Vitamine D : la grande oubliée

La vitamine D est liposoluble, c’est à dire qu’elle n’est pas miscible dans l’eau mais dans un corps gras. C’est la raison pour laquelle on vous demande de la prendre pendant un repas : on suppose que vous allez manger des lipides (comprendre des graisses) et qu’elle se liera à ces dernier pour être absorbée. Le voyage de cette vitamine (souvent comparée à une hormone du fait de son action sur le calcium) n’est pas un long fleuve tranquille pour être assimilée par l’organisme. En effet, elle doit subir deux réactions chimiques (des hydroxylations) : une dans le foie et une dans les reins avant de se retrouver sous sa forme active, le calcitriol.

Elle est essentielle pour les os, pour les muscles, pour l’immunité (en cette période c’est non négligeable)…oui mais pourtant, malgré une population carencée à 80%, les autorités sanitaires ne font pas grand chose pour améliorer les choses. Le déremboursement de la prise en charge du dosage sanguin de cette vitamine en est une preuve éclatante.

A quoi sert-elle?

Son rôle principal est osseux car elle favorise la gestion de l’équilibre calcium/phospore. C’est elle qui va permettre l’absorption du calcium, indispensable à la minéralisation de notre squelette et à la contraction musculaire. C’est pourquoi les enfants qui en manquent souffrent de rachitisme. Cette maladie a disparu chez nous depuis que l’on en prescrit systématiquement aux petits sous forme de gouttes.

La vitamine D permet également d’avoir de bons muscles.

Les personnes âgées carencée perdent de l’os et du muscle, d’où des chutes et des fractures très faciles. J’avais une grand-mère qui souffrait certainement de carence dans cette vitamine.

Elle joue également un rôle essentiel dans les troubles du rythme cardiaque. En effet, le calcium est un minéral plutôt stimulant de l’appareil cardio-vasculaire (rappelez-vous le post sur le magnésium), donc une carence en vitamine D implique forcément un mauvais équilibre calcium/phosphore et donc des troubles circulatoires. Là encore, quand on connait la part de la population souffrant d’hypertension artérielle, doser la vitamine D pourrait être pertinent mais ce n’est pas automatiquement effectué.

La vitamine D a également des effet intéressants sur la dépression.

Enfin, elle est impliquée dans de nombreux mécanismes cellulaires, notamment ceux de notre système immunitaire. De façon générale, s’il y a carence dans cette vitamine, il y a risque accru d’infections virales…

Un système immunitaire qui déraille c’est plus de risque de contracter une maladie auto-immune ou un cancer :

  • De nombreuses études montrent une association entre un déficit en vitamine D et une plus grande fréquence de certaines maladies auto-immunes : diabète de type 1, sclérose en plaques, polyarthrite rhumatoïde, sclérodermie… Cependant le lien de causalité reste encore non prouvé 
  • La carence en vitamine D serait associée à un risque plus important de cancer du sein, du tube digestif et de la prostate. Par exemple, des chercheurs ont montré que la vitamine D ralentit l’action d’une protéine clé dans le processus de développement des cellules cancéreuse du côlon. 

En ces temps de « boost immunitaire » (je ne sais pas vraiment si on peut booster le système immunitaire mais on peut à tout le moins lui apporter tous les nutriments dont il a besoin pour bien fonctionner), c’est une vitamine que je recommande à beaucoup de mes clients.

Sources

Deux sources : une endogène (fabriquée par le corps lui-même) et une exogène (apportée par l’extérieur).

L’endogène c’est par l’exposition au soleil qui peut procurer jusqu’à 80 % à 90 % de la vitamine D requise. Une exposition (sans écran solaire) des mains, des avant-bras et du visage pendant 10 à 15 minutes entre 11 h et 14 h, à raison de 2 ou 3 fois par semaine, suffirait à assurer un apport adéquat à un adulte en bonne santé, d’avril à octobre environ. Ceci est une moyenne : la durée d’exposition nécessaire pour obtenir suffisamment de vitamine D dépend aussi du type de peau, de l’intensité des rayons (index UVB), et du taux basal de vitamine D dans le sang.

Vous voyez les limites…une personne plutôt blanche de peau dans des latitudes peu ensoleillées en hiver n’a aucune chance de synthétiser cette vitamine. Et quasiment tout le monde est en carence comme évoqué en début de post. C’est pour cette raison qu’il faut en apporter de façon exogène.

L’exogène c’est par l’alimentation (encore et toujours, non vous n’y échapperai pas 😉 :

On en trouve dans les champignons : bolets, cèpes frais , chanterelles, tous apportant 350 UI pour 100g.

Aussi dans le foie des animaux : poulet (50 UI), veau, flétan (2 000 000 UI) et le plus connue morue (8 500 UI).

On en trouve également dans le poisson (anguille (5000 UI), hareng (650 UI), sardine (300 UI), saumon (900 UI)) et les sous-produits animaliers (jaune oeuf (350 UI), beurre).

OK mais laquelle choisir?

Cette question est assez légitime étant donné qu’il existe deux vitamines D dans l’organisme : la D2 et la D3. Ce qui diffère c’est un atome de carbone.

La vitamine D2 provient d’un apport essentiellement végétal tandis que la D3, en plus d’une origine alimentaire animale, est aussi synthétisée lorsque la peau est exposée aux rayons du soleil.

La vitamine D3, ou cholécalciférol, est synthétisée à partir d’un dérivé du cholestérol naturellement présent dans l’organisme. Celui-ci, lorsqu’il est exposé aux rayons UVB du soleil, se transforme en vitamine D. C’est d’ailleurs la vitamine D synthétisée de cette manière qui représente la majeure partie de la vitamine D circulante dans le corps. Voilà pourquoi il est conseillé de s’exposer autant que possible à la lumière naturelle. On trouve aussi la vitamine D3 dans l’alimentation, notamment dans les poissons gras (sardine, saumon) et le jaune d’oeuf.

La vitamine D2, ou ergocalciférol, est un dérivé de l’ergostérol que l’on trouve naturellement dans les membranes cellulaires de certaines plantes et des champignons. La vitamine D2 est obtenue en exposant l’ergostérol aux rayons UVB du soleil. On trouve naturellement la vitamine D2 dans les champignons (notamment ceux qui ont été exposés aux UVB).

Quelle vitamine D dois-je choisir ?

Les vitamines D2 et D3 se métabolisent toutes deux dans le foie et les reins, comme déjà évoqué. Toutefois, des travaux ont montré que la vitamine D3 augmentait de manière plus importante le taux de calcitriol dans l’organisme. Elle est donc plus facilement assimilée que la D2.

Par ailleurs la vitamine D2 est moins stable que la D3 : elle est plus sensible à la chaleur et à l’humidité.

Pour ces raisons, si vous souhaitez prendre des compléments de vitamine D, il est recommandé d’opter pour la vitamine D3

Conseils

La recommandation journalière est de 400UI pour un adulte de base, c’est largement insuffisant.

Surveillez votre taux sanguin de vitamine D et n’hésitez pas à en parler avec votre médecin. En effet, des ampoules à fortes doses peuvent être nécessaires sur plusieurs mois pour faire remonter ce taux à la normal. Prenez les aliments pouvant apporter cette vitamine également.

Dès que le taux est normal, n’hésitez pas à vous supplémenter en D3 sous forme liquide, surtout en hiver, en prenant jusqu’à 2000UI jour pour les adultes et 800 à 1000UI jour pour les enfants. Vous ne risquez rien. C’est, au contraire, si vous ne faites rien que vous risquez des désagréments sur le long terme.

N’hésitez pas à commenter ou me poser des questions.

Merci de votre fidélité.

Chaleureusement

Laurent LE GOFF

Un super aliment : l’ail

Ça sera le thème de certains articles : vous faire découvrir un aliment et pourquoi il est si intéressant. On commence aujourd’hui par l’ail.

Voilà un aliment à avoir toujours chez soi. Et surtout à consommer, pas la peine juste de le regarder. Ceci dit, la légende dit qu’il chasse les mauvais esprits et les vampires. Je vous laisse à vos éventuelles croyances personnelles 😉

L’ail fait partie de la famille des Allium comme l’oignon, l’échalote et plus surprenant comme le poireau (faites fondre un poireau dans un peu d’huile, vous aurez une odeur proche de l’oignon cuit) ou la ciboulette. Ce sont des composés soufrés qui donnent leur caractéristique à la famille Allium. Et qui dit soufre, dit….foie, nous y revenons juste après.

Le bulbe est apparu en Asie et au Moyen-Orient pour s’installer durablement en Egypte. Pour la petite histoire, les esclaves en charge de la construction des Pyramides d’Egypte se nourrissaient de plats à base d’oignons et d’ail. L’ail servait même de monnaie d’échange, c’est dire !!!

Ce petit bulbe s’est ensuite répandu dans le monde gallo-romain (l’Egypte était alors une province de Rome) pour être le condiment le plus utilisé sous le règne de César. Les italiens l’utilisent toujours énormément et il est dit que c’est l’un des secrets de leur longévité.

Mais pourquoi un tel engouement ?

D’abord, parce que c’est un véritable exhausteur de goût, hyper pratique en cuisine pour relever n’importe quel plat.

Ensuite, parce qu’il renferme des vitamines notamment A et C (anti-oxydantes) et B (fonctionnement du corps en général du système nerveux en particulier). Il est aussi riche en minéraux (calcium, phosphore, fer, sodium, potassium, magnésium, soufre, iode et silice). Ça fait pas mal pour une si petite chose.

Et ce n’est pas fini, il facilite la digestion car apéritif (stimulation des secrétions digestives donc de l’appétit), hépatoprotecteur (il protège les cellules du foie), cholagogue et cholérétique (il facilite la production et l’excrétion de bile dans le tube digestif pour faciliter la digestion des graisses). Ces mots peuvent paraître compliqué mais ça va bien se passer…retenez que c’est un allié de votre digestion et plus particulièrement de votre foie. Pourquoi car le foie a besoin de soufre pour bien fonctionner et que l’ail lui en apporte. Quand l’alimentation remplit son premier objectif d’être un bienfaiteur du corps…j’adore !!!

Il aide l’organisme à réduire les montées de taux de sucre dans le sang ; il permet de ce fait un contrôle de la glycémie, ce qui veut dire moins d’insuline et donc moins de travail pour le pancréas. Quand on sait les ravages de notre alimentation trop sucrée sur notre santé, ça vaut bien le coup de l’utiliser avec, entre autres, l’oignon, les épices et les baies rouges (pas forcément en même temps, hein).

On continue : il est antiviral et tonique général (intéressant en cette période), antibactérien (ça peut pas faire de mal), antiparasite (vers intestinaux) et antifongique (c’est-à-dire contre les champignons et mycoses, notamment vaginales).

L’ail est aussi intéressant sur les hypothyroïdies (sujet sur lequel je reviendrai tant on est face à une vrai sous-information, notamment concernant les femmes). En effet, l’ail est source d’iode et de sélénium, deux éléments rentrant dans la biochimie des hormones thyroïdiennes : T3 et T4.

Enfin, il a un véritable champ d’expression sur les terrains cardio-vasculaire : il fait baisser la tension (on dit hypotenseur), il régule le cholestérol (HDL en hausse et LDL en baisse) et les triglycérides.

Propriétés anti-cancéreuses de l’ail

Ça ne va peut-être pas plaire à tout le monde de s’attaquer à un tel totem allopathique. Je rassure, il s’agit ici de prévention (même si les personnes atteintes de cancer ont tout intérêt à en consommer aussi en plus des traitements préconisés par leur oncologue). Il se trouve que l’ail a montré des vertus anti-tumorales assez importantes. Ce sont des dérivés soufrés à l’origine de ses bienfaits : le sulfure de diallyle (DAS) et le disulfure de diallyle (DADS) :

  • Des études montrent l’impact bénéfique de manger de l’ail et de l’oignon sur tous les cancers digestifs : estomac, œsophage et côlon ;
  • Le DAS et le DADS sont des composés qui inhibent les réactions chimiques responsables de l’activation des carcinogènes (les déclencheurs du cancer). Par exemple, l’ail semble efficace sur les cancers dus aux nitrosamines, substance cancérigène avérée qui sont le résultat de transformation chimique des nitrites. Ces derniers sont très utilisés comme conservateur en particulier dans les marinades, les saucisses, le bacon ou le jambon. En empêchant la formation de nitrosamines, l’ail est un puissant moyen de prévention ;
  • Les substances de l’ail attaquent directement les cellules cancéreuses et provoque leur destruction par apoptose (destruction programmée d’une cellule quand elle commence à ne plus marcher comme il faut ; il faut comprendre que les cellules cancéreuses échappent à ce mécanisme naturelle d’apoptose ce qui explique pourquoi elles survivent et prolifèrent) ;
  • Les composés de l’ail interfèrent avec l’angiogenèse, cette faculté des cellules cancéreuses à « créer » des nouveaux vaisseaux sanguins pour être alimentée en nutriment et grossir. L’ail « coupe l’herbe sous le pied » aux cellules cancéreuses qui ne peuvent se développer et se multiplier car privées de sang, elles meurent comme toutes les cellules du corps humain.

Dernière précision, ces vertus sont prouvées avec de l’ail frais. Mais, vous comprendrez qu’avec toutes ces facultés, l’ail ne peut pas être ignoré dans une stratégie globale de lutte contre le cancer.

Secrets de naturo

C’est un allié de l’élimination des toxines : en intégrer dans son alimentation va vous permettre de détoxifier doucement votre organisme et notamment des organes nobles (cœur et cerveau). Pensez également à son cousin l’ail des ours, grand détoxifiant, notamment des métaux lourds (aluminium, mercure, plomb, nickel et cadmium) qui peuvent être à l’origine de pas mal de désagréments et de maladies.

C’est un allié contre les cors, verrues et durillon en application locale. Pensez-y avant l’azote liquide ;-). Émincez de l’ail et couvrez avec un pansement toute la nuit ou laissez poser une lamelle épaisse dessus 2 à 3 heures par jour et couvrez avec un pansement. Le suc irritant de l’ail attaque aussi la peau saine. Aussi, mieux vaut protéger la zone environnante de la verrue  ou du cor avec du vernis à ongle ou un pansement spécialement destiné à protéger les cors (ce sont des pansements ronds avec un trou au milieu). Ne pas enlever la verrue avec un objet coupant, sous peine de provoquer des lésions ou une infection qui devraient nécessiter alors des soins plus conséquents.

Contre-indications

Pour finir, et parce que les plantes et certains aliments comme l’ail ne sont pas sans effets notoires, il faut veiller à certaines précautions.

Pour l’ail, on évite d’en prendre à haute dose (sous forme de gélules, de comprimés ou de teinture-mère) dans les cas suivants :

  • en cas d’hyperthyroïdie (car l’ail étant source d’iode et de sélénium, il ne faut pas stimuler plus encore la thyroïde) ;
  • pendant la grossesse et l’allaitement car l’ail donne un goût désagréable au lait ;
  • en cas de traitement anti-coagulant car l’ail pourrait potentialiser l’effet de ces médicaments et provoquer des hémorragies. On ne l’utilise pas les jours avants et les jours après une opérations chirurgicale

Pensez également à l’ail noir, plus difficile à trouver mais tout aussi intéressant.

Voilà, on a fait le tour. J’espère que vous allez regarder le bulbe d’une autre façon maintenant. C’est un vrai trésor alors n’hésitez plus.

Merci de votre fidélité. Prenez soin de vous et de vos proches

Laurent LE GOFF

Covid-19 : que faire? Partie 2

Le confinement continue et on en reprend pour 15 jours (c’est pas fini, si vous voulez mon avis).

Je lis tout un tas de choses sur l’apparition de ce virus (notamment le rôle prétendu du mari d’Agnès Buzyn, notre ministre de la santé à l’époque). Je ne rentrerai pas dans ces polémiques et il n’est pas nécessaire de m’interpeler là-dessus dans vos commentaires.

En revanche, je me permets deux points qui n’engagent que moi :

– on ferait bien d’écouter les éminents spécialistes en infectiologie, dont le Pr Raoult. Je ne sais pas si la chloroquinine est le médicament miracle mais il peut être vraiment intéressant de continuer les recherches en ce sens ; j’ai pas envie d’une obligation de vaccination, moi.

– on connaît la bonne stratégie pour être efficace et la France ne va clairement pas dans cette direction : pourquoi ne pas faire de dépistage massif comme l’on fait les pays (Allemagne, Corée du Sud en tête) qui ont endigué ce virus ?

Revenons à ce qui nous occupe : le système immunitaire. Nous avons vu les substances qui peuvent moduler ce système à la hausse et faire en sorte qu’il soit davantage réactif en cas d’attaque virale.

Toutefois, cette stratégie aussi pertinent soit-elle (et je vous invite à le faire) ne sera pas aussi efficace si vous ne prenez pas en compte le terrain.

Petit rappel : la naturopathie est une médecine de terrain c’est à dire qu’elle s’attache à restaurer les capacités du corps à e maintenir en bonne santé et à résister au virus, en l’occurrence.

Prendre en compte le terrain, c’est réduire l’inflammation permanente (insidieuse inflammation qu’on ne sent pas mais qui est chronique chez une majorité de personnes) pour que le système immunitaire soit encore davantage mobilisable en cas d’attaque du COVID-19. Je vais donc parler microbiote et hygiène de vie dans ce papier.

Prendre en compte le terrain, c’est notamment restaurer un système digestif apte à faire le nécessaire sans vous fatiguer à outrance (la fatigue après repas, suivez-mon regard). Je vais donc parler alimentation et gestion émotionnelle dans ce papier.

Prendre en compte le terrain, c’est aussi faire en sorte que le corps élimine ce qui n’est pas bon dans son environnement (nourriture encore une fois, pollution, stress,…). Je vais donc parler du foie, exercices physiques et gestion émotionnelle (encore une fois) dans ce papier.

Prendre en compte le terrain c’est adopter une hygiène de vie la plus saine possible durant cette période (et la prolonger le plus longtemps possible). Je vais donc donner quelques grands conseils d’hygiène de vie également.

C’est parti.

L’inflammation

Pourquoi commencer par l’inflammation : parce que c’est le cœur du problème (donc de la solution, selon que l’on soit optimiste ou pessimiste). Je ferai un article là-dessus tant le sujet est passionnant, délicat et pertinent pour expliquer pas mal de désordres des temps modernes.

Le système immunitaire a pour rôle de faire la différence entre le « soi » et le « non-soi ». Prenons un agent non reconnu par le corps : il va être repéré, appréhendé, combattu et éliminé par ce système de défense qui va multiplier les lymphocytes pour être plus nombreux que l’intrus. C’est une vrai « guerre » et ce nombre incalculable de réactions en chaîne déployé par le corps, c’est la réaction inflammatoire.

Une des conséquences de l’inflammation c’est la fièvre : le corps augmente sa température notamment pour tuer l’intrus. Quand on comprend cela, on se pose la question deux fois avant de prendre un anti-inflammatoire quel qu’il soit au risque d’annihiler la réponse du corps pour se débarrasser naturellement de l’envahisseur. Si la fièvre est supportable on peut, par exemple, prendre un bain à 2° de moins que la fièvre. Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : la fièvre doit être « contrôlée » mais pas forcément baissée. La situation est forcément individuelle.

L’inflammation doit, elle-aussi, être contrôlée pour ne pas s’emballer. Le problème c’est que nous sommes tous dans un état d’inflammation chronique (dite de bas grade car nous n’en ressentons pas tous forcément les effets) du fait de la nourriture industrielle et moderne, du fait du stress et de notre hygiène de vie en général. Or, pour être à même de bien combattre ce virus, il faut réussir à baisser cette inflammation chronique. Prendre de la vitamine C, de la vitamine D, du zinc et autres va permettre une efficacité plus grande du système immunitaire mais baisser l’inflammation chronique est le véritable enjeu. Pour cela, il faut changer nos habitudes en commençant pas l’alimentation.

L’Alimentation

Parce que c’est la technique majeure naturopathique, je me dois d’en parler en premier : le régime occidental est délétère face à une attaque virale. Pendant cette période et pour aider son corps, on essaie en priorité de :

  • Limiter les pâtes, le pain blanc, les sucreries. Le sucre dézingue nos capacités immunitaire. Essayer le « semi complet » ;
  • Evitez également les laitages (tous les laitages : lait en tête mais aussi fromage et yaourts) car ils produisent du mucus qui va être en gentil lit douillet pour les bactéries, les agents pathogènes en général et le COVID-19 en particulier ;
  • Augmenter vos rations de fruits et surtout de légume pour atteindre à minima les 5 par jour. Au-delà de 5, vous êtes déjà pas mal. En augmentant les fruits et légumes vous donnez à votre corps des vitamines, des minéraux, des enzymes et des fibres indispensables. Je reviendrai sur toutes ces notions notamment les 2 dernières mentionnées ;
  • Manger le plus bio possible (ou raisonné), un peu cru pour les enzymes (une entrée par exemple) et de saison ;
  • Prenez des oméga 3 car ils sont anti-inflammatoires : poissons gras type maquereaux, sardines, harengs…et huiles de lin, de cameline, de chanvre (à garder au frigo et à consommer dans les 3 semaines, jamais cuites, toujours en assaisonnement) ;
  • Manger des protéines animales et végétales (les légumineuses en tête, le soja et ses dérivés). Quoi ? Des protéines ? me direz-vous. Et bien oui, car les immunoglobulines (les agents de notre système immunitaire) sont des protéines et que pour les fabriquer il faut…vous avez suivi. En revanche, réduisez vos portions de charcuterie et viande rouge, ou tout le moins pas plus d’une fois par semaine ;

L’Activité physique

Autant sur l’alimentation les grandes règles s’imposent à la majorité, autant ici, c’est vraiment au cas par cas et au choix de chacun. Mais bougez !!! Ça peut être des exercices doux comme le yoga, le taï-chi, le chi-gong,…Ça peut être plus cardio avec énormément de coachs qui mettent des vidéos en ligne (Doctissimo (r) entre autres). Et sans inciter à sortir dehors, ça peut consister à faire un footing en respectant les gestes barrières (et en n’oubliant pas ses papiers de déplacement dérogatoire).

L’activité physique est indispensable car elle va activer les portes d’évacuation de notre corps (ce que nous appelons les émonctoires, comme un pot d’échappement de voiture si vous voulez) : foie-intestins, poumons, peau et reins. Les toxines s’en vont et sont remplacées à priori par des choses meilleures surtout si vous mangez mieux…CQFD

Maintenant que nous ne pouvons plus nous retrancher derrière l’excuse « mais j’ai pas le temps », c’est le moment de s’y mettre. Commencez doucement, variez les exercices et faites-en entre 15 et 30 mns par jour. Vous verrez que vous ressentirez rapidement les effets positifs de ce confinement. Ça va, j’essaie de trouver des points positifs 😉

La Gestion du stress et des émotions

Ici encore, de nombreuses techniques sont à votre disposition : sophrologie, respiration, relaxation, visualisation positive, auto-hypnose,…

A vous de trouver la vôtre mais essayer car la situation est stressante et que tout le monde le subit ce fameux stress.

Votre allié c’est la respiration : toutes les techniques de relaxation sont basées sur une prise de conscience de l’inspir et de l’expir. Et même si ça vous branche pas trop, que vous n’y croyez pas essayez quand même. Dès que vous y pensez, revenez à la respiration pendant une minute en ne faisant rien (fermez les yeux peut aider au début) sauf se tenir le plus droit possible. Vous verrez les changements si vous êtes assidus. La respiration doit être abdominale (on gonfle et on dégonfle le ventre pour obtenir un effet sur le stress).

Dernière chose : il ne faut pas céder à la peur. La peur créer du stress qui est à éviter au maximum car c’est du pain béni pour ce virus (cf mon poste précédent), notamment car le stress crée de l’inflammation et de l’oxydation.

Voyez les choses autrement, voyez ce que vous pouvez faire pour aller mieux, pour que votre entourage aille mieux, créer du lien (vive les apéro-virtuels!!!). Voyez toutes les opportunités que cette situation peut créer. Profitez-en pour vous mettre à une langue étrangère, au macramé, à la cuisine…ou au dépouillement de soi, à la méditation, à la spiritualité,…pourquoi pas?

Mais surtout revenez à l’essentiel : VOUS.

L’Hygiène de vie

De façon générale :

  • veiller à un sommeil suffisant et réparateur car le système immunitaire se reconstruit pendant la nuit (si vous avez des insomnies : prenez des infusions, des plantes, apprenez à vous détendre avec de la musique, un bon livre,…trouver quelque chose). C’est fondamental ;
  • ne buvez pas trop d’alcool (non, il ne va pas tuer le virus), et profitez-en pour essayer d’arrêter de fumer (le tabac fatigue vos poumons qui ont autre chose à faire s’ils se trouvent façe au COVID-19 et en plus, il empêche l’absorption de nombreuses vitamines et minéraux, dont la vitamine C si importante pour le système immunitaire comme nous l’avons vu dans le précédent post) ;
  • prenez soin de votre foie avec des plantes comme le Desmodium ou le Chardon-Marie. Le foie est l’usine de détoxication de votre corps : plus il marchera bien, plus il sera en mesure de neutraliser les toxines, plus elles seront éliminées et mieux vous vous porterez
  • prenez des probiotiques à base de Lactobacilus acidophilus et de Bifidobacterium lactis qui vont permettre de nourrir votre flore intestinale, à chouchouter pour une bonne immunité
  • sur les huiles essentielles, le laurier noble a l’air d’embêter le COVID-19. Je posterai une formule de suppositoire (horreur!!!) prochainement je l’espère. D’ici là, une goutte sur la plante des pieds, 2 fois par jour, ça semble pertinent. Pour les enfants, à diluer impérativement dans une huile végétale => me contacter par message.

Je tenais vraiment à écrire cet article qui est davantage dans la philosophie naturopathique plutôt que de seulement prendre des compléments alimentaires (pour caricaturer). Il est vraiment pertinent d’en prendre mais c’est en travaillant sur l’inflammation et le terrain que votre corps sera plus à même de « combattre » toute agression virale ou bactérienne.

Cette période est vraiment spéciale. Elle invite à se poser des questions sur ce monde qui tourne d’une certaine façon. Peut être est-il temps de voir d’autres façons d’envisager les choses. Prendre soin de soi par l’alimentation, l’exercice physique, la gestion du stress. Recréer du lien avec sa famille, ses enfants, ses proches. J’ai la naïveté de croire que c’est le moment juste pour en prendre conscience et s’y mettre pour de bon.

Et continuez les gestes barrières.

A la prochaine,

Laurent LE GOFF