentirez rapidement les effets positifs de ce confinement. Ça va, j’essaie de trouver des points positifs 😉

La Gestion du stress et des émotions

Ici encore, de nombreuses techniques sont à votre disposition : sophrologie, respiration, relaxation, visualisation positive, auto-hypnose,…

A vous de trouver la vôtre mais essayer car la situation est stressante et que tout le monde le subit ce fameux stress.

Votre allié c’est la respiration : toutes les techniques de relaxation sont basées sur une prise de conscience de l’inspir et de l’expir. Et même si ça vous branche pas trop, que vous n’y croyez pas essayez quand même. Dès que vous y pensez, revenez à la respiration pendant une minute en ne faisant rien (fermez les yeux peut aider au début) sauf se tenir le plus droit possible. Vous verrez les changements si vous êtes assidus. La respiration doit être abdominale (on gonfle et on dégonfle le ventre pour obtenir un effet sur le stress).

Dernière chose : il ne faut pas céder à la peur. La peur créer du stress qui est à éviter au maximum car c’est du pain béni pour ce virus (cf mon poste précédent), notamment car le stress crée de l’inflammation et de l’oxydation.

Voyez les choses autrement, voyez ce que vous pouvez faire pour aller mieux, pour que votre entourage aille mieux, créer du lien (vive les apéro-virtuels!!!). Voyez toutes les opportunités que cette situation peut créer. Profitez-en pour vous mettre à une langue étrangère, au macramé, à la cuisine…ou au dépouillement de soi, à la méditation, à la spiritualité,…pourquoi pas?

Mais surtout revenez à l’essentiel : VOUS.

L’Hygiène de vie

De façon générale :

  • veiller à un sommeil suffisant et réparateur car le système immunitaire se reconstruit pendant la nuit (si vous avez des insomnies : prenez des infusions, des plantes, apprenez à vous détendre avec de la musique, un bon livre,…trouver quelque chose). C’est fondamental ;
  • ne buvez pas trop d’alcool (non, il ne va pas tuer le virus), et profitez-en pour essayer d’arrêter de fumer (le tabac fatigue vos poumons qui ont autre chose à faire s’ils se trouvent façe au COVID-19 et en plus, il empêche l’absorption de nombreuses vitamines et minéraux, dont la vitamine C si importante pour le système immunitaire comme nous l’avons vu dans le précédent post) ;
  • prenez soin de votre foie avec des plantes comme le Desmodium ou le Chardon-Marie. Le foie est l’usine de détoxication de votre corps : plus il marchera bien, plus il sera en mesure de neutraliser les toxines, plus elles seront éliminées et mieux vous vous porterez
  • prenez des probiotiques à base de Lactobacilus acidophilus et de Bifidobacterium lactis qui vont permettre de nourrir votre flore intestinale, à chouchouter pour une bonne immunité
  • sur les huiles essentielles, le laurier noble a l’air d’embêter le COVID-19. Je posterai une formule de suppositoire (horreur!!!) prochainement je l’espère. D’ici là, une goutte sur la plante des pieds, 2 fois par jour, ça semble pertinent. Pour les enfants, à diluer impérativement dans une huile végétale => me contacter par message.

Je tenais vraiment à écrire cet article qui est davantage dans la philosophie naturopathique plutôt que de seulement prendre des compléments alimentaires (pour caricaturer). Il est vraiment pertinent d’en prendre mais c’est en travaillant sur l’inflammation et le terrain que votre corps sera plus à même de « combattre » toute agression virale ou bactérienne.

Cette période est vraiment spéciale. Elle invite à se poser des questions sur ce monde qui tourne d’une certaine façon. Peut être est-il temps de voir d’autres façons d’envisager les choses. Prendre soin de soi par l’alimentation, l’exercice physique, la gestion du stress. Recréer du lien avec sa famille, ses enfants, ses proches. J’ai la naïveté de croire que c’est le moment juste pour en prendre conscience et s’y mettre pour de bon.

Et continuez les gestes barrières.

A la prochaine,

Laurent LE GOFF

Covid-19 : que faire?

L’épidémie qui sévit actuellement dans le pays, et également dans le monde est inédite. On pourrait se croire dans un mauvais film de série B comme Hollywood sait en produire. A ce titre, les film « Alerte » avec Dustin Hofmann et plus récemment « Contagion » de Soderbergh restent de bons films sur cette thématique. A vos écrans.

Tout a été dit sur le virus, la transparence est plutôt bonne ; la réactivité sans doute moins mais là n’est pas le propos.

Un virus ce n’est pas une bactérie (souvenez-vous la différence avec les antibiotiques qui ne sont pas automatiques en cas d’attaque virale). Le virus rentre dans la cellule et va la mettre à son service pour produire des virions qui vont rentrer à leur tour dans les autres cellules. La multiplication peut commencer…

Rentre alors en action le système immunitaire qui la plupart du temps reconnaît le virus car il y a déjà été exposé et produit les « anti-corps » nécessaires pour annihiler le développement des cellules touchées. C’est le principe des vaccins. Ici, c’est un nouveau virus que le système immunitaire ne connaît pas et le temps qu’il réagisse les cellules atteintes sont de plus en plus nombreuses et notre immunité se retrouve débordée.

Bon, on n’est pas au journal de 20h et si je partage le même prénom, je ne suis pas Laurent Delahousse 😉

Alors revenons un peu à la naturopathie…

C’est assez intéressant comme situation (il faut bien trouver des points positifs) parce qu’on peut aborder les choses de deux façons différentes :

  • la première, réflexe classique, est de booster l’immunité avec un tas de produit que l’on verra dans cet article;
  • la deuxième, davantage une naturopathie « de terrain », consiste à faire en sorte que notre corps soit au mieux de sa forme pour résister car il a, j’en suis sûr, cette capacité (sauf peut-être les personnes dites « vulnérables » à cause de l’âge, d’une pathologie,…). Ceci fera l’objet d’un deuxième article très prochainement qu’il sera bien entendu important de lire.

Avant de détailler les éléments qui peuvent être pertinents pour le système immunitaire, je voudrais préciser deux points :

  • les gestes barrières sont indispensables : lavage de main, désinfection des poignées de portes, des interrupteurs, distance sociale, bien sûr confinement strict (je vois encore trop de gens dans la rue),…
  • cette situation est angoissante pour beaucoup d’entre nous : il faut donc agir (en prenant des actions pour votre santé) et maintenir le lien avec vos proches et amis. Skype®, Hangout®, Bi-Bop®, Tatoo®, GSM®,…nous vivons avec ces outils tous les jours alors utilisons-les

Dernier élément, ne jouez pas les héros. Au moindre doutes / symptômes, suivez les instructions gouvernementales.

Nous voilà donc dans le vif du sujet…comment booster nos défenses immunitaires ?

L’idée majeure est de permettre à notre corps de mobiliser nos défenses naturelles car lors d’une infection, notre organisme produit de nombreuses enzymes, qui sont utilisées par notre système immunitaire pour neutraliser l’ennemi (bactéries et virus) ou pour évacuer les déchets.

Cette fabrication d’enzymes nécessite beaucoup de vitamines et du zinc :

  • la vitamine C en tête : prenez la bio donc 100% naturelle à base de fruits comme l’acérola, le camu-camu, l’argousier,…Vous pouvez la trouver aussi sous forme liposomale (c’est-à-dire qu’elle est enserrée dans une substance à base de lipide pour une meilleure absorption et une action plus prolongé) mais le procédé est cher et se ressent sur le prix de vente (mais n’hésitez pas si vous avez les moyens). Eviter la vitamine C non naturelle (à base d’acide ascorbique notamment). Vous en trouverez en magasins bio ;
  • les vitamines A et E car elles sont anti-oxydantes (la vitamine C l’est également) : la prolifération du virus va générer une inflammation qui va être source d’oxydation (comme la rouille). En cas de contamination virale, la capacité de détoxication du corps va être insuffisante et apporter des vitamines comme celles-ci peut être donc intéressant pour lui permettre de se détoxifier plus efficacement ;
  • la vitamine D est également importante d’autant que nous sommes tous quasiment en carence (du moins la population habitant au nord de la Loire).  De nombreuses études ont montré  qu’une supplémentation en vitamine D améliore la défense contre les infections. D’autres études ont montré que les populations qui manquent de vitamine D sont plus susceptibles aux infections respiratoires (virales et bactériennes. Ici, il est important de ne pas s’en tenir au fameux AJR de l’ordre de 200UI. Non, il faudrait quasi décupler la dose pour arriver à 2000UI/jr. Pour rester prudent par rapport à ces AJR, vous pourriez prendre entre 1000UI et 1600UI/jr. Pour les enfants, vous pourriez monter à 800UI jour ;
  • le zinc : oligo-élément indispensable à énormément de réactions du corps, le zinc a un rôle considérable dans le bon fonctionnement du système immunitaire. Des études récentes ont montré que le zinc stimule non seulement l’immunité antivirale mais qu’il exerce également une action antivirale directe. Il va entre autres perturber la réplication de l’ADN virale dans la cellule et donc empêcher la prolifération aux autres cellules.

=> Personnellement j’utilise un multi-vitamines et minéraux pour apporter tous ces éléments, en ces temps d’épidémie.

La prévention ne nous sauvera pas tous mais elle est clairement pertinente. Elle va passer par l’utilisation des plantes et des huiles essentielles  :

Les Plantes

On peut citer l’échinacée, les baies de sureau et le thym. Vous trouverez ces plantes en herboristerie ou en magasins bio. Faites-vous des infusions (au minimum 3 par jour). Le plus simple est de préparer une grand thermos et d’en boire un peu toute la journée.

Les Huiles essentielles

Je suis personnellement un grand fervent de l’aroma. A ce titre, vous pouvez partir sur une stratégie de prévention avec les huiles essentielles de Tea Tree (ou arbre à thé) ou de Ravintsara. Prenez les toujours bio. En pharmacie, vous en trouverez. Vous mettez une goutte sur votre poignet et vous regardez si votre peau réagit. Si pas de réaction, vous pouvez l’utiliser. Il faut mettre alors 2 gouttes au poignet et frotter le long des bras, 3 fois par jour. L’avantage de ces deux huiles essentielles est qu’elles sont bien tolérées avec un spectre large d’action. Les huiles essentiels de Laurier Noble et de Saro sont plus puissantes, plutôt sur un volet soutien en cas d’infection (mais toujours en respectant les consignes gouvernementales). Je les évoquerai plus tard.

Je reviendrai avec la suite de cet article…notamment pour évoquer la stratégie naturopathique de terrain.

D’ici là, prenez soin de vous et de vos proches. Acceptez ce confinement pour laisser passer la vague et profitez-en pour revenir à l’essentiel : le lien humain.